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    «Courgettes confinées»

    Bonjour

    A tous les confinés. Bonjour à tous les jardiniers confinés. Cette année on peut entièrement se consacrer à son jardin. Du moins pour ceux qui bossent, car en temps que retraité, j'ai tout mon temps disponible pour le jardin. Tout cela pourrait être idyllique, mais nous vivons des temps dramatiques. Totalement inédit! Ceux qui bossent se retrouvent confinés en leur jardin; certes cela peut paraître très réjouissant, mais ceci se fait au détriment des revenus et l'on peut très bien perdre un être cher dans cette bataille. En dépit de tout cela, hier, j'ai semé les premiers haricots et les courges. Rassurez vous, en serre seulement, car le mois de mai pourrait très bien être néfaste à ces cultures. Je sème les haricots en godets de 7 cm à raison de 5 graines par contenant. J'échappe ainsi à l'appétit immodéré des divers colombidés qui scrutent en permanence mes planches de haricots et de pois. Dans quinze jours je pourrais déposer dans un sillon fertile des plants de haricots en pleine forme. Même opération pour les courgettes; un gros pépin par godet et dans quelques jours, une jeune feuille toute verte qui sortira de son petit écrin tout en baillant et en s'étirant . Il ne faudra pas tarder à installer dans ses pénates estivales cette jeune courge, car ça galopent très vite ces cucurbitacées. A ce propos, j'ai vu à la télé un reportage sur les problèmes que rencontrent les maraîchers Italiens à cause du manque de main d'oeuvre. On voyait justement des employés en train de cueillir à pleines brassées de ces courgettes vertes si succulentes avec leurs copines tomates et aubergines, au sein d'une ratatouille dûment assaisonnée et parfumées aux herbes provençales. Le maraîcher indiquait que l'Italie a besoin de trois cent mille travailleurs saisonniers pour cueillir légumes et fruits dans le sud de ce pays. Ces cueilleurs habituels étant confinés dans les Indes, de belles récoltes risquent d'être détruites faute de travailleurs. Alors si ça vous dit.. L'Italie, c'est pas si loin et c'est beau!  

      

    Bonne journée

     

     

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    «Installons les Stolons»

    Bonjour

    Encore une belle journée qui s'annonce sous un vent de Nord Est. Un vent qui dessèche la terre et endommage les plants nouvellement plantés. C'est le cas, notamment, des plants de fraisiers que je viens de replanter. Le fraisier produit naturellement des stolons. Des stolons qui vont servir à la multiplication des variétés de fraisiers. Comme il n'est pas question de laisser cette «marmaille» aller s'égayer dans la nature, j'emprisonne chacun de ces stolons dans un godet de 9 cm. J'enterre godets et stolons dans la terre sans couper le cordon ombilical qui connecte le pied mère à son «moutard». Au bout de quelques semaines le «rejeton» s'est bien enraciné et à ce moment je peut couper cette fine tige qui est souvent déjà morte. Si le temps le permet, je replante ce nouveau petit fraisier dans une nouvelle planche ou en remplacement de pieds devenus trop vieux.Cette année l'hiver étant doux mais très humide, je n'ai pu pratiquer la mise bas de ces bébés fraisiers qu' à la fin de l'hiver. Ces «jeunots» plein de vigueur sont, maintenant, avides d'humidité et demandent leur ration quotidienne de l'eau que ma citerne, dans sa grande bonté, leur délivre, généreusement, chaque jour. Comme c'est moi qui, quotidiennement, tient le pistolet d'arrosage, je menace le ciel d'arrêter ce vent sec de Nord Est qui vient assoiffer toute cette «progéniture». Ce serait navrant en cette époque de virus, de mourir de soif.

     

    Bonne journée  

     

     

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    «Muguet en mai?»

