• Samedi 10 février 2018

     

         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

    Bonjour

    La campagne s'est maintenant installée sous la neige. Le froid est descendu sur notre plaine. Moins six sous le zéro de nos thermomètres pendant la nuit. Le soleil apparaît de plus en plus durablement  tout au long des journées. La neige fond petit à petit. Toute cette eau rejoint la nappe phréatique sans ruisseler. La longueur des journées étant en progression constante, les poules recommencent à pondre. Deux gros œufs par jour.  Elles ont arrêté depuis plus de deux mois. C'est la première fois que cela se produit. Le cumul de l'humidité et le manque de lumière est très défavorable à la ponte de ces volatiles. Chaque jour il faut remplir les abreuvoirs avec un seau d'eau chaude. Disposé sur la neige, un lit de paille est le bienvenu. Les pondeuses retournent inlassablement cette couverture sèche à la recherche d'un quelconque grain de blé oublié par la moissonneuse. Pendant l'hiver dans les exploitations, le bétail demande plus de soin que pendant la bonne saison. Â la ferme, pendant les périodes de froid intense nous nous réfugions souvent dans les étables. Cinq ou six vaches sont suffisantes pour assurer une ambiance confortable. Elles devaient être régulièrement approvisionnées en matière sèche. Le foin entreposé dans les greniers de ces étables avait deux fonctions. Il servait d'isolation et ensuite de nourriture pour les bovins. La paille étant réservée au renouvellement des litières. Comme il fallait aussi fournir des matières fraîches à ces paisibles ruminants, nous nous offrions pour tourner le moulin à betteraves. De grosses betteraves jaunes ou rouges cultivées en été étaient réduites en copeaux, façon carottes râpées, à l'aide de cette machine à bras. Les laitières appréciaient beaucoup ces apports de matières azotées et naturelles qui remplaçaient l'herbe grasse de leurs pâturages. Ces sympathiques représentantes de la race «Normande» nous récompensaient en fournissant lors des deux traites journalières, un lait crémeux à souhait. Un lait qui n'avait rien à voir avec celui fournit, actuellement, par les coopératives. Des coopératives souvent au cœur de l'actualité, non pour la qualité de leurs produits, mais pour leur négligence en matière de pureté sanitaire. Ainsi l'élevage requiert des soins constants tout au long de l’année. On n'est pas prêt de s'ennuyer dans les fermes pendant l'hiver.  

    Â demain

     

      Les carnets de Jules Hostouley 

       
     

     

     

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