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    Bonjour  

    Glyphosate, un mot qui inquiète de plus en plus. D'abord le public se préoccupe de savoir quel est ce nouveau poison que l'on avait dissimulé à sa vigilance. D'autre part, légitimement, les agriculteurs ne se voient pas retourner des décennies en arrière dans la pratique de leur dur métier. Le glyphosate, c'est le Round Up que tout le monde connait bien. Tout ceux qui ont un petit lopin de terre, ont déjà été tentés de faire usage de cette molécule. Moi le premier. Une molécule très pratique, car elle permet de cultiver, moins d'un mois après avoir pulvérisé cet «Attila» en flacon. La nocivité de cet herbicide sur la santé n'est pas clairement établie par les nombreuses études entreprises sur ce sujet. Son caractère cancérogène est fortement soupçonné par certains instituts. On comprend l'émotion suscitée, ces jours-ci, au parlement de Bruxelles. Le principe de précaution est retenu. En attente d'expertises scientifiques plus fines et plus probantes, les élus, soucieux de leurs responsabilités, vont certainement mettre à l'index ce produit. Peut-être provisoirement, mais ce désherbant ne sera plus autorisé à la vente. On comprend aussi la grande colère des agriculteurs qui se voient privés d'un outil très important. Monsanto a déjà eu des démêlées avec la justice. Ayant affirmé que son produit était biodégradable, parce que, effectivement, la molécule du glyphosate se dégrade, en moins de 2 mois, en d'autres composés chimiques soupçonnés aussi d'être malsains pour la santé. De plus, moins de 2 mois, c'est souvent le temps suffisant pour que le Round UP puisse  traverser certains sols trop perméables et rejoindre les nappes phréatiques déjà atteintes par d'autres polluants. Ce qui doit inquiéter les chercheurs, c'est le mélange de ces polluants dans la nature. L'interaction entre toutes ces molécules est très mal connue. Si on est un scientifique sérieux, on étudie à fond toutes les propriétés de la nouvelle molécule que l'on vient de synthétiser ou d'extraire d'un composé d'origine naturel. Mais il est très difficile d'établir toutes les interactions avec les millions de molécules différentes que recèle la nature. Un autre sujet d'inquiétude pour Monsanto, c'est que certaines mauvaises herbes entrent en résistance. Une variété de liseron fait déjà la nique à cette molécule. Le gaillet gratteron, cette herbe très prolifique au printemps, qui ne gratte pas, mais qui colle partout, est devenu un combattant qui se dresse contre cet empoisonneur. La nature y mettra le temps qu'il faut, mais elle rendra ce produit en grande partie inefficace. Celle-ci n'a pas fini de nous étonner.

      

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    Bonjour 

    Â l'heure où l'on parle de protection d'environnement, de récupération des déchets et d'économie des matières premières, j'avais, il y a quelques temps, écrit ce petit texte qui est encore d'actualité.
     

