•  

         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

     

         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

    «Régime sec»

    Bonjour

    Il souffle depuis deux jours. Il est glacial et n'apporte aucun nuages habituellement chargés d'eau et de pluie. Car, cette année encore, de l'eau on va en manquer. Les médias ont entamé le décompte depuis quelques semaines. Déjà plus d'un mois sans pluie répètent ils quotidiennement. Juste sept millimètres dans le pluviomètre pour ce mois de février. Comment allons nous pouvoir nous embarquer pour un long été torride et caniculaire sans eau dans les nappes phréatiques? Evidemment cela peut très bien changer et s'inverser, car nul n'est prophète en son pays. Déjà en février 2019 nous écrivions dans ces lignes «Douze jours de beau temps en continu et cela n'est pas fini. Du vrai beau temps! Du ciel magnifiquement bleu. Pas le moindre souffle à l'horizon. Pas le moindre nuage. Bref! Une séquence de beau temps absolument très longue. Cela ne se voyait pas autrefois. C'est ce qui a changé dans notre climat. Les séquences de beau ou mauvais temps se sont considérablement allongées. Cela provoque, en cas de mauvais temps, des séquences catastrophiques et répétées jamais vues, de mémoire d'homme, sous nos cieux. Paris a failli être submergée deux fois en moins de quatre ans. L'arrivée exceptionnellement répétée de pluies diluviennes très intenses a fini par déjouer tous les pronostics et fait déborder les nombreux barrages de retenu, placés judicieusement en amont du fleuve qui irrigue notre capitale.. Même constat pour les épisodes calamiteux que l'on nomme «Cévenol». Ceux-ci se sont souvent manifestés dans le passé, mais leur intensité se trouve souvent décuplée, à l'heure actuelle. D'après les spécialistes, c'est l'élévation de la températures de la Méditerranée qui est responsable de ce désastre sur les départements du bord de la «Grande Bleue». Toujours une affaire de thermomètre et de Celsius qui perdent la tête. Le coupable est très vite débusquée. Le réchauffement climatique ne peut plus nous cacher ses forfaitures. Les sécheresses  et les canicules deviennent dommageables pour certains d'entre nous, parce que abusivement trop longues dans la durée. On nous avait prévenu, le réchauffement climatique se manifesterait sournoisement sous toutes sortes de formules funestes à notre environnement. Pas nécessairement par une élévation de la température si nécessaire au beau temps qui comble d'aise touristes et vacanciers, mais par un dérèglement général du climat planétaire.» Donc revenons en 2023! La situation ne s'est pas améliorée. Les scientifiques prétendent même qu'elle s'est dégradée plus vite que prévu. En évoquant cette période de pluies  diluviennes et catastrophiques, j'ai retrouvé la trace des quelques canards qui partageaient l'espace réservé à mes volailles. Contrairement aux poules ces oiseaux ne dégradent pas les plantations. Ils risquent tout au plus à damer les nouveaux semis, s'ils fréquentent trop souvent ces nouvelles parcelles. Autrefois, les canards étaient très employés, à cet usage, dans les grands potagers. C'était le «coureur Indien»; un canard qui se tient debout. Dans le jardin pendant les opérations de bêchage, un couple de canard «Sauvageons», hybrides de petites tailles  entre espèces sauvages et domestiques. Ces volatiles étaient alors la terreur des limaces. Lorsque je dérangeait quelques vers de terre de leur quiétude hivernal, j'arrivais à subtiliser ces lombrics très utiles, pour les écarter du menu de ces canetons fort voraces. Une fois les palmipèdes rentrés au logis, je relâchais ces invertébrés si utiles à nos sols et à nos cultures et trop heureux d'avoir échappé à ces gros becs inquisiteurs et fouisseurs. 

