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    «Gazo»

    Bonjour

     Comme cet hiver continue de nous offrir des températures dignes d'un printemps, on va essayer d'évoquer les hivers d’antan. Tout en gardant un œil attentif sur le sort désastreux de tous ceux dont la propriété est devenue un marécage, une rizière ou un cloaque. Dans les années 50, on faisait encore un grand usage du charbon. Très peu de logis étaient pourvus d'un chauffage central. Cela était réservé aux habitations les plus cossues. Dans les habitations ordinaires, c'était la cuisine qui était la mieux équipée en matière de chauffage. Une cuisinière à bois ou à charbon fournissait la chaleur pour les convives et le moyen de faire mijoter de bon petits plats sur sa plaque de chauffe. Elle était presque toujours équipée de deux grands fours. En plus très souvent, elle fournissait l'eau chaude nécessaire à la préparation des repas et à l'entretien de la cuisine. Recouvertes de céramiques pour les plus anciennes, les plus récentes étaient habillées d'un émail blanc. Ces cuisinières étaient toujours ceinturées par une rambarde métallique qui nous dissuadait de mettre nos petites mains sur la plaque de chauffe, parfois portée au rouge. Cette rambarde servait aussi de corde à linge pour les torchons et autres lavettes. Le reste de la maison pouvait être chauffé au moyen d'un petit Godin ou d'une salamandre. Bien évidemment tous ces équipements ne pouvaient pratiquement être chargés qu'avec du charbon; les bûches de bois  devant, alors, avoir moins de vingt centimètres de longueur. Ce charbon était fourni sous forme de boulets à deux ou trois traits suivant la qualité. L’anthracite demeurait un produit plus onéreux et était souvent réservé aux chaudières. Ces équipements de chauffe étaient tous fabriqués en fonte et pesaient un poids redoutable. Les différents déménagements de mes parents nécessitèrent à chaque fois quatre gaillards très costaux pour soulever la grosse cuisinière à charbon de la cuisine. Dans toutes les bonnes cuisines, la bouilloire gorgée de calcaire, chantonnait doucement tout au long de la journée sur la plaque de la cuisinière. Cela permettait toujours d'offrir un bon café bien chaud à un visiteur occasionnel et bienvenu. Le four permettait aussi de réaliser de bonnes tartes aux pommes et le dimanche de cuire un poulet dodu à la peau dorée et craquante, dûment arrosé de sauce, périodiquement et patiemment, par la maîtresse de maison. La mode de la bassinoire étant dépassée depuis longtemps, ce four nous permettait d'y déposer une brique, qui enveloppée de papier journal, réchauffait efficacement les draps de nos chambres humides et sans chauffage. Ces cuisinières nécessitaient, chaque année, de grosses quantités de charbon. Dans le midi, du fait du climat, mes parents ne commandaient que deux ou trois sacs de boulets à chaque livraison. Plus tard, revenus dans l'Oise, il fallait commander au moins une demi-tonne de ces trois traits, quand ce n'était pas une tonne, pour alimenter la cuisine de mes parents et celle de mon Oncle et de ma Tante. C'est dire la différence de climat. Je garderai longtemps le souvenir de ce «gazo» (gazogène) soufflant et puant qui s'acharnait à grimper cette côte considérée comme la plus rude de la course cycliste du «Paris-Nice». Nous habitions ici dans les premiers lacets de la côte du Faron et c'était amusant de regarder ce véhicule antédiluvien s'époumonant et renâclant dans cette ascension, suivi d'un panache de fumée digne d'une locomotive à vapeur. Car ce véhicule n'acceptait que du bois comme carburant. Il marchait au gaz des forêts comme l'on disait pendant la guerre. Le négociant profitait de cette expédition héroïque pour livrer en sus des deux ou trois sacs de boulets, un bidon de cette excellente huile d'olive de première pression et une bourriche de vin du meilleur cru. Du Côte de Provence.

