-
Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire
Bonjour
Comme le temps s'améliore, je vais pouvoir terminer les travaux d'entretien du potager, car dès janvier il va falloir semer certaines compositions florales et certains légumes plus habitués des régions méridionales. En attendant il faut attendre la réception du catalogue de graines, afin de pouvoir rapidement commander les graines de ces annuelles un peu difficiles. En premier lieu, les pétunias sont à semer rapidement, si on veut pouvoir disposer de leur début de floraison en mai. Même chose pour les roses d'Inde. Deux familles de plantes extrêmement florifères et donc très précieuses dans les jardinières et les potées. Depuis quelques années, je sème des variétés de pétunias à planter en suspensions comme la variété «Nightsky» que j'ai trouvé en jardinerie l'année dernière. Une variété que l'on ne trouve pas encore dans les catalogues de graines. Donc chaque année je sème la variété «Tidal Wave Cherry». 15 graines seulement par paquet. Cela peut paraitre un peu maigre, mais cette variété est extraordinairement florifère. En outre comme le fournisseur est un professionnel sérieux, je suis assuré de pouvoir disposer d'une douzaine de plants chaque année, dans cette variété. Afin de faire lever ces fragiles plantules, il faut pouvoir disposer de chaleur artificielle. Le peu de chaleur dont les serres peuvent disposer en début d'année ne conviendrait pas du tout à la réussite de ces semis. Dans des bacs en plastique, je déroule un câble chauffant sur un lit de sable, le tout recouvert par des plaques de verre «Securit». Cela permet de pouvoir disposer de 20°C dans les semis de ces annuelles un peu difficiles. Il est recommandé de se procurer des semences enrobées, tant les graines de pétunias sont minuscules. Ces semis sont un exercice passionnant, à une époque où la nature ne s'est pas encore réveillée.
 demain
votre commentaire -
votre commentaire -
votre commentaire -
Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire
Bonjour
Il y a d'autres méthodes pour la culture des fraises. Ainsi la culture sous serre est-elle développée depuis longtemps. Dans mes petites serres, je cultive les fraisiers en hauteur dans des gouttières en plastique. Ces gouttières sont placées à un peu plus de un mètre de hauteur, à la jointure de chaque serre. Mes serres sont formées de trois petites serres accolées les unes aux autres. Des serres qui font chacune 6 mètres de longueur sur près de deux mètres de largeur. Je peux ainsi disposer de 12 mètres de gouttières par serres. Comme un des cotés de la première serre est occupé par les bacs de propagation, je dispose de trente mètres de culture. L'inconvénient de la culture sous serre, est qu'il faut veiller constamment à l'irrigation. Une erreur ou un oubli se traduit irrémédiablement par un dessèchement complet des plants. En culture sous serre la production est largement avancée. La propreté des fruits est de première qualité. L'entretien des fraisiers est facilité, car on travaille debout le long de ces gouttières. On doit quand même veiller à ne pas se laisser envahir par les limaces et les escargots. Des paillettes de lin étant disposées sur ces cultures, entravent leur velléité envers ces productions de fruits. Les oiseaux, comme les merles, se laissent facilement enfermer dans les serres et commence leur travail de dégustation. Ils peuvent aussi retourner le terreau de culture des plants de fraises mettant à mal les racines des fraisiers. Ils recherchent dans ce riche substrat les éventuelles vermiceaux que pourraient recéler ce type de culture. Ils font la même chose dans tout le jardin, partout où les parcelles sont recouvertes de terreau, de mulch, de paillis ou de compost. Ils fouillent inlassablement ce sol très meuble, à la recherche de ces petits vers de terreau si appréciés par les pêcheurs à la truite. C'est un peu le revers de ce nouveau type d'amendement des sols des jardins. Les allées se retrouvent très rapidement recouvertes par ces écorces ou ce paillis. Et comme les merles, protégés et bénéficiant des hivers doux, sont en plus grand nombre chaque année, le bouleversement des plates-bandes est devenu régulier et même préoccupant. Le balai de cantonnier est devenu chez nous, un nouvel accessoire de jardinage, afin de débarrasser régulièrement le pavage des allées de ce compost bien inutile à la promotion du pavé autobloquant, si utile fût-il.