    «Vers le conteneur à verre
    Encore une débilité de nos autorités. Depuis près de 20 ans, a été organisée la collecte du verre. Le public avait pris l'habitude de rapporter ses verres dans les conteneurs prévus à cet effet.
    Hé bien chez nous, la nouvelle communauté de commune organise le ramassage. En fournissant une quatrième poubelle. Une habitude éco citoyenne battue en brèche. Une bonne habitude qu'il avait été difficile à mettre en place. Par contre les Objets Encombrants ne sont plus ramassés que 2 fois par an. Des objets qui sont souvent très difficiles à déplacer pour la plupart d’entre nous.
    Je pense que les déchets récupérables et recyclables devraient être rapportés dans des conteneurs appropriés, entreposés sur les lieux de consommation habituels. Une sorte de consigne.
    Je ne suis pas centenaire, mais je viens d'une époque où beaucoup d'emballages ou contenants étaient consignés et rapportés chez le commerçant. Ils étaient pratiquement tous en verre ou en métal. Les consommateurs arrivent très bien à transporter, chaque semaine, des dizaines de kilos de denrées, de leur magasin vers leur domicile. Pourquoi ne rapporteraient-ils pas eux-mêmes, verres, bouteilles plastiques, boites de conserve, bombes aérosol, papier, carton etc. ? Ils le font bien pour les piles, les ampoules à base de mercure, les médicaments périmés et autres cartouches d’imprimante. On a même remarqué des conteneurs à huile de vidange (disparus, eux aussi de la circulation). Il existe en certains endroits des conteneurs pour vêtements usagés. (Emplacements très confidentiels). Et pourquoi ne pas installer les déchetteries près des Grandes Surfaces. Les communes et les collectivités locales font de très grosses facilités en termes de fiscalité et de cout du terrain pour faire venir ces Grandes Surfaces… Ces Grandes Salopes qui garnissent, à grand renfort de publicité, nos caddies, d’objet la plupart du temps inutiles et très polluants. Des déchetteries que les communautés de communes ont installées ou réinstallées à grand frais, une fois de plus, dans la nature (Porcheux). En ce qui concerne la collecte hebdomadaire de nos déchets, le personnel employé à courir derrière les camions de ramassage, serait mieux utilisé sur les lieux de collecte. C'est un métier très dangereux en termes de sécurité routière. Et beaucoup moins de gazoil serait dépensé pour la collecte en porte-à-porte. Devant chez nous le camion fait une marche arrière de plus de 200 mètres pour venir ramasser nos quelques kilos de déchets, une fois par semaine. Nous habitons à la sortie du pays. Je devine, que je vais susciter une tempête de protestations. Comment! On devrait rapporter nous-mêmes nos déchets aux abords du supermarché???? Et comment vont faire les plus âgés d’entre nous et les personnes à mobilité réduite ??? Ces personnes sont, malgré tout, bon an mal an, approvisionnées en denrées alimentaires et en biens de consommation. Et bien, certains de ces déchets recyclables peuvent très bien faire le trajet inverse. Sans passer par le camion de collecte de nos poubelles. Ce pourrait être une économie aux niveaux de nos impôts locaux, qui vont augmenter de plus en plus. Une économie de rejet carbone vers l’atmosphère (c’est à la mode en ce moment). Une économie de carburant. Un travail plus valorisant pour les agents du ramassage. Pourquoi faut-il que ce soit toujours la même catégorie de salariés qui soient obligés de ramasser et de nettoyer nos déchets et nos saletés ? Â chacun sa merde !
    Un verre ça va, 3 verres... ça sera mieux dans le conteneur! (Tendance) »

    Notre conseil municipal vient de voter dans la précipitation le changement de communauté de communes. Une fois de plus. Les habitudes du public en matière de tri des déchets vont encore devoir changer. C'est devenu une habitude bien Française de changer trop souvent textes de lois et règlements.

      

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    Bonjour 

     Des «Jardinistes» de l'État botanique font exploser un peu partout des bombes vertes gorgées de graines. C'est le terrorisme vert qui s'abat maintenant, dans le monde, sur les surfaces bétonnées. Â Paris, ville musée, il y a un manque considérable d'espace vert. Chaque 1er mai des bombes sont lancées sur les espaces non entretenues par les ateliers municipaux. Des bombes qui contiennent des graines de tournesol. De grosses graines qui vont bientôt germer, mais qui du fait de leur grosseur risquent d'être repérées par les oiseaux, gros consommateurs des ces amuse-gueules. Oui! Je sais! J'aurais du dire des amuse-becs. Ces révolutionnaires opèrent en zone urbaine, alors qu'il y a quelques années de gros semenciers ont tenté de faire interdire les petits potagers familiaux. C'est surtout aux États Unis, que la bande à Monsanto aurait bien voulu faire légiférer les autorités dans le sens de leurs intérêts. Prétextant que ces jardiniers soucieux de biodiversité, feraient propagation de variétés menacées d'extinction, mais non reconnues par les pouvoirs officiels. C'est beaucoup plus pratique pour ces industriels de ne produire que quelques variétés, plutôt que de gérer avec efficacité la biodiversité. C'est surtout beaucoup moins rentable. C'est pourquoi que souvent des pouvoirs officiels sont entièrement à leur solde, cela va de soit. On chuchote même que dans les couloirs de certains ministères, de telles solutions auraient été envisagées, il y a quelques années. Mais devant le caractère très impopulaire et anti-électoral de telles mesures, ces politiciens à la solde de quelques intérêts particuliers, ont du rapidement rentrer dans le rang. Certains déplorent que les États aient abandonné certaines de leurs prérogatives au parlement de Bruxelles, mais c'est surtout devant les prétentions de toutes ces multinationales que les gouvernements se sont couchés. Elles contrôlent tout et partout. C'est pourquoi, ce terrorisme vert est devenu le bras armé de ceux qui veulent préserver notre espace de vie et celui de nos descendants. Je suggère à notre ami Mr Mélenchon qui vient de rater ses objectifs d'opposition, de se tourner vers les préoccupations de dizaines de millions d'électeurs inquiets des développements futures et funestes de certains irresponsables qui envisagent encore de mettre nature et biodiversité à leur propre service. Vous me direz, qu'il y a les Verts pour cette croisade, mais comme ils ont été bien incapables de surnager dans le Tsunami politique du printemps dernier, il n'y a plus que la France Insoumise qui puisse porter ce combat.

