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    Bonjour

    Comme le temps s'améliore, je vais pouvoir terminer les travaux d'entretien du potager, car dès janvier il va falloir semer certaines compositions florales et certains légumes plus habitués des régions méridionales. En attendant il faut attendre la réception du catalogue de graines, afin de pouvoir rapidement commander les graines de ces annuelles un peu difficiles. En premier lieu, les pétunias sont à semer rapidement, si on veut pouvoir disposer de leur début de floraison en mai. Même chose pour les roses d'Inde. Deux familles de plantes extrêmement florifères et donc très précieuses dans les jardinières et les potées. Depuis quelques années, je sème des variétés de pétunias à planter en suspensions comme la variété «Nightsky» que j'ai trouvé en jardinerie l'année dernière. Une variété que l'on ne trouve pas encore dans les catalogues de graines. Donc chaque année je sème la variété «Tidal Wave Cherry». 15 graines seulement par paquet. Cela peut paraitre un peu maigre, mais cette variété est extraordinairement florifère. En outre comme le fournisseur est un professionnel sérieux, je suis assuré de pouvoir disposer d'une douzaine de plants chaque année, dans cette variété. Afin de faire lever ces fragiles plantules, il faut pouvoir disposer de chaleur artificielle. Le peu de chaleur dont les serres peuvent disposer en début d'année ne conviendrait pas du  tout à la réussite de ces semis. Dans des bacs en plastique, je déroule un câble chauffant sur un lit de sable, le tout recouvert par des plaques de verre «Securit». Cela permet de pouvoir disposer de 20°C dans les semis de ces annuelles un peu difficiles. Il est recommandé de se procurer des semences enrobées, tant les graines de pétunias sont minuscules. Ces semis sont un exercice passionnant, à une époque où la nature ne s'est pas encore réveillée.

     

     

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    Bonjour

    Demain c'est l'arrivée officielle de l'hiver. C'est aussi le jour à partir duquel la longueur  des jours va  augmenter de nouveau. D'après les prévisions météo le mauvais temps devrait marquer une pose. Le baromètre est monté très haut. Les températures minima devraient remonter. Donc pas d'espoir de Noëls blancs dans notre région .Certainement de la flotte pour le réveillon. Il est vrai que les cartes postales de Noël toujours enneigées  sous le regard goguenard du gros vieillard Scandinave à la houppelande rouge, nous laissent espérer un Noël près de la cheminée en attendant la venue du fournisseur de cadeaux. Notre région se trouve trop prés de la mer, pour espérer une descente brutale du thermomètre qui permettrait de saupoudrer et de napper notre région de cette blanche poussière, si chère au cœur de tous les enfants. Je suis originaire d'une région qui comporte beaucoup de traditions au moment de Noël. Mais en Provence point de Noël blanc. Il ne devait pas non plus faire très chaud à cette époque dans l'arrière pays, car  la tradition de la grosse bûche dans l'âtre, la nuit de Noël, est entourée d'un cérémonial traditionnel très riche. En 1999, le 25 décembre, un violent orage dans la journée préfigurait la tempête du siècle qui allait s'abattre sur la France le 26 décembre. Toutes les lignes électriques étant précipitées au sol, ce fut pendant trois jours notre cheminée qui devint  notre seul moyen de chauffage. De belles soirées à la bougie dans les vapeurs des lampes à pétrole. Le dimanche 26 décembre au matin, je travaillais. Au cours de la pause-café vers 6 heures du matin, nous avons entendu un message anodin à la radio faisant état d'une violente tempête sur le Calvados. Nous n'y avons pas prêté attention. Un peu plus d'une heure plus tard, il n'était plus possible de fermer les portes et la fenêtre du labo; un vent violent s'engouffrait de toute part. Les grands pylônes d'éclairage s'effondraient au sol et toutes sortes de tôles et d'objets virevoltaient au dessus de l'usine. La suite, tous les français la connaissent. 