    A demain  

     

     

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    «Chicorées»

    Bonjour

    Toujours du beau temps. On peut ainsi avancer dans les travaux au jardin. Car ce temps merveilleux peut très bien s'évanouir. On prépare, donc, les parcelles qui vont recevoir les pommes de terre et les bulbes. Pour les bulbes il faut éviter de mettre du fumier, car ceux-ci pourraient très bien pourrir. Pour les pommes de terre, au contraire, il faudra être généreux sur le fumier. Pour les endives, trop d'azote serait préjudiciable à la bonne croissance des racines.  Car pour obtenir de beaux et gros chicons, il faut obtenir de très grosses racines. La Perle du Nord se fait ainsi désirer pendant très longtemps. Beaucoup plus qu'une simple laitue. Sa culture en cave à partir de novembre, demande plus d'un mois pour offrir ces magnifiques chicorées immaculées en forme de bulbe. Car l'endive est une chicorée, comme la scarole ou la frisée. En cave, je les cultive dans de la tourbe disposée dans des pots noirs de grande taille. Cela pèse moins lourd à manipuler que des pots remplis de sable. Pour les poireaux le fumier de poule a toujours fait merveille. Les parcelles ont toutes pratiquement reçues leur amendement. Coté jardin d'agrément, les petits bulbes explosent leurs couleurs sur un sol encore décharné par le gel de ces derniers jours. Ils se multiplient tout seuls. Il y en a qui arrivent à venir pousser dans les joints des dallages, souvent stériles. D'autres au milieu des chemins mis à mal par les sécheresses de l'été 2020. Il y a des lustres que je n'ai pas semé ce type de bulbes. Juste quelques tulipes durant l'automne dernier. La météo est optimiste; donc profitons de ce beau temps en ces temps si austères.

    A demain

     

     

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    «Coins, Haches & Passants»

    Bonjour

    Un temps de plus en plus clément. Hier 16° sur un thermomètre situé au nord et à l'ombre. Il n'est peut-être plus vraiment indispensable de parler de chauffage, mais nous sommes encore en hiver, si j'en crois le calendrier. Notre fournisseur de gaz vient de nous livrer une tonne de gaz. Je relatais cela la semaine dernière. Du gaz de pétrole liquéfié communément désigné sous le vocable «GPL». Gaz qui est plus connu sous le nom de propane. Notre maison est ainsi chauffée par une installation de chauffage centrale au gaz. Ce moyen de chauffage peut être occasionnellement secondé par une cheminée à foyer ouvert. La pose d'un insert se révélant inutile à cause de la disposition de la maison. Celle-ci étant tout en longueur et divisée en trois corps. Pour qu'un insert puisse délivrer un maximum d'efficacité, il doit être installé au centre d'une maison avec étage en forme de quadrilatère. Le coût de ce gaz est beaucoup plus cher que le mazout. Durant les hivers les plus rudes, on brûlait du bois, en deuxième partie de la journée, dans la cheminée située dans la salle à manger. Les hivers actuels, nous dispensent de cet usage. Nous ne brûlons plus que les bûches issues des quelques arbres situés sur notre terrain. Tout d'abord deux grands cèdres furent abattus et  fournirent un bois, somme toute, assez léger qui brûlait assez rapidement. Deux bouleaux ont ensuite été abattus et fournirent un bois qui se consumait vite en produisant de belles flammes bien vives et bien jaunes. Un vrai spectacle qui réchauffe le cœur et flatte le regard. Ensuite ce fut le cas d'un érable très vigoureux, qu'il fallut rabattre sévèrement. Le cognassier, ne produisant plus que des très gros fruits absolument de très mauvaises qualités a lui aussi présenté sa candidature pour être transformé en bon bois de chauffage. Enfin ce fut le grand cerisier, frappé par la sénilité et la maladie, qui fut mis à bas en 2016. Mis à bas avant que les tempêtes ne se chargent de ce travail, car son énorme tronc était devenu un excellent logis pour écureuils et une niche de très bonne facture pour  quelqu’autres abeilles sauvages. C'est ce bois que la cheminée dévore en ce moment à l'occasion des quelques flambées que cet hiver très clément, nous autorise. Ces bois issus d'arbres fruitiers brûlent très lentement et conservent très longtemps des braises propices à propager une chaleur réconfortante. Quand nous habitions dans la ferme de mon Oncle et de ma Tante, le bois consommé par les cuisinières, en plus du charbon, provenait principalement de l'abattage des nombreux pommiers à cidre, qui étaient encore en grand nombre dans les différents herbages de l'exploitation. Pas besoin le plus souvent, d'abattre ces généreux pourvoyeur de ce cidre, si apprécié à la campagne. Les tempêtes, pourtant moins fréquentes à l'époque, précipitaient au sol ces vénérables vieillards devenus improductifs. Il fallait débiter ces troncs très durs au moyen de passants, grandes scies que l'on peut encore admirer, façon sujets en plastique sur les bûches de Noël et joyeusement animées par quelques gnomes à la barbe blanche. Quand le passant se révélait inefficace, c'est alors que la hache et les coins en acier entraient en action et faisaient gémir de douleur ces vénérables troncs souvent centenaires. L'autre source de bois de chauffage se situait dans les nombreuses haies qu'il fallait rabattre au moins une fois tous les sept ans. Sur d'énormes têtards souvent très creux, des baliveaux de plusieurs mètres fournissaient un très bon bois de chauffage composé de toutes ces nombreuses essences que l'on trouvait alors dans ces grandes haies qualifiées de défensives. Des haies dites défensives, non pas pour dissuader quelques chenapans ou autres voleurs de poules de s'introduire dans les propriétés, mais des haies destinées à décourager le bétail ruminant à aller brouter dans la pâture voisine, cette merveilleuse herbe verte de si bonne réputation. Ces travaux de bûcheronnage très pénibles occupaient une grande partie de l'hiver. Des travaux très pénibles à l'époque car la tronçonneuse n'avait pas encore atteint le niveau de vulgarisation actuel. Il est vrai que de ce fait, la campagne était beaucoup plus silencieuse. Je crois que ce n'est pas encore aujourd'hui que l'on pourra se muer en apprenti bûcheron, parce que ces températures printanières nous incitent à jardiner.