       

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    Todmorden, peut-être un nom qui ne vous dit rien, mais qui est une initiative de nos amis Britanniques. «Incredible Edible» « Ce sont les «jardins de la propagande», comme se plaisent à les nommer Estelle Brown, Mary Clear et Pam Warhurst, les cinquantenaires qui ont lancé le mouvement Incredible Edible (littéralement, les Incroyables comestibles) en 2008 dans la petite ville anglaise de Todmorden. Là, des espaces publics ont été transformés en jardins potagers pour redonner l’envie aux résidents de consommer des produits frais et locaux et d’y cultiver un nouvel art de vivre. «Au début, on nous traitait de vieilles excentriques qui n’avaient rien de mieux à faire. La crédulité a fait place à la crédibilité», dit Pam Warhurst, activiste de cette petite ville de 15 000 habitants plantée dans les vallons du Yorkshire, à mi-chemin entre Manchester et Leeds.

    À preuve : les trois femmes sont régulièrement invitées comme conférencières en Europe et ailleurs dans le monde. Todmorden accueille annuellement des milliers de visiteurs anglais – dont le Prince Charles – et de l’étranger, venus s’inspirer de cette initiative d’Incredible Edible. Des touristes visitent aussi ces jardins.»
    Excusez du peu, on peut voir le Prince Charles armé d'une énorme courgette en train de deviser avec  Estelle Brown, Mary Clear et Pam Warhurst sur un petit marché d'Angleterre. Nos amis britanniques savent très bien transformer le ridicule en attitude sublime et aussi très officielle. «Honni soit qui mal y pense» l'ordre du Bain et l'ordre de la jarretière sont ce qu'il y  de plus honorifique pour un citoyen britannique. Il semblerait que la Monarchie Anglaise se rapproche souvent des préoccupations légitimes de son peuple. La Monarchie Française (ils logent tous dans des Palais) semblerait avoir quelques difficultés à partager les justes aspirations de son propre peuple. Parfois des représentants du peuple de France, s'invitent même dans les logis de ces princes et de ces barons. Et pourtant le personnel politique Français est très, très qualifié. Que des Énarques...... Des Énarques qui viennent  d'être renvoyées à leurs chères études. Â Todmorden du maïs sucré et des légumes poussent devant le poste Police.  «Food To Share », servez-vous librement, c’est gratuit, répondent les agents de police. Quand pourra-t-on faire son marché dans les jardins de nos gendarmeries ? Et pourtant, il n'y a pas si longtemps dans chaque village de France, le curé, souvent aidé de sa gouvernante, entretenait un potager pour sa consommation personnelle et aussi un jardin de simples et  de magnifiques floraisons. Bien sur, il ne distribuait pas à l'encan les produits de ses jardins, mais faisaient découvrir, aux familles des agriculteurs, des variétés très rares de légumes, d'aromatiques et même de médicinales. Les jardins de curé par leur science botanique, ont fini par créer un type et un style de jardin très prisé aujourd'hui. Â travers le monde, des hordes de jardiniers, sympathiques terroristes, investissent les zones urbaines et publiques, délaissées par les autorités municipales, pour y planter arbustes, légumes et fleurs. Certains interviennent même la nuit. Pour échapper à l'intervention de la force publique, qui ne comprend pas du premier coup, cette démarche pacifique et botanique. Le lendemain les badauds sont enchantés par le spectacle de toutes ces plantations. Le monde est en train de changer... En douteriez-vous encore?