      

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    Bonjour

    110 mm d'eau dans le pluviomètre pour ce mois de décembre. Et il reste encore onze jours avant la fin de l'année. Depuis le début du mois, il a plut tous les jours et il a gelé quinze fois. Le maximum des températures est de 6°C et le minimum est de moins 3°C depuis le début du mois. Pas de belle journée ensoleillée après une nuit glaciale sous un ciel étoilé. Notre climat se vautre autour des 0°C de moyenne, sans jamais sortir des brouillards gluants et tenaces. Cette humidité glaciale est très éprouvante pour notre région. Impossible de faire quoi que ce soit dans le jardin. Et il reste encore des travaux à accomplir, avant la fin de l'hiver. Il y a beaucoup de choses, encore, à réaliser, avant l'arrivée du printemps. Sinon les mois de mars et d'avril ne suffiront pas pour entreprendre notre tache de remise en route de notre jardin et de notre potager. Avec une ambiance de 2°C maxi sous la pluie, il est difficile de s'activer au jardin. Après les  trois ou quatre jours de fortes tempêtes, il serait souhaitable de réparer les serres, dont quelques plaques se sont envolées. Difficile de réaliser ces menus travaux sous la pluie et surtout sous le vent. La très grande légèreté des plaques en plastique translucide, interdit toute manipulation si la plus légère brise se manifeste. Dans les serres de nombreux pieds de tomates ont survécu au froid et au mildiou. Mais les tomates ne murissent pas, comme les années précédentes. La moyenne des températures étant trop basse et le soleil étant parti en villégiature sous des cieux plus cléments à son rayonnement, les brouillards continuels ont stoppé tout développement et toute croissance dans nos jardins. Les maraîchers de notre région ont coutume d'indiquer qu'il faut un minimum de 8°C pour que les légumes cultivés sous serres reprennent leur croissance, certes très faible. Avec 6°C maxi sur le mois et une scélérate trahison de notre soleil, plus rien ne se passe sous les plaques ordinaires de polycarbonate. 

     

      

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    Il y a d'autres méthodes pour la culture des fraises. Ainsi la culture sous serre est-elle développée depuis longtemps. Dans mes petites serres, je cultive les fraisiers en hauteur dans des gouttières en plastique. Ces gouttières sont placées à un peu plus de un mètre de hauteur, à la jointure de chaque serre. Mes serres sont formées de trois petites serres accolées les unes aux autres. Des serres qui font chacune 6 mètres de longueur sur près de deux mètres de largeur. Je peux ainsi disposer de 12 mètres de gouttières par serres. Comme un des cotés de la première serre est occupé par les bacs de propagation, je dispose de trente mètres de culture. L'inconvénient de la culture sous serre, est qu'il faut veiller constamment à l'irrigation. Une erreur ou un oubli se traduit  irrémédiablement par un dessèchement complet des plants. En culture sous serre la production est largement avancée. La propreté des fruits est de première qualité. L'entretien des fraisiers est facilité, car on travaille debout le long de ces gouttières. On doit quand même veiller à ne pas se laisser envahir par les limaces et les escargots. Des paillettes de lin étant disposées sur ces cultures, entravent leur velléité envers ces productions de fruits. Les oiseaux, comme les merles, se laissent facilement enfermer dans les serres et commence leur travail de dégustation. Ils peuvent aussi retourner le terreau de culture des plants de fraises mettant à mal les racines des fraisiers. Ils recherchent dans ce riche substrat les éventuelles vermiceaux que pourraient recéler ce type de culture. Ils font la même chose dans tout le jardin, partout où les parcelles sont recouvertes de terreau, de mulch, de paillis ou de compost. Ils fouillent inlassablement ce sol très meuble, à la recherche de ces petits vers de terreau si appréciés par les pêcheurs à la truite. C'est un peu le revers de ce nouveau type d'amendement des sols des jardins. Les allées se retrouvent très rapidement recouvertes par ces écorces ou ce paillis. Et comme les merles, protégés et bénéficiant des hivers doux, sont en plus grand nombre chaque année, le bouleversement des plates-bandes est devenu régulier et même préoccupant. Le balai de cantonnier est devenu chez nous, un nouvel accessoire de jardinage, afin de débarrasser régulièrement le pavage des allées de ce compost bien inutile à la promotion  du pavé autobloquant, si utile fût-il.

     

      