 demain
votre commentaire -
votre commentaire -
Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire
Bonjour
Avez-vous déjà cultivé des topinambours? Avez-vous déjà consommé des topinambours? Les topinambours font partie des légumes oubliés. Un petit tubercule que les plus anciens ont préféré oublier, car rappelant aux générations précédentes, les affres de la guerre et les mauvaises conditions de vie sous l'occupation. Le topinambour est un petit tubercule qui peut être délicieux si l’on n’en fait pas un usage quotidien. Sa saveur comparable au fond d'artichaut peut très rapidement devenir écœurante, si ce légume tiré des oublis revient trop fréquemment sur nos tables. Donc rien à voir avec la pomme de terre, par exemple, qui peut figurer au menu plusieurs fois par semaine. Ce tubercule, enfant chéri des consommateurs, serait même accusé de figurer trop souvent au menu de certains consommateurs. Frites et purées constituant trop souvent le quotidien de nombreux repas. Cela au détriment de beaucoup d'autres légumes. Comme le topinambour qui mérite de figurer au menu, quelques jours dans le mois. L'avantage du topinambour est sa facilité de conservation au potager. Étant enfoui assez profondément dans la terre, il ne souffre pas trop des rigueurs de l'hiver. D'ailleurs il résiste très bien au gel. D'après mon expérience, il ne figure pas au menu de nos mulots et de nos campagnols. C'est donc un légume facile à cultiver. Et en plus, c'est une grande fleur semblable aux tournesols et aux grands rudbeckias. Dans mon jardin, comme j'ai les deux variétés, je ne fait la différence entre ces fleurs que par l'emplacement de celles-ci. Â partir d'un tubercule ou deux, on peut rapidement obtenir une plantation importante. Les tubercules non récoltés, donnant de nouveaux plants l'année suivante. Je le cultive en dehors du potager, dans un coin un peu déshérité, car cette astéracée n'est pas regardante sur la nature du sol. Il faut, en outre, limiter sa propagation, car cette plante peut devenir envahissante. Cette année, ses tiges ont largement dépassé les deux mètres. Si l'on veut mettre un terme à sa collaboration, il faut éliminer le moindre fragment de tubercule, sinon on risque l'été suivant de retrouver ces grandes fleurs jaunes aux abords de notre potager. En résumé, c'est un légume à découvrir, sans pour cela en faire un usage quotidien.
 demain
votre commentaire -
votre commentaire -
votre commentaire -
Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire
Bonjour
Culture d'hiver; culture à contre-saison. Sur un plan économique, il est toujours intéressant de pouvoir disposer, pendant l'hiver, de légumes frais. Sur les étals le prix des légumes augmente en fonction de la rareté de ceux-ci, chez les producteurs. Dans mon jardin, il subsiste encore des légumes à récolter. Les endives par exemple, sont très faciles à cultiver. Un légume très connu sur les étals en ce moment. La Belgique ne nous a pas seulement offert Jacques Brel et Johnny Hallyday, mais nous a fait aussi découvrir cette spécialité, qui va ravir nos crudités tout au long de l'hiver. Seule la place occupée par cette culture peut décourager les propriétaires de petits jardins. Car il faut mettre plusieurs routes en culture, si l'on veut disposer de chicons tout au long de l'hiver. Cette chicorée, car c'est une salade, se sème au printemps, parmi le bataillon des nombreuses essences potagères à mettre en place en mai. On la sème assez clair, car il va falloir la dédoubler, par la suite, pour ne garder qu'un plant tout les dix centimètres. Je préfère semer cette chicorée Witloof comme mes autres salades. C'est à dire sur cubes, pour les repiquer ensuite. Cela évite les trous dans les rangs de culture, car la graine est de plus en plus souvent dévorée par des invités forts indélicats. Je repique donc ces plants bien formés à raison de 10 plants au mètre sur des routes espacées à 30 cm. Il faut éviter un sol trop riche en azote, car la chicorée de Bruxelles va alors développer de trop grandes feuilles au détriment de la taille des racines. Fin octobre je commence à arracher ces racines, que l'on garde au sec pendant environ une semaine. Comme je dispose d'une cave totalement étanche à la lumière, je pratique la culture sur substrat dans l'obscurité totale. Donc je prépare les racines habillées à 20 cm, après avoir raccourci les feuilles à 4 cm. Je place ces racines dans de grands pots de plastiques noirs garnis de tourbe. On peut aussi utiliser du sable, mais la tourbe est beaucoup plus légère. Comme il va falloir descendre tout ce petit monde à la cave, autant ne pas solliciter abusivement le concours de ses vertèbres. Une fois entreposés sur le lieu de leur épanouissement, il faudra bien arroser le contenu de ces pots de plastique, qui doivent faire plus de 20 centimètres de haut. IL ne reste plus qu'à attendre que ces demoiselles nous gonflent un gros bulbe teinté de subtiles nuances de jaune. «La Perle du Nord» pour ceux qui connaissent. Je descends en cave environ 20 grosses racines, tous les dix à quinze jours. J'ai semé cette année 4 routes de 6 mètres, qui me permettent en théorie de pouvoir disposer de 240 chicons durant cet hiver. Mais il faut compter avec certains aléas. Des racines trop petites; des racines qui ne donnent aucun chicon; des racines qui pourrissent sur place. Mais rassurez-vous, avec un minimum d'expérience, on arrive à échapper raisonnablement à toutes ces péripéties.
Demain on évoquera la culture de chicorium endiva en place, sous plastique noir. demain
votre commentaire -
votre commentaire