      

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    C'est l'époque des kiwis qui débute. Après l'époque des poires et des pommes, le plant d'actinidia est lourdement chargé de ces petites bestioles à la peau verdâtre et velue. Déjà quelques exemplaires sont arrivés à maturité. Chaque année la récolte nous assure deux mois de fruits au dessert. Comme beaucoup de monde le croit, le kiwi est qualifié d'arbuste exotique. Lorsque nous avons planté les deux plants de kiwi, on nous a carrément rigolé au nez. Le kiwi craint le froid, il ne pousse que dans les pays chauds, il est impossible de le palisser, il va tordre les poteaux les plus résistants. De quoi décourager les plus optimistes. Le public se trompe sur le terme «exotique» qu'il associe toujours à des contrées plus chaudes que notre beau pays. Le Sénégal est un pays exotique, pour nous Français, mais le Groenland est aussi un territoire exotique. Comme le kiwi pousse en Chine à l'état sauvage et que la Chine c'est très, très loin, la réputation de végétal frileux de notre liane est toute faite. L'actinidia résiste très bien aux - 20°C qui peuvent survenir lors d'un de nos hivers plus rigoureux que les autres. Avec le réchauffement climatique, cette mauvaise perspective s'estompe progressivement. J'ai déjà exposé la force avec laquelle cette liane enserre et finit par tordre les poteaux qui la soutiennent. Chaque année, je dois remédier à cet inconvénient, mais cela ne me prend pas plus de temps que l'entretien d'un pied de vigne. Une culture que j'ai pratiqué quelques années, et que j'ai fini par abandonner par manque d'expérience, ou peut-être à cause d'une mauvaise exposition. En ville, dans les faubourgs de Beauvais, notre ville Préfecture, sur des coteaux bien orientés, on peut observer, en ce moment de magnifiques grappes de raisins, faisant même ployer les pergolas qui les supportent. Donc l'entretien de ce pied de kiwi ne me demande pas plus de temps qu'un de mes pommiers, que je possède en grand nombre. Les spécialistes indiquent que cette liane est dioïque  et qu'elle doit convoler en justes noces avec un compagnon choisi de la meilleure espèce. Mais notre liane est veuve depuis longtemps. Cet époux très prisé et très aimé est mort par une belle journée de printemps. Ces plus grosses branches demeurent encore en place, après quelques décennies. Impossible de desserrer l'étreinte pour l'éternité de ces deux amoureux, sans risquer de mettre en péril l'avenir du pied femelle qui survit. Je suppose que dans les environs quelques voisins ont du passer par dessus les préjugés et planter deux ou trois pieds d'actinidias. Sinon nous n'aurions que le beau spectacle de ses fruits au mois d'avril. Je ne le taille qu'au cœur de l'hiver, car le spectacle, au printemps, de ces coupes qui déversent des flots de sèves nouvelles, m'inquiète toujours. En janvier, peut-être de la neige, mais pas de cette montée de sève, pourtant si bénéfique, qui génère des torrents de larmes. Quand on fait gouter des kiwis à notre entourage, on nous demande toujours dans quel alcool avons-nous fait macérer nos kiwis? Tant le parfum dégagé par les nôtres est plus subtil que la fadeur de ceux, pourtant plus volumineux, proposés en supermarché.