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    Un akène de couleur rouge, de grande saveur, et gorgé de sucre, hante chaque année pratiquement tous les potagers dés le printemps. Fruit des plus savoureux, s'il en est, fragaria est l'objet de toutes les convoitises. Les oiseaux ont tôt fait de repérer ce bonbon sucré et parfumé offert par nos potagers. Les gastéropodes se sont mis rapidement en chemin depuis longtemps; aussi vite que puisse leur permettre la rapidité de leur unique pied dûment enduit et farté de ce lubrifiant, qui une fois sec laisse sur les akènes dévorés ces éclats aux reflets d'argent qui brillent au soleil. Ce fruit tant convoité qui est qualifié de réceptacle charnu, est aussi désigné comme un faux-fruit dans le langage des botanistes. Un comble quand on connait sa renommée auprès des consommateurs. Une des plus grandes saveurs en termes de dessert. Les enfants ne s'y trompent pas. En matière de crèmes glacées, parmi de nombreux parfums offerts par le maître glacier, seuls le chocolat, la vanille et notre akène  se disputent le peloton de tête. Les fruits, dans nos petits domaines sont presque toujours offerts par de grands arbres ou des arbustes. Dans le cas présent, ce fruit est largement diffusé dans nos desserts par le potager qui garde auprès de nos chères têtes blondes, la réputation de fournisseur de légumes pas toujours plébiscités par les jeunes enfants. Seule la framboise semblerait provenir en ligne directe de nos potagers, mais en réalité, c'est plutôt un arbrisseau hébergé à l'écart de nos potagers. La culture de notre réceptacle si savoureux, semble assez aisée, mais fait quand même l'objet de règles élémentaires en termes d'entretien. Une plantation doit être renouvelée au moins une fois tous les trois ou quatre ans. Cette plantation doit être réalisée sur un sol exempt de ces adventices les plus redoutables. La plus connue étant ce bouton d'or qui après nous avoir charmé par sa floraison aurifère, aura rapidement supplanté les stolons de notre plante. Ces deux concurrentes luttent âprement pour occuper l'espace vital et devinez qui gagne finalement à tous les coups à la fin de la saison? Si l'on n'y a pas pris garde bien sur. Car il faut éradiquer méthodiquement et délicatement cette petite renonculacée. En soulevant ses racines au moyen d'une gouge à asperge, afin de ne pas blesser le cœur  du plant de cette petite fraise, parce que c'est bien d'elle qu'il s'agit. On évoquera prochainement les autres aspects de la culture de cette spécialité potagère.  

      

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    Avez-vous déjà cultivé des topinambours? Avez-vous déjà consommé des topinambours? Les topinambours font partie des légumes oubliés. Un petit tubercule que les plus anciens ont préféré oublier, car rappelant aux générations précédentes, les affres de la guerre et les mauvaises conditions de vie sous l'occupation. Le topinambour est un petit tubercule qui peut être délicieux si l’on n’en fait pas un usage quotidien. Sa saveur comparable au fond d'artichaut peut très rapidement devenir écœurante, si ce légume tiré des oublis revient trop fréquemment sur nos tables. Donc rien à voir avec la pomme de terre, par exemple, qui peut figurer au menu plusieurs fois par semaine. Ce tubercule, enfant chéri des consommateurs, serait même accusé de figurer trop souvent au menu de certains consommateurs. Frites et purées constituant trop souvent le quotidien de nombreux repas. Cela au détriment de beaucoup d'autres légumes. Comme le topinambour qui mérite de figurer au menu, quelques jours dans le mois. L'avantage du topinambour est sa facilité de conservation au potager. Étant enfoui assez profondément dans la terre, il ne souffre pas trop des rigueurs de l'hiver. D'ailleurs il résiste très bien au gel. D'après mon expérience, il ne figure pas au menu de nos mulots et de nos campagnols. C'est donc un légume  facile à cultiver. Et en plus, c'est une grande fleur semblable aux tournesols et aux grands rudbeckias. Dans mon jardin, comme j'ai les deux variétés, je ne fait la différence entre ces fleurs que par l'emplacement de celles-ci. Â partir d'un tubercule ou deux, on peut rapidement obtenir une plantation importante. Les tubercules non récoltés, donnant de nouveaux plants l'année suivante. Je le cultive en dehors du potager, dans un coin un peu déshérité, car cette astéracée n'est pas regardante sur la nature du sol. Il faut, en outre, limiter sa propagation, car cette plante peut devenir envahissante. Cette année, ses tiges ont largement dépassé les deux mètres. Si l'on veut mettre un terme à sa collaboration, il faut éliminer le moindre fragment de tubercule, sinon on risque l'été suivant de retrouver ces grandes fleurs jaunes aux abords de notre potager. En résumé, c'est un légume à découvrir, sans pour cela en faire un usage quotidien.