     

    Bonne semaine

     

     

     

      Les carnets de Jules Hostouley 

       
     

     

     


    votre commentaire
  •  

         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

    «Ratiboisés & Ratatinés»

    Bonjour

    Autrefois le Rat de ville Invita le Rat des champs, D'une façon fort civile, A des reliefs d'ortolans. Ainsi parlait dans des temps anciens, un certain De La Fontaine, fabuliste de son état. Qu'ils soient citadins ou campagnards, ces rongeurs peu sympathiques s'invitent massivement près de nos demeures, certains de disposer tout au long de l'année d'énormes quantité de victuailles. Notre époque, moderne de réputation, produisant énormément de déchets, encourage ces muridés à se reproduire à toute vitesse. Une seule femelle peut donner naissance à une soixantaine de petits par an. Qui vont finir par donner des petits à leur tour. Les municipalités ont l'air de découvrir l'envahissement de nos espaces de vie par ces malfaisants rongeurs. Comme les nombreux prédateurs de ces Campagnols et autres surmulots ont été découragés dans leur mission de dératisation, nous payons maintenant les conséquences de notre manque de discernement dans cette matière. Ce sont surtout les rapaces et les serpents qui ont inscrit, depuis des temps immémoriaux, ces rongeurs indélicats, au menu de leur nichées. Mais comme ces prédateurs opéraient parfois quelques prélèvements dans les élevages, ils furent mis au ban du règne animal, par un public toujours aveugle sur les vraies raisons de ces divers larcins. Depuis, heureusement les mentalités ont évolué; les rapaces sont devenus des espèces protégées. Mais les populations de ces prédateurs décimés par la stupidité humaine, sont maintenant en bien petit nombre pour nous débarrasser de ces nuisibles. Devant toutes ces nuisances, nous nous sommes donc déguisés en prédateurs. Ces rats surmulots ne sont pas vraiment le genre de touristes bienvenues dans notre région. En parlant de malvenues chez nous, il y a tous ces campagnols, surmulots et rats des champs pour certains, qui s'invitent durablement dans le logis de nos volailles. Dans nos campagnes on appelle cela :Un poulailler. Il a fallu stocker le grain dans des récipients en métal, tant les contenants en plastique ou en bois ne résistaient pas à la convoitise de ces chenapans. "On n'est pas rongeurs pour rien", ne cessaient ils de nous répéter. Donc j'ai détourné de leur usage primitif, de vieilles lessiveuses et de vieux stérilisateurs. En clair, tout ce qui est capable de supporter le feu est aussi capable de résister aux tentatives de ces cambrioleurs. J'ai même récupéré un tambour de sèche-linge usagé. Le linge est maintenant mis à sécher dans la serre-véranda, les jours de pluie. C'est bon pour la planète, parait il. Les sèche-linges vous dévorent si rapidement votre capital énergétique que même le «Linky», nouvellement installé, n'arrive pas à endiguer leur appétit. Donc ce tambour déchu de l'orchestre hebdomadaire qui se joue en lingerie, chaque lundi, a rejoint la réserve à grains de nos pondeuses; pondeuses qui nous ont déposé cinq œufs dans les  pondoirs, encore hier. Cinq œufs pour dix pondeuses, le contrat est vraiment bien honoré... Respect! S'il vous plait! En cas de nouveau confinement prolongé, nous sommes certain de profiter de cet approvisionnement journalier. Pas encore besoin de papier officiel pour me rendre dans les locaux de nos pondeuses. Pour en revenir à nos rongeurs, malgré ces précautions et ces ustensiles de lingerie en inox, un rongeur plus malin s'est transporté dans une de mes serres et a fait bombance de mes semis de fèves. Sa goinfrerie lui a fait relâcher sa grande prudence coutumière, lorsqu'il a voulu, le jour suivant terminer ce festin par quelques grains de maïs bien dorés, traitreusement et sournoisement déposés par mes soins sur les nombreuses tapettes à rat, mises en ordre de bataille dans les locaux des volailles. Maintenant, par prudence, je couvre ces semis avec des plaques de verre. Qu'ils y viennent! En 2013 une famille de Rats taupiers a envahi nos serres en Févier/mars de cette année. Ils ont creusé de très longues galeries. Ils ont accumulé dans un coin les déblais de tous ces forages. Contrairement aux taupes ils ne font pas de taupinière. Juste un ou deux terrils. Ils ont emmené dans une grande galerie toutes les laitues sur cubes repiquées début mars. Les rats taupiers aiment beaucoup les légumes. Ils peuvent en faire un carnage. Au vue de toutes ces déprédations nous leur avons déclaré la guerre....Donc nous avons entrepris la lutte contre ces envahisseurs. Nous avons posé des pièges à taupe à l’entrée de chaque galerie. Un piège à rat fut soigneusement appâté avec du maïs très appétissant pour cette race de rongeurs. Nous avons aussi largement approvisionné nos chers envahisseurs en grain dûment empoisonné. Fin mars en labourant la terre dans la serre N° 3 nous avons fait fuir les uns après les autres ces indésirables. Huit ! pas moins ! Donc huit se sont rabattus Vers la serre N°1. Serre où ils entreposaient le produit de leurs larcins. En l’occurrence mes très chères laitues.. ( 3.95€ les 24 sur cube chez Magasin vert). Ayant une bêche en main je put en assommer un immédiatement… La partie ne faisait que commencer… Que ces quelques lignes ne gâchent pas trop votre petit déjeuner En attendant, c'est la guerre ma bonne dame! C'est la guerre!  