     

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    Cette année qui semble désastreuse pour les potagers, restera une grande année pour la tomate. Avec une récolte hier de plus de 8 kg, le total de l'année 2017 porte sur 82kg. Â la même époque en 2016, nous n'avions récolté que 29kg et avec un plus grand nombre de pieds. Car en 2017, la canicule a détruit un bon tiers des plants installés en serre  et les plants plantés au potager, ont pris énormément de retard du fait de la sécheresse et ont fini par être exterminés par le mildiou. Saison très sèche- Saison très humide. Voici notre nouveau climat qui fonctionne sur un mode binaire. Notre climat maritime a besoin d'une certaine humidité, renouvelée à des intervalles raisonnables. Ce n'est plus le cas actuellement. En serre les plants ont été partiellement détruits par la trop grande ardeur du soleil de juin et de juillet. Mes serres sont en polycarbonate. Ces plaques de résines se sont opacifiées au fil du temps. Cela remplace le lait de chaux que les professionnels appliquent sur leurs serres. Cette année les possesseurs de serre en verre, qui n'ont pas eu le temps de blanchir leurs verres ou de disposer des paillassons, ont vu tous leurs plants pratiquement anéantis par la brutalité des rayons du soleil. Prévoyant chaque année, quelques désagrément climatiques, je garde en réserve quelques dizaines de plants, que je cultive en grands pot de 2 litres. Mais ces variétés étant le plus souvent des tomates cerises ou des tomates en grappes; variétés excellentes, mais qui ne pèsent pas lourd dans la balance. Dans mes serres je privilégie les variétés noires qui sont le plus souvent d'origine Russes ou Polonaises. Et aussi les grosses variétés de type beefsteak, Des variétés qui atteignent le plus souvent les 500g et qui ne sont pas creuses ou gorgées d'eau, mais garnies d'une chair épaisse et souvent légèrement sucrée. Des variétés que les américains affectionnent tout particulièrement pour farcir leurs fameux sandwichs. Les plus avisés commençant à remplacer, dans ces sandwichs, une partie du hamburger gorgé de graisses néfastes, par de grosses tranches charnues et bien fermes de ces types de tomates. Ayant fait mon service militaire, en partie, à Paris, le 11 novembre 1968, commémorant le cinquantenaire de la fin de la grande guerre, les autorités ont demandé à notre compagnie, d'héberger les militaires représentant la Nouvelle Zélande et aussi L'Australie. Cela représentait beaucoup de monde, car il avait fallu plusieurs Boeing 707, pour acheminer tous ces beaux militaires, qui revenaient le plus souvent des combats de la guerre du Viet Nam. Nous avons partagé, pendant une semaine, nos chambrées avec eux et avons pu observer leurs habitudes, surtout alimentaires, qui sont très différentes des nôtres. Les ressortissants de ces pays bien qu'étant encore partiellement sous la coupe de la Reine d'Angleterre, ont des habitudes de vie pratiquement identiques à celles des américains. Nous nous amusions beaucoup, lors du passage, à chaque repas, par «L'Ordinaire», (C’est ainsi qu'à l'armée, on appelle le local où l’on prend ses repas)  de voir ces militaires confectionner leur repas; on devrait dire leurs sandwichs. Car notre «Ordinaire» était un self brillamment dirigé par un adjudant-chef, qui faisait honneur à la cuisine Française .Pas souvent le cas dans l'armée Française de l'époque. Donc tous ces hommes, dans leurs magnifiques uniformes, se confectionnaient d'énormes sandwichs à plusieurs étages, garnis de plusieurs morceaux de viandes, de beaucoup de feuilles de salade et d'énormes quantités de tomates. Privés du pain de mie qui est habituel dans leur cuisine, leurs sandwichs avaient une allure très cocasse avec les grosses tranches de notre bon pain. Bon enfant, notre Adjudant-chef veillait, toutefois, à ce qu'il n'embarque pas tout le stock de la salade de tomates mise à notre disposition. Une fois notre plateau garni de nos victuailles nous allions nous asseoir au «Réf» pour consommer notre repas. Ces militaires anglophones se répandaient, alors, dans la nature pour consommer ce que nous appelons vulgairement un casse-croute. Les Américains sont de gros consommateurs de tomates. Ce sont eux qui ont redécouvert les nombreuses variétés Russes et d'Europe centrale. Ce sont eux qui ont fait la promotion dans le monde, de ces variétés bien adaptées à des climats assez rudes. Ils ont aussi, au passage, créé de nouvelles variétés. Ils ont fini, à la fin du XIXème siècle, par créer le Ketchup. Pour cela ils ont sélectionné un grand nombre de variétés de tomates qui portent toutes le nom de Heinz. Heinz 1... Heinz2...Heinz3... Et cetera.. Et cetera.. Et cetera.

