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    Bonjour

    Noire de Crimée, tomate Ananas ou Noire Russe, sont des variétés anciennes qui ont la faveur du public. Proposées sur les étals à un prix largement supérieur aux autres variétés à caractère ordinaire et industriel. Ces variétés anciennes sont produites par des producteurs soucieux de l'environnement et de la qualité de leur production. Ces producteurs se sont souvent soumis aux contraintes du Bio; ce qui explique le prix élevé de ces variétés à l'aspect souvent tourmentés et aux couleurs inhabituelles pour des tomates. Ce sont surtout les étals de la grande distribution qui se garnissent de ces variétés anciennes. Faisant ainsi connaitre au public l'existence de toutes ces originalités gorgées de saveurs authentiques. Des grandes surfaces qui n'ont pas attendu que le bio viennent concurrencer leurs ventes du rayon légume au travers du négoce des petits commerces (il en reste encore qui ont survécu). Malheureusement, à cause du prix, la plupart des clients doivent composer leurs menus avec des spécimens hybrides et ordinaires produits industriellement. Ces clients devant le plus souvent se contenter d'admirer ces nouveaux légumes, comme ces diverses courges aux formes si étranges et ces fruits exotiques aux parfums envoûtants et auréolés avec des noms suggérant les délices que quelques îles paradisiaques. Les obtenteurs soucieux de satisfaire les nouveaux goûts du public et les exigences de la production de masse, ont commencé depuis longtemps, n'en doutons pas, à sélectionner de nouveaux hybrides répondant en théorie à ces concepts. Mais comme production industrielle et rapide ne riment pas du tout avec qualité et saveurs authentiques, on se retrouve une fois de plus avec des variétés, qui une fois décortiquées et leurs entrailles offertes à l'appréciation du public, se révèlent les pâles imitations de variétés sélectionnées il y a déjà quelques siècles. Donc la fraude pourra alors une fois de plus venir tromper le consommateur, qui ne peut se permettre de palper et de goûter sans dommage, chaque spécimen de son acquisition. La grande distribution ne se hasardera pas sur les chemins de cette escroquerie, mais les petits vendeurs à la sauvette de tous ces marchés hebdomadaires ne pourront résister au désir de faire passer leur marchandise sous des appellations dévoyées . Les petits marchés colorés de nos vacances étant le plus souvent le terrain favori de toutes ces arnaques à la petite semaine. Des arnaqueurs point tenus de reparaître la semaine suivante sur le lieu de leur forfait. Nous savons tous que les consommateurs en vacances, gorgés de soleil et de bienveillance, mettent souvent leur perspicacité et leur vigilance en sommeil et se laissent abuser par tous ces camelots qui proposent de l'authentique souvent issu des temples industriels d'une certaine république de Chine. (Made in RPC)

    Â demain

     

     

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    Bonjour

     