    Bon dimanche 

     

     

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    «Dérèglement climatique»

    Bonjour

     Ce temps très anormalement clément permet de travailler efficacement dans le jardin. Car il est très sage de prendre de l'avance dans les travaux du jardin. Sans commettre d'imprudence dans les plantations; les gelées pouvant encore survenir. Et le mois de février n'est pas un mois favorable aux cultures fragiles. Il est profitable, durant cette accalmie hivernale de procéder aux transports de fumier et de compost. Il est beaucoup plus aisé de rouler en brouette sur un sol sec. Bêcher ou aérer le sol est infiniment plus facile dans une terre bien égouttée. Il ne faut pas tarder à réaliser ces différents travaux, car le mois qui s'annonce, à la réputation souvent humide, pourrait très bien nous dispenser durablement de tout travaux dans le potager. C'est ainsi que l'on se retrouve souvent en avril avec une terre impropre à toute culture printanière. En matière de jardinage, ce qui est fait n'est plus à faire. Je remarque que depuis plusieurs jours les agriculteurs, nos voisins, travaillent dans leurs champs avec beaucoup d'ardeur. Je m'efforce  de les imiter, car eux, ce sont des professionnels du jardinage; des vrais!
     Une séquence de temps très doux s'ouvre devant nous. Cela ne se voyait pas autrefois. C'est ce qui a changé dans notre climat. Les séquences de beau ou de mauvais temps se sont considérablement allongées. Cela provoque, en cas de mauvais temps, des séquences catastrophiques et répétées jamais vues, de mémoire d'homme, sous nos cieux. Paris a failli être submergée deux fois en moins de quatre ans. L'arrivée exceptionnellement répétée de pluies diluviennes très intenses a fini par déjouer tous les pronostics et fait déborder les nombreux barrages de retenu, placés judicieusement en amont du fleuve qui irrigue notre capitale.. Même constat pour les épisodes calamiteux que l'on nomme «Cévenol». Ceux-ci se sont souvent manifestés dans le passé, mais leur intensité se trouve souvent décuplée, à l'heure actuelle. D'après les spécialistes, c'est l'élévation de la températures de la Méditerranée qui est responsable de ce désastre sur les départements du bord de la «Grande Bleue». Toujours une affaire de thermomètre et de Celsius qui perdent la tête. Le coupable est très vite débusquée. Le réchauffement climatique ne peut plus nous cacher ses forfaitures. Les sécheresses  et les canicules deviennent dommageables pour certains d'entre nous, parce que abusivement trop longues dans la durée. On nous avait prévenu, le réchauffement climatique se manifesterait sournoisement sous toutes sortes de formules funestes à notre environnement. Cette année depuis le début de l'année pratiquement toutes les régions de France, se sont retrouvées en vigilance orange en matière d'inondation. Les chutes de neiges, extraordinaires, en beaucoup d'endroits. Les assureurs ne vont plus oser proposer leurs contrats, tant les dédommagement, qu'ils doivent apporter à tous ces sinistres, sont considérables. Les pôles se réchauffent et la planète trinque. Pas nécessairement par une élévation de la température si nécessaire au beau temps qui comble d'aise touristes et vacanciers, mais par un dérèglement général du climat planétaire.