    Bon dimanche

     

     

      Les carnets de Jules Hostouley 

       
     

     

     


    votre commentaire
  •  

         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

    «Picotee»

    Bonjour

    Curieux adjectif ce «Picotee»! Les obtenteurs et les pépiniéristes ont trimballé cet épithète sur un nombre incroyable de variétés florales. Cette année j'ai semé des pétunias Picotee. Il y a quelques décennies j'avais semé des cosmos; belles fleurs annuelles auréolées de cet attribut prestigieux, semble-t-il. En flânant sur Internet, j'ai remarqué une ipomée bleue qui s'est attribuée ce qualificatif, ainsi qu'un bégonia, plantes bulbeuses de son état, à laquelle Baumaux a appliqué cette désignation très honorifique pour une plante jaune or à jaune orangé, à liseré et à revers carmin, est-il précisé sur le catalogue. Même une renoncule qui se hisse sur ses griffes, me souffle à l'oreille, qu'elle aussi, fut décorée du même attribut. Une fleur bien connue qui se distingue par de chauds coloris jaunes et oranges flammés de rouge. Une hémérocalle, que j'avais failli oublier se pare de blanc et de violet somptueusement velouté tout en me rappelant d'un ton sec, l'objet de sa venue dans cette liste de plantes si prestigieuses. Un gros bulbe à la fleur blanche finement ciselé de rouge cramoisi revendique, lui aussi, cet épithète très valorisant. Ce singulier personnage prétend même appartenir à la famille des amaryllis, si appréciée dans les logis. Une orchidée Phalaenopsis, toute de rose vêtue, a été désignée, quant à elle, sous cette prestigieuse description. Dark Picotee c'est le pseudo que l'hellébore s'est attribuée sans complexe aucun. Cette Ranunculaceae s'est déjà distinguée, comme chacun sait, du moins je le suppose, grâce à l'appellation de Rose De Noêl. j'ai même rencontré un gros coquelicot, fournisseur de substances opiacées, qui se fait appeler le papaver d'origine orientale "Picotee"; une fleur qui est rose et teintée abricot nuancée de blanc. Dernièrement une grimpante qui s'acharnait à conquérir une muraille délaissée par quelque lierre en manque d'aventure, me rappelait au passage cet adjectif fort prisé dans les milieux botaniques. Cette clématite, car c'en est une, se distingue par ses fleurs étoilées qui se colorent d’un rose nacré au cœur de la fleur. Les bords sont pointus et se teintent de rose foncé vif. Le centre de la fleur porte un bouquet d’anthères pourpre et de filaments blancs. J'ai essayé de cerner quel était le responsable de cette appellation si prestigieuse et si usitée. Pas vraiment de langue Anglaise, comme le laisse supposer les deux "e" sans accent, ni d'origine française pour un "e" qui aurait perdu son accent aigu. Il faut rappeler que la langue de nos amis Britanniques et le Latin partagent la même particularité qui est de ne pas comporter d'accent. Des accents qui furent le tracassin des jeunes écoliers que nous fument. Je referme le grand livre de Wikipédia avant de tomber de nouveau sur un candidat à cet épithète si prestigieux. Si vous connaissez une autre plante enjolivée de ce nom si usité, faîtes le moi savoir! Vous mériterez alors toute ma gratitude. 