     

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    Bonjour  

    Il arrive que dans le choix de ses essences ou de ses variétés, on fasse des erreurs. J'avais planté un abricotier, mais il semble que ce type de fruitier ne convenait pas à notre climat maritime. Il préfère les régions d'Europe de l'est, aux hivers plus rudes, mais aux étés plus chauds et plus stables. Nos étés trop souvent perturbés par les incessantes entrées maritimes ne favorisent pas la bonne fructification des abricots. Au bout de quelques années cet arbre planté en demi-tige a été remplacé par un poirier «Conférence». Une variété que j'ai plantée en trois exemplaires. Deux en demi-tige et un en palmette à Deux branches. Un petit arbre qui est resté très petit, mais qui donnent des quantités considérables de poires, chaque année. Cet année encore, il fallu soutenir ses charpentières, pour éviter qu'il ne casse ses branches. J'ai du placer en son centre un vieux tube en fer, de bonne section et de trois mètre de longueur, sur lequel j'ai arrimé ses principales charpentières, avec des attaches métalliques. Je ne l'ai taillé que les deux premières années. C'est ce que l'on appelle la taille de formation. Contrairement aux autres poiriers, il ne fait pratiquement pas de bois de l'année, que l'on nomme des gourmands. Ce bois  ne mesure que cinq centimètres tout au plus. Donc impossible de pratiquer une taille annuelle. «Conférence» est la meilleure variété que j'ai pu planter. Les trois exemplaires sont régulièrement visités par les guêpes et les frelons .Après que les oiseaux, d'un coup de bec incisif, leur aient ouvert le garde-manger. Ce qui prouve bien la qualité de l'espèce. Ces indésirables invités, ne touchant pratiquement pas aux autres variétés de mes poiriers. Le plus vieux de ces trois poiriers donne encore de bonnes récoltes, malgré qu'il soit régulièrement envahi par le kiwi, son voisin. Il faut voir cette liane très puissante lancer ses tentacules à l'assaut de tout ce qui peut lui servir de support. Elle allonge ses tiges de plusieurs centimètres par jour. Elle tord ses supports métalliques pourtant très robustes, façon bâtons de guimauve. Ses feuilles épaisses et très coriaces, rondes et aussi larges qu'une assiette, constituent une ombre inacceptable pour les sujets qu'elle arrive à recouvrir. Durant toute la bonne saison, on taille son bois de l'année qui prolifère dangereusement. Chaque hiver, il faut implanter de nouveaux pieux ou redresser les anciens. Il est préférable de ne pas la tailler en fin d'hiver. La pression de sa montée de sève, lui fait déverser des torrents de larmes préjudiciables à sa bonne santé.

     

