«Oreille d'ours»
Bonjour
Le temps devrait retourner vers des jours plus froids, estime-t-on dans les milieux météorologiques. Hier encore de l'humidité et de douces températures. Le baromètre s'agrippe avec opiniâtreté à de hautes valeurs. Moralité climatique : Le ciel est lourdement chargé de nuages bas gorgés d'humidité. Le vent demeure très faible. Comme nous sommes placés sous de hautes pressions, le couvercle de la marmite n'arrive pas à se soulever, afin de nous octroyer quelques rayons de ce soleil si souvent absent. L'ennui, c'est que notre région se trouve sous ce ciel gris et plombé. Il existe une vivace qui se conjugue très bien avec cette ambiance de grisaille. Cette vivace labiacée se nomme l'épiaire laineux. Ce plant d'épiaire laineux avait été introduit dans le jardin à l'automne 2014. Il s'est bien développé pendant deux ou trois ans. Mais lui aussi a été rattrapé non pas par l'épidémie de covid, mais par les sécheresses et les canicules de ces dernières années. Ce qui fut manifestement funeste pour notre vivace pourtant robuste et résistante à la sécheresse. Son aspect ne laisse aucun doute sur ses qualités de sobriété. Son pelage gris argenté possède une consistance moutonneuse et soyeuse si douce au toucher qu'on a l'impression de caresser les longues oreilles d'un adorable compagnon à quatre pattes. A la fin du printemps, il se couvre d'une multitude de longs épis formés de fleurs mauves. Cette forêt d'épis peut atteindre une soixantaine de centimètres de hauteur. C'est un couvre-sol très efficace en milieu sec. Ce types de plante est assez rare dans nos jardins, pour que l'on éprouve l'envie de l'accueillir dans nos plates bandes. Une plante certainement très à l'aise dans les prochaines décennies du bouleversement climatique. L'autre nom de stachys lanata est «Oreille d'ours». On peut facilement le reproduire par division des touffes à partir de son rhizome. La floraison s’étale longuement tout l’été. L'hiver actuel, encore en embuscade au coin du bois, attend patiemment son heure pour frapper cruellement nos jardins. Profitons de ce répit pour multiplier les grandes et robustes vivaces qui s'épanouissent dans nos massifs. Cette opération est facilitée si l'on a pris soin de conserver un peu de ramure sèche à notre vivace. Effectivement beaucoup de ces vivaces, une fois l'hiver venu, s'enterrent ou se couvrent de feuilles mortes. Le principal mode de multiplication en ce moment c'est la division des touffes.
Bon week end
Les carnets de Jules Hostouley
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