    Dimanche soir France 5 se lançait à la recherche des tomates perdues. Des tomates d'antan. D'un temps à jamais révolu. Un fruit universellement apprécié sur notre planète. Un légume fort de plus de ses quinze mille variétés. Si longtemps elle fut rejetée par les consommateurs comme sa cousine la pomme de terre, elle est devenue la préférée de toutes les plantes potagères, malgré que  la pomme de terre  soit encore la plus cultivée en terme de volume. L'émission télévisée nous a entretenu des divers modes de culture et de production de cette solanacée. Elle a aussi dénoncé quelques supercheries mises en oeuvre par le commerce pour nous faire prendre certains hybrides récents pour de vieilles variétés au gout si riche en vraie tomate. Les obtenteurs nous ont expliqué avoir déplorer la perte de certaines qualités en offrant par la sélection de nouveaux critères de conservation. En clair pour que la tomate puisse voyager et conserver longtemps son teint de jeune fille, les obtenteurs proposent aux maraîchers des variétés qui peuvent se conserver près de trois semaines, contrairement aux anciennes variétés qui commencent à tomber en décrépitude au bout de cinq ou six jours seulement. Malheureusement ce progrès s'accomplit en sacrifiant ce gout de bonne tomate qui a fait naguère le succès de ce fruit juteux à souhait. L'émission a aussi dénoncé la tromperie pratiquée sur les marchés en matière de variétés. La «Cœur de bœuf» est au cœur de ce scandale, si l'on puit dire. Les obtenteurs ont obtenu dans leurs recherches un très belle hybride de très gros volume, très propre sur lui, magnifiquement coloré rouge vif et aussi artistiquement côtelé à souhait. Seulement comme cette nouvelle variété doit recevoir l'agrément du catalogue officiel des espèces et variétés pour être proposée aux producteurs, elle ne peut évidemment pas prendre le terme générique de «Cœur de bœuf». Ce terme ayant déjà été accordé à un beau spécimen en forme de cœur généreusement gonflé d'un jus gorgé de soleil et de ce bon gout de tomate si subtil qui fit le succès de notre légume préféré. L'usurpatrice, mise en tranche devant les caméras, par un cuisinier réputé et soucieux du bien être de ses clients, révéla ses entrailles caverneuses dépourvues de jus et à la consistance caoutchouteuse, pour ne pas dire pire. Même pas de quoi faire un bon ketchup. Que les consommateurs veuillent acquérir cette grosse variété afin de la farcir de bonne chair à saucisse bien grasse et bien goutteuse, demeure un négoce somme toute raisonnable. Là ou commence le vol et la supercherie, c'est que cette obèse variété destinée à passer au four, est vendue sous l’appellation fallacieuse de «Cœur de bœuf», vendu 6 € le kilo, alors que les variétés industrielles ne dépassent guère les 2 € le kilo. Sur tous les étals et sur tous les marchés tous ces camelots du légume, sans exception, proposent sans vergogne à la ménagère, cette escroquerie. Trois fois le prix! Les vrais responsables de cette fourberie demeurent ces malhonnêtes commerçants rencontrés au fil de ces marchés qui fleurent bon les vacances. Si les consommateurs préfèrent acheter des hybrides bien rouges et sans gout, cela relève de leur bon vouloir et de leur droit, mais il est important qu'ils ne soient pas trompés sur la variété de leurs achats. Cela est une fraude et elle va être réprimée dans très peu de temps, au dires des intervenants sur l'émission. Les obtenteurs et les maraîchers ne sont pas coupables de cette escroquerie. Ils proposent sur le marché de Rungis leurs productions sous la véritable appellation de leurs légumes. Aux consommateurs de faire leur choix en toute connaissance de cause. Dans les jours prochains nous parlerons de ces vielles variétés qui s’apprêtent à être travesties en hybride dépourvus de saveur.

     

    Â demain

     

     

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    Bonjour

    Quel beau temps! La nature se transforme à toute vitesse. Avec de telles températures estivales, il n'y a rien d'étonnant sous ce chaud soleil. Dans les serres les étagères sont toutes occupées, tant les plants sont nombreux. Du fait du retard du mois de mars, tous les semis sont à repiquer en même temps. Et il reste encore de nombreux semis à exécuter. La croissance des plants en godets ne  ralenti pas; on a même l'impression qu'elle accélère. Ces fortes chaleurs demandent beaucoup d'arrosages, car de frêles petits plants confinés dans des minuscules godets de 7 cm n'offrent pas longtemps un milieu favorable à nos jeunes plantes. En extérieur, il faut même arroser certaines jardinières et autres potées. Même si les plantations, profitant de ce climat exceptionnel, ont pris de l'avance, on est toujours en retard pour certains semis, par manque de temps. Dans le jardin, à cause de ce climat exceptionnel, tout est à faire en même temps. Les adventices profitent pleinement de ces conditions exceptionnelles. Les volailles profitent pleinement et à satiété de cette verdure toute fraîche. Et du même coup leur ponte atteint des records. Elles qui ont tellement souffert de cet hiver pourri, humide et froid. Depuis plus d'un mois les œufs à coque envahissent quotidiennement les menus. Les œufs du commerce ne pouvant offrir avec bonheur cette spécialité culinaire.

    A demain

     

     