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    Bonjour 

    Lorsque nous avons acquis le terrain qui entoure notre domicile en avril 1979, j'ai dés la fin de l'automne, acquis de grands arbres fruitiers. Plantés courant décembre, ces arbres à racines nues ont tous bien repris. Les acheter en conteneur aurait atteint  des prix prohibitifs à l'époque. Et cela ne se pratiquait pas beaucoup dans ces années là. Les jardineries n'étant qu'à leur tout début, il fallait avoir recours à la vente par correspondance. Pour plusieurs raisons : Des prix plus attractifs et aussi pouvoir trouver la variété plus rare sur le marché. Le négoce local ne permettant que de se satisfaire des quelques variétés proposées. Les pépiniéristes producteurs, proposaient pratiquement toute la gamme des variétés connues en France. Je rappelle qu'en matière de plantation d'arbres, il est recommandé de planter tout de suite sur le terrain de son nouveau domicile. Beaucoup remettent souvent ces investissements à plus tard, objectant qu'il y a beaucoup d'autres priorités lorsque l'on devient un accédant à la propriété. C'est un fait que les premières années sont très difficiles pour ces jeunes propriétaires. Mais les années passant, certains ont construit leur barbecue, dotés leur terrain de tous les jeux pour enfants, les plus coûteux, quand ce n'est pas la véranda venant couvrir leur nouvelle terrasse. Ils se tournent alors vers la jardinerie la plus proche pour acquérir ce qu'ils appellent vulgairement des bouts de bois et sont stupéfaits par le prix que peuvent atteindre ces vulgaires tiges de bois munies de racines. N'ayant le plus souvent aucune connaissance au sujet de la gente végétale, ils leur arrivent  de rater l'implantation d'un sujet ou deux .Grand est leur désappointement, au printemps suivant, le morceau de bois refusant catégoriquement de montrer la moindre fleur, la moindre feuille et surtout le moindre fruit. Plus grande encore est leur déception, lorsque les sujets qui ont survécus ne donnent que quelques fruits par an, et cela au bout de 3 ans, si les gelées tardives n'ont pas anéantis leurs bourgeons à fruits. Certains professionnels parlent de 7 ans pour qu'un arbre fruitier donne toute la plénitude de sa fructification. Par expérience personnelle, je parlerais tout au plus de 5 ans pour entrer en pleine jouissance de ses plantations. Cinq années, cela représente l'éternité pour nos amis de cette époque TGV et qui n'ont connu que l'appartement dans une tour de grande banlieue. C'est pourquoi, si les moyens financiers le permettent, il faut faire ses plantations le plus rapidement possible. Â mon âge, avec le recul du temps, on peut constater, combien la vie est courte. Les arbres, quand à eux, ils ont tout leur temps.

      

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    Bonjour

    Au fil des ans, sur un terrain de la taille de notre jardin d'agrément et de notre potager, nous introduisons souvent de grands arbres fruitiers et aussi de grands arbres d'ornement. Des arbres qui vont devenir des compagnons, voire des amis, car ils sont là pour des décennies, pas pour un an ou deux. Notre terrain de taille modeste a une superficie de 1500 m², ce qui était la moyenne, il y a cinquante ans, lorsque nos parents ont accédé à la propriété. Actuellement les terrains sont beaucoup plus petits. Paradoxalement, en zone rurale les nouveaux accédants à la propriété, n'entretiennent plus un potager de 300 m², comme pouvaient le faire nos parents, ainsi que ceux de ma génération. Aujourd'hui, par contre,  les potagers se développent beaucoup plus en ville et en banlieue. Pour des raisons économiques et aussi dans la recherche d'une alimentation plus naturelle. Â la campagne, les lotisseurs développent des lotissements où la surface des terrains est très souvent inférieure à 1000 m². Difficile de pouvoir produire ses fruits et ses légumes sur d'aussi petites surfaces. Tout au plus, les nouveaux propriétaires entretiennent-ils un petit jardinet d'herbes aromatiques et parfois de plantes médicinales. C'est pourquoi, nous avons pu planter des arbres de plein vent. C'est à dire de grands arbres sous lesquels il est facile de circuler sans baisser la tête. Sur notre terrain, se trouvait déjà deux énormes cerisiers d'âge séculaire et développés en haute-tige. Un de ces deux cerisiers nous a donné, pendant plus de 10 ans, une surabondance de cerises jaunes flammées de rouge. Leur taille qui flirtait avec les 7 mètres de la hauteur de notre maison, nous permettait des récoltes fastueuses, chaque année. Malheureusement, ce cerisier, qui était de la variété «Napoléon» a fini par mourir. Lorsque l'on voit apparaître des champignons en bout de branche, cela signifie que la fin est proche. Il faut se préparer à sortir la tronçonneuse, plutôt que le grattoir pour curer les plaies de l'arbre. Le deuxième cerisier était aussi un bigarreau, qui produisaient de grosses cerises jaunes, blanches pour certains. Une variété, que l'on appelle souvent «Trompe-geai». Une variété que toute la cohorte de merles, sansonnets et autres affamés, nous laissaient, généreusement, disposer en toute quiétude, jusqu'au milieu du mois de juillet. Ceux-ci étant occupés à dévaster les variétés plus précoces, que notre région peut accueillir. Des variétés souvent situées chez nos voisins. Ce cerisier, aux belles cerises couleur jaune d'or, nous a permit de faire de magnifiques, savoureuses, et nombreuses conserves, chaque année, cela pendant plus de quarante ans. Les échelles demeuraient appuyées sur ce vénérable compagnon pendant plus de trois semaines, durant le temps des cerises. L'année dernière, comme tout a une fin, il fallut abattre ce vénérable compagnon. Le tronc et ses grosses branches étant creux sur plus 50% de la surface, il pouvait s'abattre d'un seul coup lors d'une de ces tempêtes devenues coutumières dans notre région. Il donnait depuis quelques années des signes de déclin. Quelques branches pourrissaient et mouraient. Et il ne fournissait plus de petites repousses dans ses parties basses. Il se contentait de renouveler ses branches les plus hautes. Difficile et périlleux d'aller cueillir des fruits à de pareilles hauteurs. Même pour les plus grands arbres, tout a une fin. Ainsi va la vie.