     

     

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    La doucette, une petite salade que l'on peut trouver dans la nature. La doucette, c'est l'autre nom de la mâche. La mâche, cette salade des mauvais jours de l'hiver. Comme elle résiste très bien au froid, la mâche devient un plat de crudité précieux durant la mauvaise saison. Alors que les salades traditionnelles de l'automne, telles que les chicorées frisées et les scaroles, ont rempli leur mission et ont  toutes été récoltées, les mâches offrent, alors, leurs petites rosettes et leur saveur délicate. La culture de la mâche passe pour être facile, car elle est souvent pratiquée à la suite d'une autre récolte. Comme les échalotes, oignons, ails et aussi pois, fèves et haricots de semis précoces. Semée le plus souvent en été, sa levée n'est pas toujours évidente. Sa germination peut être perturbée par les fortes chaleurs. Elle ne refusera donc pas un emplacement dans le potager qui bénéficie d'une ombre passagère pendant quelques heures dans la journée. Elle peut être semée sous le couvert d'autres plantations, comme les tomates, par exemple. Les planches des choux offriront leur ombre et leur fraîcheur qui favorisera la levée de notre doucette. On la sème sur une terre propre et fine mais seulement légèrement travaillée en surface. Le semis assez clair sera plombé, comme les semis de radis. Je l'ai souvent semé avec d'autres légumes, comme les laitues d'automne, les radis. Une fois, ces spécialités potagères récoltées, les rosettes de ces doucettes peuvent étaler leurs petites feuilles plates de saveur délicate. Je pratique aussi le semis sur cube, car en été le potager peut être embouteillé par les semis et les plantations à contre-saison pour l'automne et l'hiver. Une fois ces semis levés, en automne, je les dispose en ligne dans les parcelles du potager libérées de toute culture. Je sème aussi en serre, à la fin de l'été, car la forte chaleur des serres est néfaste à sa levée. Les hivers étant de moins en moins rigoureux, je sème une variété d'automne comme la «Mâche à grosse graine». Dans les années 50, on pouvait se procurer, en septembre-octobre, de la mâche dans les champs de céréales qui n'avaient pas encore été déchaumés. La faible mécanisation de l'agriculture de l'époque obligeait les agriculteurs à pratiquer ces travaux tout au long de l'automne. Aujourd'hui, une fois la paille ramassée, après le passage des moissonneuses, d'énormes tracteurs équipés d'énormes outils, déchaument, hersent et sèment immédiatement. Début septembre les colzas sont semés, ainsi que les blés d'hiver et les escourgeons. Depuis de nombreuses semaines, toute la plaine est verte de tous ces semis qui vont venir enrichir la moisson de 2018. Mais, aujourd'hui, après  tout ce remue-ménage, plus de place pour notre pauvre  petite doucette.

     

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    Encore une nuit de tempête et de grosses chutes de pluie. Il reste encore beaucoup de racines d'endives à arracher dans le potager. On peut faire blanchir sur place les racines des endives et obtenir ainsi de beaux chicons.  Il faudra arracher les racines et les préparer comme pour la culture en cave. Ensuite on ouvre une tranchée de 50 cm de large et on y dispose les racines debout et bien serrées. On recouvre alors ces racines de terreau en laissant juste apparaître les 3 ou 4 centimètres de feuilles que l'on a préservées. Pour obtenir l'obscurité on couvre cette culture avec 30 centimètres de paille. Et pour augmenter la chaleur du sol on recouvre le tout d'un plastique noir.  La récolte des chicons sera fonction de la température extérieure. Ce délai sera beaucoup plus long que le forçage réalisé en cave. Il existe aussi d'autres légumes que l'on doit faire blanchir. Cette année  je viens de rentrer en cave les derniers pieds de céleris. On ne peut les laisser passer l'hiver dehors, car le gel et l'humidité excessive les détruira. Tout au long de cet automne, j'ai fait blanchir les pieds en place. On peut les entourer avec du carton ou avec une feuille de plastique noir. Cette année j'ai utilisé des pots en plastique noir très longs et très étroits. Des pots qui servent souvent à contenir les plants de rosiers ou d'autres vivaces proposés par les pépiniéristes. Il suffit de découper le fond pour obtenir un manchon très étroit et de longueur idéale pour emprisonner les tiges et ne laisser apparaître que le sommet des feuilles qui continueront d'assurer la croissance du pied de céleri. 

