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    Bonjour

    Tempête et pluie, ce fut le lot de la journée d'hier. Les feuilles qui diffèrent leur chute depuis des semaines, grâce au réchauffement du climat, sont toutes au sol et attendent stoïquement leur mise au tas de compost. Une sorte de funérailles en quelque sorte. Les funérailles de notre bel été. De la feuille à l'arbre il n'y a que l'épaisseur d'une brindille pour nous rappeler le souvenir de ces  incomparables compagnons de nos jardins. Le souvenir de ceux dont nous avons du nous séparer. L'année dernière ce fut le grand cerisier, déjà évoqué sur ce blog.  Â la suite de cette opération de bûcheronnage, notre pauvre cognassier se terrait dans son «coin» et affichait une mine encore plus jaune que le spectacle de ses nombreux fruits. La mauvaise qualité de sa production a provoqué sa mise à mort. Il était, au fil des années, devenu très difficile de préparer cette délicieuse gelée de coings. Les fruits de plus en plus coriaces à éplucher se révélaient incapables de nous offrir cette merveilleuse gelée tremblotante, aux reflets subtilement teintés de rose. On ne comprend toujours pas pourquoi la qualité de ses fruits s'est dégradée depuis quelques années. Et comme la surface de notre terrain est, somme toute, assez modeste, nous ne pouvons pas nous permettre d'héberger pour une paisible retraite, de vénérables troncs devenus stériles. Dans le domaine des arbres fruitiers, un pommier planté en demi-tige depuis près de quarante années au milieu du parcours des poules, s'est débarrassé, sans préavis, de toutes ses feuilles, au cours du mois de juillet dernier. Ayant totalement arrêté le développement de ses fruits, son sort pourrait être funeste au printemps prochain, au cas où il n'aurait plus l'ambition de coopérer généreusement au renouveau général de la nature en fête.   

     

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    Bonjour

    Dans le jardin on dit familièrement que c'est la mauvaise saison. Mais il reste encore des légumes sous le couvert des mauvaises herbes qui continuent de progresser grâce à cet automne très humide dépourvu de véritables périodes froides. Les framboisiers sont de nouveau remplis de framboises bien roses, mais sans gout. Elles font les délices des poules qui se battent pour attraper au vol, ces délicieux bonbons roses enveloppés dans une délicate peluche. Les asperges n'ont pas encore jauni leur charmant feuillage ciselé et vaporeux. Un feuillage qui a longtemps servi à rehausser le charme des bouquets d'antan. Le printemps prochain est plein d'espoir dans l'avenir de cette nouvelle plantation. Certainement quelques turions ici ou là, car il faut au mois trois ans pour qu'une plantation d'asperges entre dans sa plénitude. C'est, chaque année, le premier légume récolté au jardin. Bien avant les premiers radis. Les bonnes années, quelques turions peuvent se manifester au 15 mars. Des turions très tendres sur lesquels toute la tige peut se consommer. Les asperges du commerce, en mai, n'offrent bien souvent que leur tête fines et pointue à l'appétit des gastronomes les plus délicats. Certains se privent de cette riche culture, à cause de sa longue période de mise en valeur. On lui reproche d'occuper beaucoup de place au jardin. De ne produire que du feuillage, lorsque tous les autres légumes offrent généreusement et quotidiennement leur présence sur nos tables estivales. Que les buttes nécessaires à leur développement, soient une entrave à une deuxième culture de légumes en arrière saison. Tous ces arguments ne sont pas faux, mais c'est bête de se priver au sortir de l'hiver de l'amour de ces frêles petites tiges, lorsque l'on dispose de toute la place nécessaire pour un grand potager.

     

     

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    Bonjour

    Il a neigé cette nuit. Quelques centimètres seulement, mais la neige est bien là. Pas de quoi faire un bonhomme tout de blanc vêtu, pour l'instant. J'imagine les poules dans le poulailler, toutes serrées les unes contre les autres, les plumes gonflées pour préserver leur chaleur intime. Les rivalités de perchoir sont laissées de coté pour un temps. Tous les soirs c'est un cérémonial bruyant qui se répète. On peut entendre les  caquètements  courroucés de celles qui se sont fait déloger de leur perchoir jugé trop ostentatoire par quelques concurrentes plus jeunes et plus habiles. Si l'obscurité a fini par remplir cette nouvelle nuit qui s'annonce, les imprudentes resteront au sol jusqu'au petit matin, s'offrant ainsi à l'appétit d'éventuels prédateurs. Depuis qu'ils ont réussi à surmonter l'épidémie de rage, les renards sont redevenus coutumiers de notre paysage de plaine. Il est vrai que dans ce travail sanitaire, nous les avons beaucoup aidés. Certains esprits avisés déplorent déjà leur trop grand nombre dans nos campagnes. Hier, j'avais recouvert les parcours des poules au moyen de plusieurs dizaines de kilos de paille fraîche. Les poules retournent inlassablement cette nouvelle litière, en espérant découvrir quelques menues graines épargnées par la moissonneuse et gorgées de ce gluten, tant décrié actuellement. Ce travail de recherche oblige nos gallinacées à se remuer continuellement dans cette atmosphère d'humidité et de froid. Une activité sportive pas forcément efficace pour la ponte en cette période de l'Avent, mais très bonne pour le moral.

