«ya pu d'saisons ma bonne dame»
Bonjour
Hier de l'eau tout la journée. Du temps glacial. Un ciel complètement bouché. Une bise glacée qui surgit traîtreusement du sud-ouest. Mais où sont passées les saisons d'antan. Déjà dès le 15 février de cette année, les narcisses clamaient la venue du printemps. Autrefois, avant le grand bouleversement climatique, ces joyeuses trompêtes jaunes nous offraient leur plus beau spectacle dans la dernière semaine de mars après avoir attendu prudemment que le calendrier et l'almanach aient, de concert, sonné la venue du printemps. C'était il y a plus de quarante ans. Une éternité.... Aujourd'hui toute cette petite troupe végétale rivalise d'audace, de couleurs et de parfums, pour nous séduire et nous enchanter. Mais à quoi bon déployer, en avant première, un tel spectacle que nous ne pouvons contempler que derrière des vitres embuées. Heureusement les arbres et les arbustes n'ont développé craintivement que quelques timides bourgeons. Il est vrai que sur notre morne plaine, nous avons subit, au mois de février seize jours de tempêtes. Des tempêtes hivernales comme disent les spécialistes.N'ayant pas d'anémomètre à ma disposition, je qualifie de tempétueux ces vents scélérats, lorsqu'ils arrivent à arracher quelques plaques de mes serres. Ces vents glaciales doivent, certainement, refroidir l'ardeur et la témérité de nos grands végétaux. En ville, depuis plus d'un mois, c'est un festival de rose et de jaune. On n'est pas sur les bords de la méditerranée, que diable! . Pourvu que le mois de mars ne trahisse pas ses dictons.
 bientôt
Les carnets de Jules Hostouley
|