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    Bonjour

    Culture d'hiver; culture à contre-saison. Sur un plan économique, il est toujours intéressant de pouvoir disposer, pendant l'hiver, de légumes frais. Sur les étals le prix des légumes augmente en fonction de la rareté de ceux-ci, chez les producteurs. Dans mon jardin, il subsiste encore des légumes à récolter. Les endives par exemple, sont très faciles à cultiver. Un légume très connu sur les étals en ce moment. La Belgique ne nous a pas seulement offert Jacques Brel et Johnny Hallyday, mais nous a fait aussi découvrir cette spécialité, qui va ravir nos crudités tout au long de l'hiver. Seule la place occupée par cette culture peut décourager les propriétaires de petits jardins. Car il faut  mettre plusieurs routes en culture, si l'on veut disposer de chicons tout au long de l'hiver. Cette chicorée, car c'est une salade, se sème au printemps, parmi le bataillon des nombreuses essences potagères à mettre en place en mai. On la sème assez clair, car il va falloir la dédoubler, par la suite, pour ne garder qu'un plant tout les dix centimètres. Je préfère  semer cette chicorée Witloof comme mes autres salades. C'est à dire sur cubes, pour les repiquer ensuite. Cela évite les trous dans les rangs de culture, car la graine est de plus en plus souvent dévorée par des invités forts indélicats. Je repique donc ces plants bien formés à raison de 10 plants au mètre sur des routes espacées à 30 cm. Il faut éviter un sol trop riche en azote, car la chicorée de Bruxelles va alors développer de trop grandes feuilles au détriment de la taille des racines. Fin octobre je commence à arracher ces racines, que l'on garde au sec pendant environ une semaine. Comme je dispose d'une cave totalement étanche à la lumière, je pratique la culture sur substrat dans l'obscurité totale. Donc je prépare les racines habillées à 20 cm, après avoir raccourci les feuilles à 4 cm. Je place ces racines dans de grands pots de plastiques noirs garnis de tourbe. On peut aussi utiliser du sable, mais la tourbe est beaucoup plus légère. Comme il va falloir descendre tout ce petit monde à la cave, autant ne pas solliciter abusivement le concours de ses vertèbres. Une fois  entreposés sur le lieu de leur épanouissement, il faudra bien arroser le contenu de ces pots de plastique, qui doivent faire plus de 20 centimètres de haut. IL ne reste plus qu'à attendre que ces demoiselles nous gonflent un gros bulbe teinté de subtiles nuances de jaune. «La Perle du Nord» pour ceux qui connaissent. Je descends en cave environ 20 grosses racines, tous les dix à quinze jours. J'ai semé cette année 4 routes de 6 mètres, qui me permettent en théorie de pouvoir disposer de 240 chicons durant cet hiver. Mais il faut compter avec certains aléas. Des racines trop petites; des racines qui ne donnent aucun chicon; des racines qui pourrissent sur place. Mais rassurez-vous, avec un minimum d'expérience, on arrive à échapper raisonnablement à toutes ces péripéties.
    Demain on évoquera la culture de chicorium endiva en place, sous plastique noir. 

     

     

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    Bonjour

    735 mm de mercure affichés sur le baromètre. 734 mm le 23 janvier 2009. Ce sont les mesures les plus basses relevées ces vingt dernières années. La tempête fut violente, mais courte. 35 mm dans le pluviomètre et la citerne se remplie de l'eau du ciel et l'eau reçue par le sol s'égoutte et  envahie aussi la cave. Les pompes remplissent leur office. L'une distribue l'eau de la citerne sur les toilettes et sur les robinets extérieurs; l'autre renvoie vers les égouts le surplus d'eau qui s'infiltre dans la cave.  Les robinets extérieurs sont actuellement fermés, à cause du gel. Une fois par semaine, je remplie mes six arrosoirs afin d'approvisionner en eau les abreuvoirs des poules, des deux canes et aussi celui des deux oies. Un arrosoir de douze litres complet chaque jour. Même en hiver, tout ce petit personnel boit beaucoup. Il est vrai que les céréales telles que le blé et le maïs doivent être bien secs dans leur gosier. Bien que j’aie encore la possibilité de leur donner de la verdure, cela ne suffit pas à satisfaire leur besoin de matière organique fraîche. En absence de véritables gelées, le mouron blanc continue sa progression. Elles adorent cette tendre salade, indice d'un sol très riche en azote. Une plante qui est d'ailleurs comestible. On a pu observer aux actualités que notre région a été touchée par la neige. Seuls les départements du Nord-Pas-de-Calais ont du subir les affres de ces chutes de neige. Bien que nous soyons, maintenant, de la même région (Les Hauts de France), l'Oise n'a pas reçu de neige. Du fait de la tempête les bouleaux se séparent de leurs brindilles les plus fines. De quoi confectionner des balais, véhicules des sorcières de notre mythologie. Après chaque tempête, c'est la collecte de ces menus branchages si précieux pour démarrer la cheminée. Une cheminée qui va bientôt héberger la traditionnelle bûche de Noël. En attendant, cette fête, si chère à nos bambins, je vous souhaite par avance, de bonnes fêtes de fin d'année. 

     

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