     

     

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    «Printivers»

    Bonjour

     Nous sommes une nouvelle fois en «Printivers». Ne cherchez pas dans le dico ce terme nouveau. Vous ne le trouverez pas. Je l'ai inventé car on ne sait plus à quel saint se vouer (aujourd'hui c'est Alexis). Mercredi 10 février c'est moins neuf pendant la nuit. Hier c'est onze degrés à l'ombre. Nous serions bien malotrus de ne pas nous réjouir de ce «printemps de février», malgré que l'hiver n'ai pas encore épuisé ses dernières cartouches. Onze degrés sur un thermomètre abrité et exposé plein nord, cela ne laisse pas indifférent au temps qui passe.... Alors en plein soleil, je vous raconte pas. Comme le temps est toujours incertain, il faut procéder aux derniers travaux d'hiver. Emmitouflé dans un chaud polaire, on attrape des suées dignes de l'été. Il faut transporter les dernières brouettes de compost et de fumier; transplanter quelques arbustes que les oiseaux nous ont apporté dans les années précédentes; éradiquer des indésirables tels que ronces et orties, que les vents sont venus délivrer généreusement, les soirs de tempête. Pour sortir une ronce de son écrin terrestre, il faut remuer une quantité considérable de terre, afin de bien retirer toute la partie racinaire. Ne dit-on pas que ronce coupée est une ronce taillée façon rosier de thé. On lui assure, alors, un avenir confortable au sein de nos plantations. Comme ronce brûlée devient une indésirable enrichie et fumée par l'apport de  cendres issues de la combustion de son feuillage. Un autre aventurier peu recommandable dans notre jardin est le frêne. Pourtant l'un des plus beaux arbres de notre région. Mais comme plusieurs de ces spécimens se trouvent sous les vents dominants sur nos plateaux, les graines découvrent lors des grandes bourrasques hivernales, un asile confortable parmi nos plantations. Si l'on n'a pas pris le soin de l'arracher dès qu'on a identifié cet immigrant, on se retrouve très rapidement avec une tige malingre et ténue qu'il faudra éradiquer tout de suite, sinon lorsque celle-ci aura atteint la taille d'un manche à balai il faudra, alors, avoir recourt à la collaboration d'une barre à mine détournée de son usage primitif.
    Bientôt le temps des semis. Bien que le temps soit au beau fixe, pas question de confier nos petites graines à un sol certes bien travaillé et dûment enrichi. Ce n'est pas encore la bonne époque. Le printemps n'est pas encore venu adouber tous ces légumes seigneurs en nos jardins. Semer maintenant, ce serait nourrir gracieusement et généreusement toutes ces bestioles, animalcules, bactéries et autres microbes; petit peuple besogneux, mais parfois aussi nuisible. Une graine qui ne germe pas assez rapidement se met en grand danger et prend le risque de désoler les pauvres jardiniers que nous sommes. Combien de fois, sommes-nous restés perplexes devant les résultats navrants d'un semis pourtant chargé de tous nos espoirs? Nous en prenant, alors, au ciel , au mauvais sort et à tous les sortilèges que nos superstitions nous ont léguées. Pourtant, c'est souvent nous les plaisantins, qui par imprudence plus que par ignorance, avons voulu anticiper sur la bonne période de germination de nos chères petites graines. Pour l'heur, réjouissons-nous du temps qui passe, surtout quand il est si radieux depuis près d'une semaine.