     

    Bon week end

     

     

      Les carnets de Jules Hostouley 

       
     

     

     


    votre commentaire
  •  

         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

    «Bacs de propagation»

    Bonjour

    Dans les serres, les semis continuent de lever. Des plants nouvellement repiqués sont stockés dans les bacs de propagation. Ces bacs sont constitués d'un contenant le plus souvent transparent fabriqué dans une résine de plus ou moins bonne qualité. J'entend bien vos remarques; j'aurais du écrire fabriqué dans une matière plastique de qualité approximative. Voici ce que répond mon copain «Wikipedia» lorsqu'on lui parle de matière plastique : «Une résine désigne un produit polymère (naturel, artificiel ou synthétique) qui est une matière de base pour fabriquer par exemple des matières plastiques, textiles, peintures (liquides ou en poudre), adhésifs, vernis, mousses de polymère. Elle peut être thermoplastique ou thermodurcissable.». Unanimement plébiscités dans les années 50  et 60, les plastiques viennent récemment d'être déclarés dans les milieux écologiques, comme des substances polluantes, voire dangereuses. Les matières plastiques sont pourtant des matières aussi nobles que le bois ou le métal. La réputation des matières plastiques a beaucoup perdu de sa superbe, à partir du moment où l'on a développé une société basée sur la consommation rapide et le jeté tout aussi rapide. Très léger et d'un prix de revient très modeste, le plastique est devenu cette substance jetable partout et en tout lieu. Ceci à condition que  le coût de la matière première de ces résines, ne s'envole pas au gré de telle ou telle crise énergétique, monétaire, ou politique. J'en vient à disserter sur les plastiques, car certains de mes bacs sont, au fil des années, tombés en morceaux et en poussière. Du fait de la pollution par les objets jetables en matière plastique, les laboratoires ont réussi à développer des molécules plastiques issues, non plus du pétrole, mais de substances naturelles, comme le maïs ou le blé. Louable intention dans cette démarche industrielle, mais le souci réside dans le fait que des industriels malfaisants fabriquent des objets solides et de bonne réputation avec des résines biodégradables de très basse qualité. Sur cinq types de bacs en résine qui me servent à propager mes variétés de fleurs et de légumes, un type de ces bacs s'opacifie régulièrement et tombe  sous forme d'épluchures très friables. Une matière plastique de très bonne qualité peut très bien durer plus de cinquante années sans se disperser dans la nature façon puzzle. Ce fut d'ailleurs le principal reproche formulé à l'encontre de ces matières non dégradables. La population des chercheurs scientifiques évoquent couramment, qu'il faudra près d'un millénaire pour débarrasser la nature d'une simple, mais polluante, bouteille d'eau en plastique. En conclusion, je vais devoir me procurer une nouvelle série de ces bacs si pratiques. Chaque série comportant au moins quatre à cinq éléments. Chacun de ces bacs peuvent contenir trente godets plastiques de 7cm. Le fond de ces bacs est tapissé par une couche de sable, dans laquelle est noyé le câble chauffant.  Le tout est recouvert d'une plaque de verre ou de polycarbonate, afin de conserver le maximum de chaleur à l'intérieur de ces bacs. Mais aussi pour ne pas tenter les merles au plumage noir de venir fouiller ces jeunes semis. Ces passereaux au bec jaune étant très friands des vermisseaux susceptibles de squatter mes semis délicats et précieux en cette période de l'année. 

      

     

    Bon week end

     

     

      Les carnets de Jules Hostouley 

       
     

     

     


    votre commentaire
  •  

         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

    Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

    «Tiarelle»