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    Bonjour

    28°C, hier, sous abri, orienté nord, c'est ce que le thermomètre nous indiquait. 1°C mini et 11°C maxi c'est ce que disait notre thermomètre l'année dernière le 19 avril 2017. 27°C maxi le 29 avril 2010. Une fois de plus, on passe d'hiver en été. Fin mars au changement d'heure, on change véritablement de saison. D'une saison froide et humide, on rentre dans une saison chaude et sèche. Mais où sont alors passés les printemps d'antan? Comme on a accumulé plus d'un mois de retard dans la réalisation des travaux de jardinage, on peut enfin se livrer efficacement à ces opérations. Mais le temps perdu ne se rattrapant jamais, les récoltes s'en trouveront différées d'autant. Ainsi on a pu planter trois routes de pomme de terre et 8 routes de bulbes. Le bêchage n'a pu être entrepris que vers le 9 de ce mois, les pluies abondantes et fréquentes rendant impossible ce labeur souvent hivernal. Ayant abandonné depuis longtemps la pratique habituelle du bêchage, la mise en oeuvre de cette opération avec une bêche façon grelinette, me permet de gagner beaucoup de temps, avec une charge de fatigue nettement inférieure. Hier il a fallu désherber la planche des fraisiers. Les boutons d'or pour certains ou les renoncules rampantes pour les autres envahissent très rapidement ces plantations. Ceci à la faveur de ces hivers humides et doux, alors que les fraisiers rabattent une partie de leur feuillage, dans un réflexe de survie. Ranunculus repens vient se nicher au plus près du cœur du malheureux fraisier et finit par l'étouffer. Ses racines étant multiples et bien agrippées dans le sol, l'arrachage de cette envahisseuse devient très vite une entreprise fastidieuse. Il faut une gouge à asperge pour l'éradiquer efficacement. Seulement se contenter de couper son feuillage, c'est lui rendre le meilleur des services pour sa propagation. C'est bien connu, la plupart des végétaux adorent une taille raisonnable de leur partie aérienne. Après avoir soulevé légèrement la terre de ce carré de fraisier avec la bêche grelinette, on peut facilement  fouiller cette terre fraîchement émiettée avec la gouge à asperge pour se débarrasser de ces boutons jaunes qui ne sont vraiment pas de l'or pour le jardinier. Cette pratique permet en plus d'enfouir efficacement les amendements préalablement déposés sur cette planche. Des amendements composés de cendres de bois, de sang desséché et d'engrais à vocation biologique. Des amendements qui dans quelques semaines nous permettront d'enrichir nos desserts de ces petits akènes rouges si prisés du public. 

     

     

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    Bonjour

    Enfin le temps se met au sec. Hier, pas de pluie, du soleil et un vent au minimum de son action. On peut enfin travailler la terre et labourer celle-ci. Bien que maintenant on ne laboure plus au sens strict du terme. On aère la terre au moyen d'une bêche spéciale. Certains emploient une grelinette. Moi, j'emploie une Biofourche . Beaucoup plus facile d'utilisation qu'une bêche ordinaire, ou qu'un motoculteur. Cette pratique est aussi beaucoup plus rapide que le bêchage traditionnel. Elle permet de préserver la vie microbienne de la terre que l'on aura pris soin de préserver au préalable avec un paillage. Ceci évitant le lessivage des sols et la battance de la couche superficielle de la terre arable. Cette pratique évite aussi l'utilisation d'une fraise qui, certes, fournit une terre fine et bien émiettée, prête à recevoir nos meilleures graines, mais une fraise qui demeure un outil qui transforme rapidement les vers de terre en tranches, façon saucisson sec. Des vers de terre véritables artisans de la vie souterraine des sols de nos potagers. Des lombrics qui creusent continuellement notre sol  et absorbent des quantités incroyables de terre et qui nous restituent alors un terreau de la meilleure facture. 

     

     

    Â demain

     

     

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    Bonjour

    Si les trains de la SNCF ont désormais déserté les gares, le train des perturbations quand à lui a fait le plein de précipitations sur nous et dans nos jardins. Impossible de labourer, d'aérer ou de travailler le terrain. La douceur s'est pourtant installée avec 14°C hier. Mais le soleil est pratiquement totalement absent. Les plantations végètent beaucoup dans les serres, privées du moteur fourni par le rayonnement de notre étoile. Avant hier, repiquages des pétunias semés sur cubes le 5 mars dernier. Si la germination a été assez rapide, la croissance de ces plants a été fastidieuse, parce que privée de lumière. La chaleur fournie par les câbles chauffant ne suffit pas pour assurer le bonheur de ces jeunes pousses. 919 plants repiqués en godets de 7 cm sur 1459 cubes ensemencés. Il y a encore d'autres variétés qui ne sont pas encore assez développées pour subir le repiquage sans dommage. Maintenant il ne reste plus qu'à souhaiter que notre ami le soleil revienne réchauffer toute cette nurserie. Car les plants replantés en godets ne profitent plus du chauffage des bacs de propagations. Ils doivent se contenter de l'ambiance des serres. Tous ces plants, comme chaque année, pourront aller embellir potées et jardinières vers la fin mai, si tout va bien. Il reste encore de nombreuses fleurs à semer sur cubes. Les capucines, par exemple, sont semées sur de gros cubes de 3 cm de coté. La taille de la graine ne permet pas un semis sur des mini-cubes. Bientôt les semis des légumes vont commencer. Directement en godets de 7 cm et dans l'ambiance des serres. Fèves et pois germent très vite et demande rapidement à être transplantés en pleine terre. Pratiquement aucune perte de graine avec ce système. Navré pour les pique-assiettes en tout genre, mais rats surmulots, tourterelles et parasites de la pire espèce devront une fois encore respecter l'époque du carême.

     

     

     

    Â demain

     

     

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