     

    A demain  

     

     

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    «Compost»

    Bonjour

    Hier, reprise des transports du fumier des poules. Le sol encore moyennement gelé permet de rouler facilement avec la brouette. Le sol a gelé sur dix centimètres.  C'est l'occasion pour recouvrir ces parcelles libres de toute culture, avec diverses substances, toutes issues de la nature. Tout d'abord le terreau provenant du parcourt des poules pourra venir couvrir ces surfaces, au fur et à mesure de la fin des cultures dans ces parcelles. Les tontes de gazon et les taillures de haies finement broyées viendront elles aussi participer à ce paillage de longue durée. Il faut éviter, d'après les spécialistes, les taillures de haie de conifères. Ce type de compostage en surface je le réserve sur les plates-bandes et au pied des arbres. Mais je n'ai pratiquement plus de conifère dans mon jardin. La sècheresse s'avère désastreuse pour ce type d'arbuste. L'été dernier, ce sont sept conifères qu'il a fallu envoyer à la cheminée et au compostage. Lorsque l'on transporte toutes les matières organiques vers le parcourt des pondeuses, il parait évident qu'un jour ou l'autre, il faudra transporter, de nouveau, le produit de cette transformation organique. Le lent travail de décomposition qui s'opère traditionnellement sur la surface du parcourt des poules, va, dans cette pratique s'opérer pendant les longs mois de la mauvaise saison. Enfin, pour parfaire ce procédé, il faudra recouvrir le parcourt d'une couche de paille assez importante. Ceci afin de lutter contre l'humidité. Les poules ont horreur d'avoir les godasses dans la flotte. Certains parlent d'une couche de paille de 40cm d'épaisseur. Mais il faut alors avoir à sa disposition énormément de ballots de paille. Seuls les jardiniers qui sont aussi agriculteurs, peuvent se le permettre. Un cultivateur bienveillant me procure chaque année au moins trois gros ballots de paille. De gros ballots de 300kg. Comme je possède un poulailler, tous les déchets de cuisine vont invariablement sur le parcourt des volailles, qui après consommation sont mélangés aux déchets végétaux du potager et aux apports de paille destiner à éviter une humidité excessive sur le parcourt du  poulailler. Les poules retournent inlassablement ces matières organiques, à la recherche de quelques grains oubliés. Il se constitue au bout d'un an une couche d'un amendement qui peut atteindre 30cm de haut, par endroit. Â la fin de l'hiver, c'est à dire en ce moment, je transporte cet amendement sur les parcelles qui n'ont pas pu être compostées, à cause de la présence des légumes. Pendant l'hiver, il reste encore dans le potager des légumes comme les endives, les carottes, les navets, les choux et aussi beaucoup de  mâche. Cette année seuls le persil et les mâches vont survivre.  

    .   

