«Le film des navets»
Bonjour
Le soleil est bien matinal ce matin. Hier il n'a même pas daigné ouvrir l’œil. Le fumiste! Temps couvert et gris toute la journée. Du temps à semer des navets. Ce légume déjà cultivé depuis des temps immémoriaux fait partie des «racines» que les serfs du moyen age étaient tenus de consommer, tandis que les nobles se goinfraient et s’empiffraient de gibiers et autres viandes sophistiquées. C'est ce que l'on nous raconte dans les livres d'histoire. Un légume pourtant si savoureux qui a bien failli passer à la trappe et figurer au catalogue des légumes oubliés. Il a très mauvaise presse dans les milieux cinématographiques. Coté gastronomie, il serait même un peu méprisé; servant le plus souvent de supplétif dans quelques ragoûts ou pots au feu. J'ai toujours observé l'air soupçonneux de mes proches, quand je proposais la recette du navet passé au moulin à légume, façon carottes rappées. Ne dénonçons-nous pas les paresseux en stigmatisant le jus de navet qui coule dans leurs veines? La culture du navet analogue à celle des radis est un peu plus longue. Contrairement aux dix huit jours du radis, il faut compter deux bons mois pour récolter de beaux navets. Si tout c'est bien passé, car le navet déteste la sécheresse et la canicule. Pour récolter de beaux spécimens, il est nécessaire de semer clair, de biner et de sarcler les routes de semis, pour ne garder qu'un plant tous les vingt centimètres. Comme sur Nintendo, je ne vous lancerai pas les navets que «Super Mario» lance habituellement sur ses ennemis.
Bonne semaine
Les carnets de Jules Hostouley
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