     

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    Bonjour

    Hé oui les nettoyages d'hiver vont se prolonger tout au long de cette morte saison, comme l'on disait dans les chaumières. L'état détestable du climat et mon âge ne me permettent plus de réaliser très rapidement ces travaux pourtant très ordinaires. Le froid, le vent, la pluie fricottent continuellement avec les zéros degrés du thermomètre, sans jamais entreprendre de napper de cristal la surface des mares et des étangs. Un hiver qui ne veut pas vraiment déclarer son programme. Les automnes et les hivers d'antan (il y a quatre ou cinq décennies) se montraient plus déterminés dans leur action. Dés que le thermomètre affichait zéro degré au petit matin, les nuits suivantes descendaient un à un les degrés du refroidissement. En moins d'une semaine, le sol se durcissait sous les morsures du gel; les nuits devenues imberbes de tous nuages, nous rappelaient l'existence de l'étoile compagne des voyageurs. Hah! Ces nuits étoilées et glaciales où les astres célestes se rapprochent de nos rêves. Et ces belles journées ensoleillées qui font suite à ce spectacle et effacent le givre qui tel une rivière scintillante habille, à notre réveil, les branches des arbres dépouillés de leur feuillage. Alors, on peut s'adonner aux menus travaux que nécessitent nos jardins, objets de notre passion. Tandis qu'aujourd'hui après des semaines de brouillard, de pluie, de vent et de frimas, impossible de se montrer efficace sur le terrain. Â partir de janvier, il va, déjà, falloir procéder aux premiers semis, comme les poivrons, les piments et les aubergines. Des plantes qui demandent une très longue période de végétation pour nous offrir ces saveurs enflammées qui caractérisent si bien nos étés.  

     

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    Bonjour

    La Sainte Catherine est passée. Comme le dit le dicton, c'est le moment de planter des arbres ou des arbustes à racines nues. Il reste encore tout l'hiver pour exécuter ce travail. La sève étant retombée, les grands végétaux acceptent plus facilement la transplantation. Le dicton nous recommande de planter en ce moment, afin de ne pas être surpris par l'hiver qui va se déclarer dans quelques jours. Autrefois les hivers étaient beaucoup plus rigoureux et le sol pouvait très bien ne pas dégeler avant le printemps. Il était alors bien difficile de planter un jeune arbre dans ces conditions. Ouvrir le sol durci par le gel, au moyen d'une barre à mine, n'est pas souhaitable. En ce qui me concerne, je vais plutôt déplanter que planter. J'ai déjà énormément de végétaux plantés sur mon terrain. Chaque année, il faut prendre la décision d'éliminer un arbre devenu trop vieux ou trop grand. L'année dernière, ce fut le cas du grand cerisier. Âgé d'au moins 50 ans, et de plus de 7 mètres de haut, c'est la maladie qui a entrainé sa disgrâce. Son tronc et ses grosses charpentières étaient déjà en état d'offrir un confortable logis aux écureuils, une ruche improvisée à un essaim d'abeilles. Le bois de ce vénérable compagnon sert déjà, depuis quelques jours à rassasier l'appétit de notre cheminée. L'hiver ayant fait mine de montrer le bout de son museau.   

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    Bonjour  

    782 mm de mercure. C'est la pression que le ciel exerce sur notre région depuis plusieurs jours. Sous le couvercle de la cocotte-minute nous sommes noyés dans un brouillard très épais, sans un souffle de vent. Novembre s'est montré fidèle à la tradition : 71 mm dans le pluviomètre pour 20 jours de pluie. 3 jours de gel avec une nuit à -2°C. Difficile de jardiner. Comme les feuilles sont collées par l'humidité, elles sont plus faciles à ramasser. Je les stocke directement sur les parcelles du jardin libérées de culture. Je recouvre le tout du fumier de mes poules pour éviter que ces feuilles ne profitent d'une bourrasque pour s'égayer de nouveau dans la nature, façon puzzle. Â propos de mes poules, celles-ci, en guise de protestation contre les conditions climatiques désastreuses, ont voté à l'unanimité la reconduction de la grève de l'œuf. 50 œufs, au total en novembre, pour un cheptel de 20 poules pondeuses. Il n'y a plus de coq dans la basse-cour. Le sommeil des voisins est ainsi préservé. 3 œufs dans les pondoirs depuis le début de ce mois. Et pourtant elles se nourrissent bien. 100 kg de blé pour 72 jours en août/octobre. Près de 1 kilo et demi par jour. Mais c'est comme cela tous les ans. La ponte va repartir dés le début janvier. C’est promis, ont-elles caqueté.

       

       Â demain

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