    Bonjour

    Il y a de l'orage dans l'air. Hier un orage a tourné et retourné autour de notre plaine, pendant tout l'après-midi. Certainement un timide, car il ne s'est jamais vraiment décidé à venir nous attaquer. Quelques roulements de tonnerre dans le lointain et deux ou trois minuscules gouttelettes d'eau. En attendant, il faut continuer les arrosages. Pour faire de la place dans les serres, on a commencé à garnir les jardinières avec les plants de pétunias et d’œillets d'Inde semés en février. Dans les serres il y a déjà plus de mille plants repiqués en godets qui attendent sagement leur destination pour le grand voyage de l'été. Il faut libérer un peu de place dans les serres, non pas pour éviter le confinement, mais pour recevoir les plants de tomates qui commencent, avec ces fortes chaleurs, à prendre leurs aises. A cette occasion, on a découvert sous les grandes feuilles des acanthes des brins de muguet, passagers clandestins en ce mois d'avril. C'est en mai, que d'après la tradition, les charmantes petites clochettes blanches viennent sonner la fête du printemps et aussi celle du travail. D'après l'état de leur frimousse, ces petits brins parfumés ont déjà fleurit depuis plus de huit jours. Donc plus de trois semaines d'avance. Il y a eu dans le passé, des années où ces petits portes-bonheur n'ont offert leurs clochettes qu'à la fin mai. Bientôt nous aurons le muguet fleuri pour le premier avril. Il faudra alors, réserver le premier mai pour les farces et attrapes, poissons et autres canulars. Nous ne nous en rendions pas compte, mais le monde a changé depuis quelques décennies. Beaucoup de confinés souhaitent qu'après notre sortie de l'étreinte du virus, notre regard porté sur le monde s'humanise un peu plus. Attention! Comme le virus, convallaria majalis est toxique. Ne laissez pas les enfants sucer les brins de ce petit porte-bonheur.

    Bon dimanche 

     

     

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    «Conférence»

    Bonjour

    Quelques gouttes hier, mais un temps toujours au régime sec. Donc on arrose. Je devrais même dire: On irrigue. Car la saison sèche a pris de l'avance. Un très beau temps pour tous les confinés; cela permet de mieux supporter les conséquences de ce scandale sanitaire. Dans quelques mois, après le déconfinement, il va y avoir beaucoup de discussions, de palabres et de règlements de compte. Mais la sanction des responsables  n'a pas encore été prononcée. Pour l'heure, gouttons avec délice à ce printemps tout de jaune vêtu. Je remarque que les cerisiers ont réussi à parachever leur floraison. Le vent emporte déjà les pétales tout blancs et fanés vers le sud. Comme le mois d'avril est sec, la floraison des cerisiers n'aura pas subit la coulée, comme on dit dans les milieux autorisés. Les poiriers se sont, eux aussi, débarrassés de leur parure blanche pour donner naissance à quantité de petites poires. Ce sont surtout les poiriers de la variété «Conférence» qui sont toujours très productifs. En quarante ans, jamais une année sans fruit. J'en ai quatre exemplaires et ils ne m'ont jamais déçu. Des petits arbustes qui prennent très peu de place tout en restant très généreux. En août ils sont même la proie des guêpes et des frelons après que les oiseaux soient venus blesser ces fruits gorgés de soleil, de parfum et de sucre.
    Bonne journée! Et j'ai crié, crié : Bon week end à tous. 

     

     

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    «Doronic - nic!»

    Bonjour

    Nous vivons un printemps magnifique. Un printemps qui a commencé avec un mois d'avance. Seule ombre à ce tableau idyllique, c'est la sécheresse; le manque de pluie, si vous préférez. Cela revient chaque année. Les narcisses ont vécu un mois de plus que d'habitude. Ce sont les chaleurs de ces derniers jours qui les ont terrassé. Même chose pour les tulipes qui ne supportent pas ces excès  de température. Ces bulbes proviennent de régions au climat frais. Le reste de la végétation se développe de manière exponentielle . Les acanthes qui n'ont pas été gelées cet hiver, se garnissent de nouvelles feuilles encore plus grandes et qui recouvrent les malheureux cœurs de Marie tout blancs. Comme on peut le voir sur la photo ci-dessous. Il va falloir supprimer une partie de ces grandes feuilles qui ont inspiré  les artistes et les architectes de l'antiquité. Cette plante est capable de produire une fleur gigantesque. Elle a déjà offert une fleur de plus de deux mètres de haut; mais pas loin des trois mètres. Une fleur garnie de pétales acérées, rudes au toucher, mais pas vraiment piquantes. Si au loin, sur la plaine, un champ de colza est en train de tendre son décor aux accents aurifères, le jardin est littéralement envahi de cette marguerite en or; de cette doronic, plus précisément. Doronicum orientale, pour les puristes. Elle se multiplie toute seule dans le jardin et une fois sa floraison finie, elle se fait oublier jusqu'au printemps prochain. Même les forsythias de mes haies en font une crise de jalousie. Tous les arbres fruitiers sont couverts de fleurs, mais cela ne présage pas forcément une année riche en production fruitière. De fortes pluies peuvent ruiner, pendant la floraison des cerisiers, ce temps si cher au cœur de chacun. Les gelées du mois de mai, peuvent précipiter au sol des myriades de petites pommes qui ne garniront pas les compotiers de nos desserts. Mais heureusement cela ne se produit pas chaque année. 