     

    A demain  

     

     

     

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    «Dégel»

    Bonjour

    Hier nous avons pu sortir quelques heures et contempler les dégâts occasionnés par cette longue période de gel. Cinq degrés avec un peu de pluie. Il y a beaucoup de victimes parmi les vivaces et les adventices. Dans le potager il faut attendre plusieurs jours pour savoir si les derniers légumes survivront à cette période «Frigidaire». Certaines poteries même vidées de leur contenu, ont subi des dommages. On reconnait ainsi les poteries bon-marché et celles de plus grande valeur. Les poterie «Pas chère» se dispersent sous forme d'écailles façon puzzle, quant elle n'éclate pas. N'ayant aucune accointance dans les milieux de la poterie. Je ne sais pas si c'est la nature de la terre employée, de la cuisson de ces objets ou du savoir-faire du potier, qui sont en cause dans cette tragédie.... Chaque année, je recycle au pied de certains de mes arbustes, les quelques poteries qui n'ont pu survivre à l'hiver. C'est tout simplement de la terre qui retourne à la terre. Si nos ancêtres d'il y a plus de cent mille ans, n'avaient pas abandonné sur place leurs déchets et leur vaisselle cassée, nous ne saurions pas grand chose de leur manière de vivre. Il n'y a pas plus bavardes auprès des archéologues, que de vieilles poteries fêlées ou brisées. Cette pratique empêche un grand nombre d'indésirables de venir germer au pieds de nos végétaux favoris. Tant pis pour ceux qui fabriquent encore du glyphosate. Dans les serres, les bacs de multiplication n'ont pas trop soufferts . Les plantules n'ont pas progressé, mais elles ont survécu. Sur le toit des serres, il y a plusieurs plaques de polycarbonate à changer ou à remettre en place. Les tempêtes sont de plus en plus fréquentes dans nos contrées. C'est du coté de la faune que cette période de grande fraîcheur a du occasionner des dégâts. Surtout parmi les oiseaux. Car on va avoir besoin d'eux au printemps.   

     

    A demain  

     

     

     

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    «Vermisseaux»

    Bonjour

    Le temps va se radoucir, parait-il. Mais bientôt il va falloir faire le bilan des dégâts dû au froid. Dans le potager, il y a encore quelques navets; de la mâche et puis rien d'autre. Le sol a dû geler sur au moins dix centimètres.Cela fait 10 jours qu'il gèle de manière continue. Les quelques vivaces qui avaient voulu conserver leur feuillage d'été, en sont pour leurs frais. Les mauvaises herbes et les adventices qui continuaient encore à prospérer, il y a encore une quinzaine, sont terrassées par le gèle. C'est le coté positif du froid en hiver. Les anciens disaient toujours que le froid de l'hiver élimine la vermine. Il faut s'entendre pour savoir ce que désigne ce qualificatif de «vermines». Serait-ce les rats surmulots qui savent installer pour l'hiver de confortables logis souterrains bien isolés du froid et très prés des sources de nourritures; à savoir les réserves de blé et de maïs de mes poules? Ou bien ces nombreux vermisseaux, si bien décrits par notre fabuliste bien-aimé? Je doute que toutes ces larves, ces vers, ces chenilles ou ces chrysalides, ne se soient mis  à l'abris depuis longtemps, des rigueurs de l'hiver. Il faut des hivers très rudes et très longs pour venir à bout de toute cette population qui vient détériorer nos cultures printanières et estivales. Les vers de terre, si utiles, n'ont qu'à forer un peu plus des galeries plus profondes. Les chenilles confortablement installées au sein de cocons par nature très soyeux, peuvent donc attendre des jours meilleurs. De même pour les chrysalides et vers en tout genre. Bien cachés sous quelques épaisses écorces, qui constituent des retraites bien protégées des sales coups de l'hiver. Donc tout ce petit peuple d'asticots  se prélasse en attendant le printemps, tandis que nous sommes durablement affectés par ces températures extrêmes .   

    A demain  

     

     

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    «Qu'y-a-t-il à la télé ce soir?»

    Hello!

