«Herbes Folles»
Bonjour
On me susurre à l'oreille les noms des nombreuses mauvaises herbes dont je n'ai pas cité l'existence dans l'article précédent. Tout d'abord un envahisseur redouté des jardiniers et apprécié des chiens, dont les racines servent à fabriquer des brosses. De la famille des Poaceaes, c'est le chiendent qui sert de purge pour les chiens qui digèrent mal leur repas. J'en ai très peu dans le jardin et je redoute plus le liseron. Le chiendent se reproduit en étendant ses rhizomes à l'infini en tout sens. Un petit bout de rhizome oublié et toute l'invasion redémarre. Un autre fléau c'est le chardon. Couvert de piquants, il manifeste déjà sa mauvaise humeur. Ensuite, après s'être ressemé dans nos cultures il plonge ses racines très profondément. Plusieurs mètres selon certains. Et comme il drageonne en souterrain il réapparaît un peu partout autour du pied mère. Dans les villages c'était une des fonctions du garde-champêtre, de surveiller les pâtures et les herbages envahis par les chardons. Il pouvait dresser procès verbal pour non destruction des chardons. C'est dire la grande nuisance de cette astéracée. On avait oublié le mouron blanc qui se propage rapidement et recouvre toutes les cultures. Même avec un nom pareil, il est très comestible. Il permet de confectionner de très bonnes salades. Les poules en raffolent. Il y a un siècle le mouron blanc se vendait dans Paris pour que les habitants puissent nourrir sur leurs fenêtres les petits oiseaux. La surabondance du mouron dans une plantation est un indicateur d'excès d'azote. Le mouron rouge est un violent poison pour les lapins. Charmants et sympathiques rongeurs qui peuplent nos élevages, mais qui finissent invariablement à la casserole. Éleveurs de lapins, vous êtes maintenant prévenus. Bonne journée
Les carnets de Jules Hostouley
|