     

     

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    «Virus touristique»

    Bonjour

    A tous les confinés. A tous les confinés dans leur jardin. Pour ceux qui n'ont pas de jardin, nous ne pouvons que déplorer leur situation dramatique, cloîtrés dans un petit appartement exigu dans une banlieue bruyante. Notre Président nous a donc annoncé que nous rempilions de trente jours, si tout va bien. Sinon, on prolonge le confinement! Bande de petits canaillous! Avis à tous les amateurs de la balade! Le virus, lui, n'a pas l'air d'être décidé à rentrer à la maison. Il s'est offert des vacances dans tous les pays du monde. Mettant à son profit les nombreuses lignes aériennes qui sillonnent notre ciel, si serein d'habitude. Près de 4,3 milliards de voyageurs dans le ciel en 2018, criaient à tue-tête les médias, qui auraient mieux fait de ne pas ébruiter ce score. Le virus n'était pas au courant. C'est fait! Maintenant il est au parfum, et comme il est pas bête du tout, il s'est donc embarqué en classe touriste sur tous les gros porteurs de notre planète. Et nous voilà tous renvoyés à nos chères études sur nos terres dans cette France de plus en plus profonde. Salut les jardiniers!

     

     

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    «Joyeuses Pâques»

    Bonjour

    Quel beau temps ces derniers jours. Même si aujourd'hui le vent s'est levé. Ce sont les fêtes de Pâques depuis quelques jours. Mais où sont passés les œufs de Pâques? Quand nous étions gamins, on nous disait que les cloches étaient parti à Rome. Effectivement le bedeau ne sonnait plus l'office du dimanche et nous les enfants de cœur nous devions remplacer ces doctes et vénérables habitantes des clochers, par un tapage diurne orchestré avec toutes sortes de crécelles. Non pas pour éloigner les virus, comme au moyen age, mais pour rappeler aux villageois que c'était l'heure de l'angélus. Trois fois par jour. Et le jour de pâques nous partions visiter le village, ses hameaux et ses habitants, afin de collecter les œufs de poules qui représentaient le salaire des enfants de cœur. Point d'œuf en chocolat, mais comme pratiquement toutes les maisons du village étaient assortis d'un poulailler, les habitants que nous sollicitions, se montraient très généreux. Et il nous fallait nous munir d'au moins une rasière* chacun pour transporter ce fret très fragile. Il nous est même arrivé de prendre la même bannette** à lait qui nous avait servi à récolter le buis, huit jour avant, pour la fête des Rameaux. Mais maintenant, cela ne se pratique plus dans nos régions. Surtout si l'on doit rester confiné au logis. 

    Bonne semaine

    * Grand panier gris en osier qui sert à récolter les pommes à cidre

    ** Petite remorque  à lait tractée derrière un vélo (argot)

     

     

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    «Virus or not virus»

    Bonjour

    Vive le printemps! 24 degrés hier sur le thermomètre, c'est vraiment surprenant et réjouissant. Dans ce monde de mauvaises nouvelles, le climat se montre conciliant et rassurant. Hier et avant-hier repiquage d'une cinquantaine de laitues dans le potager. Bien qu'il y en ait encore plusieurs centaines dans les serres. Elles se négocient, parait-il, à trois euros dans les supermarchés. Le virus va profiter à beaucoup de gens. Les profiteurs sont à la fenêtre. C'est toujours comme cela en période trouble ou pendant les guerres. Aujourd'hui on va continuer de refaire et de nettoyer les planches de fraisiers. Au repiquage, il faut arroser abondamment, car le temps est sec et les températures en hausse. Les tomates grandissent de plus en plus vite. Dans les serres la température dépasse les 35 degrés. Plus besoin de chauffer les bacs de propagation. A ce propos; le virus qui risquait de détruire nos plants de tomate, est éradiqué des exploitations de France. Le ToBRFV* a été détruit en confinant les serres infestées et en arrachant tous les plants. Cela prouve que le confinement est efficace en cas de pandémie. Mais il serait très peu courtois d'arracher les patients malades en ce qui concerne le coronavirus. (MDR)
    Dans ce chaos mondial, ce sont les jardins qui profitent pleinement du confinement de leurs propriétaires.      