    Bonjour

    Ce retour du mauvais temps tombe à point. Les réparations sur les serres sont presque terminées; le nettoyage du potager est prêt pour accueillir le printemps et renvoyer ce cher Hiver à ses études; la mise en place des boutures de diverses essences est pratiquement terminée. Hier c'était donc tout indiqué pour travailler dans les serres à l'abri de ces pluies diluviennes qui dans quelques jours prendront le nom de giboulées. Donc repiquage en godets de plus de 60 plants de rose d'Inde issus du semis du 19 février. Et il reste encore de nombreux plants dans la barquette, pour être déplacés sans risque. Comme le substrat qui garni les godets est ultra sec, il faut faire boire tout ce troupeau avant de l'installer dans les bacs chauffés. La seule solution vraiment efficace, c'est d'immerger les godets dans une grande barquette aux mêmes dimensions que les paniers de godets contenant 10 places pour ces plants transplantés. Il faut au moins une heure pour que l'eau grimpe par capillarité jusqu'aux racines de ces astéracées encore très juvéniles; des nourrissons, pourrait on  dire. La météo ayant prévu beaucoup de pluie pour la journée d'aujourd'hui, on va pouvoir continuer les repiquages. Dans certaines barquettes tout cela trépigne d'impatience. On ne peut laisser une centaine de plants de ces astéracées livrés à eux mêmes sur une surface de 25cm sur 15cm. Seuls les plus grands arriveraient à prospérer provoquant l'étouffement de leurs congénères, et il ne resterait alors qu'une poignée de plants à offrir au printemps. Le substrat de ces godets de plantation est très sec, car avant l'hiver je rentre des centaines de litres de bonne terre dans les serres ainsi protégées des pluies hivernales. Aujourd'hui on va évoquer un saxifrage qui a eut une assez longue carrière dans mes plates bandes de vivaces. Tiarelle est-elle dénommée dans les milieux floraux. Cette plante est une vivace rhizomateuse et stolonifère qui pousse facilement dans les sous-bois. Elle peut même devenir envahissante et aussi servir de couvre sol. «En avril/mai, jusqu’en juin, des petites fleurs crème étoilées, mousseuses, n’excédant pas 1 cm de diamètre, forment une grappe dressée, compacte et légère à la fois, pouvant mesurer jusqu’à 30 cm de hauteur» c'est ainsi que les manuels décrivent la vedette du jour dans ces modestes lignes. Durant quelques  années cette vivace a émit de nouvelles tiges tapissantes. Elle se plaisait à l'ombre du grand sapin bleu. Mais là aussi, elle fut rattrapée par son destin au cours d'un de ces étés caniculaires. Plus de tiarelle dans nos jardins.

     

     

    Bonne journée

     

     

      Les carnets de Jules Hostouley 

       
     

     

     


    votre commentaire
  •  

         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

    «Myrte Surge»

    Bonjour

    La nature est en plein réveil.  Les narcisses vont fleurir dans très peu de temps. Ce n'est plus qu'une question de jours; d'heures même. Mais ceci n'est-il pas péremptoire? Nous devons subir sans broncher ce désordre organisé par le climat en proie au réchauffement. On nous parle déjà d'un été de sécheresse ponctué de nombreux feux de forêts. Et pourtant, encore une belle journée, hier. Mais pas d'eau sous un ciel où tous les nuages ont déguerpi et prit la fuite. Dans les serres cela va bon train; ces semences germent de tout coté.  Cet ensoleillement et ces douces températures sont très favorables à tous ces semis. nous allons nous souvenir d'un habitué de notre jardin il y a encore quelques années Il bénéficiait des températures très favorables du printemps et de l'été, n'aimait pas beaucoup l'excès d'eau tout en restant une vivace remarquable. Ce pensionnaire de mon jardin pour quelques années, c'est le Lewisia; connu aussi sous le nom Myrte Surge. En 2014 sa floraison rose est ininterrompue pendant plusieurs mois. Bien qu'elle ai fleuri pendant toute la belle saison de 2014, elle est morte un jour de juin de 2015. Frappée en plein bonheur, elle n'a pas réussi à revoir l'été. Elle n'a certainement pas apprécié les excès d'humidité de cette époque. Cette portulanacée adore se prélasser parmi les rocailles bien exposées. Elle est de petite taille et peut adopter un port retombant. Elle figure parmi les premières vivaces à fleurir au printemps, souvent dès la mi-avril. Cette plante grasse nous vient tout droit des Amériques. J' essaierai, à l'avenir, d'inviter cette succulente dans ma rocaille qui doit être une demeure favorable à cette plante, pour nous enchanter avec sa longue floraison.   