     

    C'est dimanche le septième jour de la semaine et le quatorzième jour du mois de février de l'an de grâce  deux mille vingt et un. Jusqu'ici rien de bien original... Mais faisons un petit retour en arrière, un flash-back comme on dit dans les milieux de la pellicule. C'était donc le vingt neuf décembre mille neuf cent quatre vingt treize, il fît ce jour là moins treize degrés pendant la nuit et  moins onze degrés le jour. La Moyenne du mois affichait, alors,  Mini:zéro degré - Maxi: deux degrés. Quatre jours de neige et du verglas. Le premier janvier 1997 moins 13 ° de nouveau et moins 10 degrés le jour de l'an. Il neigeât  beaucoup ce jour-là. Nous ne sommes plus habitués à ces températures glaciales. Je remarque que certaines chaînes de la télévision nous passent en boucles des feuilleton-pseudo-culturo-reportages dont l'action se passe en Alaska. Pour ceux qui ne le saurait pas encore, l'Alaska est le 49ème état des Etats Unis. Un état qui fut cédé par la Russie aux Américains pour la modique somme de sept millions de dollars de l'époque (1867). Qu'Eltsine se rassure, il y avait déjà des poivrots en Russie, dans ces temps-là. Tout cela pour dire que l'on préférerait, en cette époque de pandémie, de crise socio-économique,  et politique; on préférerait savourer des aventures dans les Îles du coté de Miami, façon Armand Troy ( pour ceux qui ont connu). Les sociologues nous murmurent  sans cesse à l'oreille (on n'est pas des chevaux, tout de même) que les Français ont le moral dans les chaussettes. Ceux qui choisissent les programmes de la télévision , ont dû boire tout le lave-glace avant de venir au boulot. L'INA qui regorgent de centaines de milliers de chef-d'œuvres audiovisuels, n'inquiète pas ceux qui sont chargés de faire les programmes de nos soirées. Ils restent indifférents aux aspirations du public. Ils continuent de nous repasser et de nous abreuver  des mêmes et sempiternels films, feuilletons ou autres séries minables. En ces temps de confinement, les programmes de la télévision sont devenus cruciaux pour le moral des confinés. En douteriez-vous encore?  

     

    A demain  

     

     

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    «Le gaz part»

    Bonjour à vous tous

    Toujours frais notre climat. Dans quelques jours cela devrait aller mieux. Si la météo ne s'est pas emmêlé les pinceaux dans les  méridiens .Je m'adresse à ceux qui pensent que la terre est ronde! Les autres : Passez votre chemin (7%). Donc, vous faites tourner votre globe  et pointez sur Tahiti et autre Polynésie de rêve. Vingt six degrés sur l'échelle de Celsius en ce moment. Quel délice! Il existe bel et bien des Paradis sur terre. Quand à nous, toujours dans le glacé avec une bise venue tout droit de l'est. De ce coté, il nous vient souvent des choses fort peu agréables, si vous voyez ce que je veux dire. Hier j'ai reçu ma commande de graines passée auprès de mon grainetier bien-aimé. Il va y avoir des semis en perspective dans les jours prochains, dans les bacs de croissance et de multiplication. Hier aussi, on est venu remplir notre citerne de gaz. Mille sept cent cinquante litres qui pèsent neuf cent soixante deux kilos dans la citerne. Pratiquement une tonne. Toujours une opération spectaculaire et pas sans danger, ce transfert du propane de la citerne du camion dans notre réservoir. Si tout se passe bien, nous devrions avoir assez de gaz jusqu'en novembre prochain. Tout cela pour la modique somme de mille huit cent quarante euros. Une grosse somme pour quelque chose qui est finalement très volatile. Le gaz est une énergie qui coûte de plus en plus cher. L'ami Poutine peut dormir sur ses deux oreilles. Sa fortune est assurée. Sur le forum j'ai déménagé quelques anciens «posts» pour éclaircir le forum. Il a même fallu en supprimer certains. Coté virus, rien de nouveau! Nous sommes toujours autant étourdis ou estourbis par les propos souvent contradictoires de nos bons docteurs, pour qui cette occupation vire au cauchemar. Souvenez-vous de la tirade d'un certain Jules Romains, écrivain de son état : «Çà vous chatouille ou çà vous grattouille»

    Belle journée  

     

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