    Bon Jeudi

    *  Tomato Brown Rugose Fruit Virus 

     

     

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    «Patates et virus»

    Bonjour

    Voici la pluie tant attendue depuis le 14 mars. La terre va être plus facile à travailler. Les pommes de terre ont été plantées. Ainsi que les échalotes, l'ail et les oignons. Pour la planche des pommes de terre le fumier des poules y est largement étalé. Il faut, en outre, y ajouter un engrais naturel à caractère biologique. Un engrais fort bien pourvu en potasse et en phosphore. Sinon le fumier des poules trop fort en azote va provoquer le grand développement du feuillage. Ce qui n'est pas vraiment le but recherché pour un légume dont on ne consomme que les tubercules. Une salade composée à l'aide de fanes de pommes de terre serait néfaste pour notre santé. Moins grave que les effets de «qui vous savez» dont on cause à tout bout de champ, en ce moment. Je n'ose plus prononcer son nom; cet animal qui est train de «foutre» en l'air l'économie mondiale. Ce n'est pas nécessaire de l'appeler, il s'invite très bien tout seul et sans carton d'invitation. En parlant de virus, on m'a informé récemment que le virus de la tomate a été éliminé des exploitations où il avait été signalé fin 2019. Ne pas le confondre avec le mildiou qui est un champignon parasite. Pour en revenir à nos patates, je les ai planté à 30 cm sur la ligne et à 70 cm d'écartement sur les rangées. Comme il faut butter les rangs, la culture demande beaucoup d'espace entre les rangées. On butte les pommes de terre pour éviter le verdissement des bulbes. Car ce verdissement s'avère être toxique. Ce qui peut se révéler néfaste pour nos boyaux. Ce n'est pas la peine de surcharger les urgences par notre imprudence. Surtout en ce moment!     

    Bon mardi   

     

       
     

     

     


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    «Rats des champs - Rats des villes»

    Bonjour

    Une belle journée qui s'annonce. Un petit vent souffle du sud, cette fois. Pas le même des semaines précédentes; qui descendait du nord est avec son bagage de glace et de grisaille. Pas le genre de touristes bienvenues dans notre région. En parlant de malvenues chez nous, il y a tous ces campagnols, rats des champs pour certains, qui s'invitent durablement dans le logis de nos volailles. Dans nos campagnes on appelle cela :Un poulailler. Il a fallu stocker le grain dans des récipients en métal, tant les contenants en plastique ou en bois ne résistent pas à la convoitise de ces chenapans. "On n'est pas rongeurs pour rien", ne cessent-ils de nous répéter.Donc j'ai détourné de leur usage primitif, de vieilles lessiveuses et de vieux stérilisateurs. En clair, tout ce qui est capable de supporter le feu est aussi capable de résister aux tentatives de ces cambrioleurs. J'ai même récupéré un tambour de sèche-linge usagé. Le linge est maintenant mis à sécher dans la serre-véranda, les jours de pluie. C'est bon pour la planète, parait-il. Les sèche-linges vous dévorent si rapidement votre capital énergétique que même le «Linky», nouvellement installé, n'arrive pas à endiguer leur appétit. Donc ce tambour déchu de l'orchestre hebdomadaire qui se joue en lingerie, chaque lundi, a rejoint la réserve à grains de nos pondeuses; pondeuses qui nous ont déposé 16 œufs au pondoir, avant hier. Seize œufs pour seize pondeuses, le contrat est vraiment bien respecté... Respect! S'il vous plait! En cas de confinement prolongé, nous sommes certain de profiter de cet approvisionnement journalier. Pas encore besoin de papier officiel pour me rendre dans les locaux de nos pondeuses. Pour en revenir à nos rongeurs, malgré ces précautions et ces ustensiles de lingerie en inox, un rongeur plus malin s'est transporté dans une de mes serres et a fait bombance de mes semis de fèves. Sa goinfrerie lui a fait relâcher sa grande prudence coutumière, lorsqu'il a voulu terminer ce festin par quelques grains de maïs  bien dorés, qui servent d’appât sur les tapettes à rat. Maintenant je couvre ces semis avec des plaques de verre. Qu'ils y viennent!! 

    Bon dimanche  

     

       
     

     

     


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