     

    Bonne semaine

     

     

      Les carnets de Jules Hostouley 

       
     

     

     


    votre commentaire
  •  

         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

    «Culture des pommes de terre»

    Bonjour

    Déjà le mois de février s'avance de plus en plus. Le mois de mars n'est plus qu'une affaire de jour, quant à son arrivée. Le mois de mars est un mois très important en matière de jardinage. Il faut entreprendre les labours, si le temps le permet. Comme nous venons de subir une anormale et très longue période de sécheresse, les vannes célestes pourraient très bien s'ouvrir et noyer notre enthousiasme dans un torrent de boue. Mars a toujours été un mois humide. Il va falloir passer entre les gouttes si l'on veut nettoyer son terrain et le débarrasser de toutes ces invasives qui ont si bien profité de cet hiver indulgent mais néanmoins toujours présent. Ma boite mail fleurit, depuis quelques semaines, sous les diverses ventes promotionnelles de plants et de semences. Même constat dans la boite métallique dévolue aux bons soins du proposé aux PTT. De multiples petits bouts de forêts transformés façon prospectus, viennent s'accumuler dans cette boite afin de nous alerter sur de possibles bonnes affaires dans nos jardineries favorites. Le temps presse et il n'est plus question d'archiver ces réclames dans un coin de son bureau ou dans la poubelle  réservée à ces oppressantes campagnes publicitaires. Tout dépendant de sa philosophie personnelle dans ces opérations promotionnelles et commerciales. Il va bien falloir, malgré tout, se transporter dans les jardineries impliquées dans la diffusion de ces messages publicitaires. Tout d'abord, il est nécessaire d' acquérir une cagette de plants de pomme de terre qui sont déjà sur les étals depuis plusieurs jours. Non! Ce n'est pas trop tôt, n'en déplaise à  certains. Le commerce propose toujours, depuis des temps immémoriaux, une grande variété de plants de pomme de terre. Si l'on ne visite pas les étals concernés par ces petits tubercules, les meilleures variétés auront été acquises par les plus opiniâtres et les plus rapides de nos amis jardiniers. 1294.. Rassurez vous, ce n'est pas le prix de ces cagettes de tubercules, mais le nombre de variétés inscrites au catalogue communautaire et européen. Certains prétendent même que l'on compte plus de 10.000 variétés de par le vaste monde. Suivant la variété, la culture des pommes de terre diffère de beaucoup dans sa réalisation. Folle ambition de planter «Institut de Beauvais» et de vouloir en faire une pleine assiette de friture dès la fin mai. Cette variété étant très tardive, il faudra attendre le passage de l'été et l'arrivée du mois d'octobre, pour une savoureuse purée de pommes de terre. Ma variété favorite est depuis de nombreuses années «Amandine». Une variété très précoce et de bonne tenue en cuisine dans les milieux gastronomiques. Il m'est arrivé de remplacer cette variété par «Rosabelle» ou «Annabelle», les années où j'avais trop tardé dans mes choix et mes acquisitions. Une cagette est souvent remplie avec  100 plants de tubercules dument bien pourvus de germes bien développés. Les débutants éviteront de débarrasser les bulbes de ces vilaines petites excroissances de couleur brune, si nécessaires à la culture de nos patates. L'entrée en production de ces tubercules imberbes de toute germination sera retardée de plusieurs semaines, si ce n'est pas un bon mois les mauvaises années. Ceux qui mettent en culture un nouveau potager sont vivement conseillés de planter des pommes de terre pour nettoyer le sol de toutes ces mauvaises herbes. Un terrain neuf a suffisamment de ressources pour offrir une récolte qui permettra de préparer  de nombreuses portions de frittes. L'année suivante il faudra pratiquer l'assolement et enrichir le sol au moyen d'un digne engrais bio ou de fumier bien décomposé. Si l'on veut obtenir une certaine obésité des bulbes dans la culture de ces tubercules, il est nécessaire d'apporter beaucoup de potasse dans la formule de ces engrais, qu'il faudra déposer de nombreuses semaines avant la mise en culture de nos solanacées. L'inconvénient des engrais bio, c'est qu'il leur faut de nombreuses semaines pour minéraliser leur substance organique. On appelle souvent ces substances riches en nutriments, des engrais de fond à déposer au cours de l'hiver. La pomme de terre qui est une grande gourmande, est très intéressée par les cendres de la cheminée. Ces résidus du chauffage des maisons sont très riches en potasse et fort dépourvus du carbone qui est allé rejoindre, à notre grand désappointement, dans la haute atmosphère, ces gaz qui perturbent tant notre climat. Voici les premières observations que l'on puisse formuler dans la culture de ces tubercules les plus mondialement consommés. Rendez-vous dans les jours prochains, car il reste encore beaucoup à dire sur cette culture. A bientôt! Si vous le voulez bien!

