• Lundi 16 octobre 2017

     

         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

    Bonjour

    Au fil des ans, sur un terrain de la taille de notre jardin d'agrément et de notre potager, nous introduisons souvent de grands arbres fruitiers et aussi de grands arbres d'ornement. Des arbres qui vont devenir des compagnons, voire des amis, car ils sont là pour des décennies, pas pour un an ou deux. Notre terrain de taille modeste a une superficie de 1500 m², ce qui était la moyenne, il y a cinquante ans, lorsque nos parents ont accédé à la propriété. Actuellement les terrains sont beaucoup plus petits. Paradoxalement, en zone rurale les nouveaux accédants à la propriété, n'entretiennent plus un potager de 300 m², comme pouvaient le faire nos parents, ainsi que ceux de ma génération. Aujourd'hui, par contre,  les potagers se développent beaucoup plus en ville et en banlieue. Pour des raisons économiques et aussi dans la recherche d'une alimentation plus naturelle. Â la campagne, les lotisseurs développent des lotissements où la surface des terrains est très souvent inférieure à 1000 m². Difficile de pouvoir produire ses fruits et ses légumes sur d'aussi petites surfaces. Tout au plus, les nouveaux propriétaires entretiennent-ils un petit jardinet d'herbes aromatiques et parfois de plantes médicinales. C'est pourquoi, nous avons pu planter des arbres de plein vent. C'est à dire de grands arbres sous lesquels il est facile de circuler sans baisser la tête. Sur notre terrain, se trouvait déjà deux énormes cerisiers d'âge séculaire et développés en haute-tige. Un de ces deux cerisiers nous a donné, pendant plus de 10 ans, une surabondance de cerises jaunes flammées de rouge. Leur taille qui flirtait avec les 7 mètres de la hauteur de notre maison, nous permettait des récoltes fastueuses, chaque année. Malheureusement, ce cerisier, qui était de la variété «Napoléon» a fini par mourir. Lorsque l'on voit apparaître des champignons en bout de branche, cela signifie que la fin est proche. Il faut se préparer à sortir la tronçonneuse, plutôt que le grattoir pour curer les plaies de l'arbre. Le deuxième cerisier était aussi un bigarreau, qui produisaient de grosses cerises jaunes, blanches pour certains. Une variété, que l'on appelle souvent «Trompe-geai». Une variété que toute la cohorte de merles, sansonnets et autres affamés, nous laissaient, généreusement, disposer en toute quiétude, jusqu'au milieu du mois de juillet. Ceux-ci étant occupés à dévaster les variétés plus précoces, que notre région peut accueillir. Des variétés souvent situées chez nos voisins. Ce cerisier, aux belles cerises couleur jaune d'or, nous a permit de faire de magnifiques, savoureuses, et nombreuses conserves, chaque année, cela pendant plus de quarante ans. Les échelles demeuraient appuyées sur ce vénérable compagnon pendant plus de trois semaines, durant le temps des cerises. L'année dernière, comme tout a une fin, il fallut abattre ce vénérable compagnon. Le tronc et ses grosses branches étant creux sur plus 50% de la surface, il pouvait s'abattre d'un seul coup lors d'une de ces tempêtes devenues coutumières dans notre région. Il donnait depuis quelques années des signes de déclin. Quelques branches pourrissaient et mouraient. Et il ne fournissait plus de petites repousses dans ses parties basses. Il se contentait de renouveler ses branches les plus hautes. Difficile et périlleux d'aller cueillir des fruits à de pareilles hauteurs. Même pour les plus grands arbres, tout a une fin. Ainsi va la vie.

      

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     Les carnets de Jules Hostouley 

     
     

     

     

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