      

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         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

    Bonjour 

    21°C, hier, à l'ombre. Une température assez rare en cette saison. Le 15 octobre 2016, il faisait 15°C et il pleuvait beaucoup. Il faut remonter au 6 octobre  1997 pour avoir 25°C. La journée dut être étouffante, car il y eu un orage ce jour là. 10 mm d'eau dans le pluviomètre. Le 1er octobre 2011 on a enregistré une température de 27°C, avec du très beau temps. Toute la semaine du début de ce mois, les températures dépassèrent toujours les 25°C. C'est vraiment agréable de pouvoir profiter d'aussi belles journées avant les frimas de l'hiver. Je note les caractéristiques du temps, chaque jour, depuis 1995. Je reporte les données sur une feuille mensuelle, que je transcris sur Excel, le tableur très puissant de Microsoft. Ce tableur me permet de faire des observations et des moyennes sur toutes ces données collectées journellement. Il ne me permet pas de faire des prévisions et je n'en ai nullement la prétention. Seuls les météorologues peuvent se permettre des prévisions, car ils possèdent des outils très performants comme les satellites, et aussi les stations météos. Mes données collectées me permettent de me souvenir du temps qui passe, car nous avons la mémoire courte en matière de météo. Elles me permettent aussi de constater que les températures moyennes augmentent progressivement, chaque année. Ce que tout le monde sait, maintenant, grâce aux travaux des scientifiques. J'ai commencé à reporter ces données sur un blog, car Excel est invisible sur le Net. Je suis toujours étonné par ces prévisionnistes, qui au soir du 25 décembre, vous prédisent que l'été sera chaud et sec. C'est souvent ce qui arrive, d'ailleurs. Mais qui se souviendra six mois plus tard de ces prévisions qui n'ont absolument rien de scientifique. Ces charlatans doivent tirer leur science, du marc de café ou de la boule de cristal, et pourquoi pas des entrailles de poulets, comme le pratiquaient nos ancêtres les romains. Quand à ceux qui pensent que l'on ne peut pas faire confiance aux prévisions météos, il faut savoir que ces prévisions sont bien des prévisions. Car dans toutes prévisions demeurent toujours une petite part de risque, d'incertitude, voire d'erreur. Le 21 mai 1927, Lindbergh s'embarque dans l'aventure que nous connaissons tous. Si la météo n'avait pas été favorable, se serait-il mis en route contre des vents contraires? Néanmoins, il prit les commandes  du « Spirit of Saint Louis » en faisant confiance à cette météo pourtant très optimiste.

     

      Â demain

     Les carnets de Jules Hostouley 

       
     

     

     


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