     

     

    Bonne semaine

     

     

      Les carnets de Jules Hostouley 

       
     

     

     


    votre commentaire
  •  

         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

    «Février au jardin»

    Bonjour

    Les semis opérés en serre, il y a quelques jours, se développent de jour en jour. Il va bientôt falloir prévoir des emplacements pour loger et pouponner tous ces nouveaux plants, en attendant un printemps qui ne nous fera pas faux bond, du moins je l'espère ardemment. Des godets garnis de terreau, cela prend beaucoup de place, et il faut, en outre, leur assurer le chauffage. D'une part pour supporter les hypothétiques gelées de cet hiver aux allures de fantôme et aussi pour assurer un rapide développement, si l'on veut mettre en place tous ces plants prêts à fleurir, en mai prochain. Dans les serres, il reste encore quelques éléments à changer ou à réparer. Dans le jardin les crocus surgissent de toute part en côtoyant les perces neiges qui prolongent avec bonheur leur séjour, plus que  nécessaire. Il en même qui se sont transportés dans les pelouses. Il auront, c'est certain, fané et réabsorbé leur feuillage avant le passage de la tondeuse. Les pieds de rhubarbe ont déjà manifesté leur retour en arborant de grosses protubérances rouges. Le plant d'une variété un peu spécial de cette polygonacée a même réussi à développer de tendres et multiples feuilles aux couleurs riches et multicolores. j'ai pu observé que quelques laitues retardataires ont réussi à échapper aux morsures mortelles des gelées de janvier dernier. Une gageure pour une laitue d'origine Transalpine. «Lollo Rossa» c'est son nom. Comme celui-ci l'indique, elle garde une partie de sa couleur rouge jusqu'à sa venue en cuisine. Elle délivre, en prime, un feuillage aussi fin que les chicorées frisées les plus prisées. Sur la même planche, une route de cerfeuil affiche ostensiblement sa bonne santé, mais est encore trop faible pour finir en cuisine. La route de persil est, elle aussi, en pleine forme. Dommage que cette célèbre apiacée ne soit pas vivace, car une fois le printemps venu, cette petite sotte perdra la tête et développera de hautes tiges chargées de porter de nombreuses graines. C'est pourquoi, il faut la ressemer chaque année, au printemps. Et elle est très longue de germination, cette effrontée. Souvent trois à quatre semaines. J'ai déjà préventivement, ensemencé une vingtaine de petits cubes avec quelques unes de ces graines si parfumées. Il parait que certains jardiniers attendent que leurs plants de persil développent et murissent leurs semences pour assurer un réensemencement de leur planche de condimentaire, in situ. J'ai déjà essayé cette technique, mais cela fut souvent couronné d'échecs et de déboires. Dans de nombreux endroits de mon jardin, des troupeaux  d'adventices continuent impunément de pousser et de progresser sans vergogne. C'était une des tâches des hivers d'antan de nous débarrasser de ces envahisseuses et aussi de la vermine comme le formulaient souvent les anciens. Il va bien falloir, armé de binettes et de serfouettes, procéder à l'éradication de toutes ces herbes placées aux mauvais endroits, comme nous le surinent, à longueur d'année, les écolos. Cette opération de police potagère est bénéfique à mes volailles qui ont grandement besoin de verdure fraîche en cet hiver d'un nouveau genre.

    Bon dimanche

     

     

      Les carnets de Jules Hostouley 

       
     

     

     


    votre commentaire
  •  

         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

    «Lysimaque»

    Bonjour

    C'est la reprise au poulailler. Hier cinq œufs dans les pondoirs. Chaque année c'est la relâche. Pendant 3 mois plus de ponte. Il faut alors se résoudre à visiter les pondoirs de l'hypermarché local. Les volailles continuent malgré tout  à picorer blés et maïs. Dans les serres cela commencent à germer dans les bacs chauffés. Les choux d'ornement de la même famille que les colzas, commencent à montrer un petit germe bien vert. Les températures sont de plus en plus clémentes. Bien que ce climat lui soit favorable, ce n'est pas encore le temps des vacances pour la lysimaque ponctuée. Une grande vivace  produisant  des verticilles de fleurs jaune au-dessus de feuilles vert moyen, panachées de crème et de rose. Cette vivace est en fleur durant l'été, au moment des vacances. Les lysimaques ordinaires ont la réputation de devenir exubérantes et envahissantes; mais la lysimaque ponctuée reste cependant assez discrète. Son feuillage est véritablement la marque de son charme. Cette primulacée se contente des sols ordinaires et supporte très bien une exposition à l'ombre. Elle peut même servir de couvre sol. Elle a enchanté le jardin pendant cinq années, mais en 2020  cette lysimaque ponctuée n'a pas reparue dans le jardin. Sans doute encore une mauvaise plaisanterie du réchauffement climatique. Seules les lysimaques ordinaires s'affichent ostensiblement en divers points de mon jardin. On la propage en automne par division des touffes. Au printemps il ne faut pas hésiter à sacrifier les pousses qui auraient la funeste intention d'échapper aux limites fixées sur la plate-bande.

     

    Bon week end

     

     

      Les carnets de Jules Hostouley 

       
     

     

     


    votre commentaire
  •  

         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

    «Aureapunctata»

    Bonjour

    Des naissances sont annoncées dans les bacs de propagation. Semées le 13 de ce mois, les grandes graines de roses d'Inde se débarrasse de leur très élégant toupet tout blanc pour nous faire découvrir un petit germe tout vert. Cette germination est beaucoup plus rapide que celle des haricots. Il est bon de remarquer que les conditions météo ont été très favorables durant ces derniers jours. De la lumière plein les yeux pendant toutes ces journées de beau temps, sous un ciel bleu d'azur. Des nuits particulièrement douces pour la saison, que l'on dénomme encore pompeusement «Hiver». Dans les bacs les câbles chauffants entretiennent une douce température de 15°C. Dans la journée, le soleil se propose généreusement de propulser cette température vers les 20°C. C'est exactement toutes les conditions réunies et favorables à ces nourrissons en cours de germination dans cette nurserie. C'est la variété de rose d'Inde «Antigua» qui a développé la première ces attendrissants petits germes. C'est certain, maintenant, le printemps n'est plus très loin. Il suffit de faire provision de patience et de dorloter quotidiennement ces petites plantules nouvellement apparues. Dorloter ces petites semences ne signifie nullement de bercer amoureusement ces minuscules avortons, mais de veiller particulièrement à l'humidité de ces petits cubes. La couche de ces petits germes composée de fin terreau et de tourbe de la meilleure origine, est un cube de substrat particulièrement modeste. 17 mm sur 17 mm, c'est vraiment très peu en guise de berceau. Il ne faut surtout pas rater l'humidification journalière de ces petits bambins chargés d'illuminer nos jardinières dés la  fin de ce printemps, qui déjà pointe son museau au détour d'une de ces pages. Il faut s'assurer aussi que les câbles chauffants remplissent bien leur office. Comme le courant électrique est distribué dans les serres par un boitier muni d'un disjoncteur. Un incident imprévisible, pourrait mettre à genou cet organe de sécurité. Ces câbles chauffants consommant 25 watts par heure, il faudra, dès que les conditions météo le permettront, installer un petit programmateur, afin de cesser de chauffer les bacs durant les heures de la journée. Inutile de chauffer au delà de 20°C, car cela n'est pas profitable aux plantules et l'électricité coûte maintenant, très cher. On ne cesse de nous répéter cette oukase chaque jour à longueur de journal télévisé, grâce aux menées criminelles d'un autoritaire dirigeant, dictateur de son état, et si mal nommé, Poutine premier,  qui se croit déjà Tsar de toutes les Russies. Saxifrage veut dire «Qui casse les pierres» et pourtant cette petite vivace a mordu la poussière durant un de ces étés si sec et si chaud. Je vais certainement, dans les jours prochains, l'inviter de nouveau dans mes plates bandes. Amis jardiniers! Et si vous lui trouviez une petite place dans votre rocaille favorite? Qu'en pensez vous? 

     

    Bon week end

     

     

      Les carnets de Jules Hostouley 

       
     

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique