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    Bonjour  

    C'est l'époque des kiwis qui débute. Après l'époque des poires et des pommes, le plant d'actinidia est lourdement chargé de ces petites bestioles à la peau verdâtre et velue. Déjà quelques exemplaires sont arrivés à maturité. Chaque année la récolte nous assure deux mois de fruits au dessert. Comme beaucoup de monde le croit, le kiwi est qualifié d'arbuste exotique. Lorsque nous avons planté les deux plants de kiwi, on nous a carrément rigolé au nez. Le kiwi craint le froid, il ne pousse que dans les pays chauds, il est impossible de le palisser, il va tordre les poteaux les plus résistants. De quoi décourager les plus optimistes. Le public se trompe sur le terme «exotique» qu'il associe toujours à des contrées plus chaudes que notre beau pays. Le Sénégal est un pays exotique, pour nous Français, mais le Groenland est aussi un territoire exotique. Comme le kiwi pousse en Chine à l'état sauvage et que la Chine c'est très, très loin, la réputation de végétal frileux de notre liane est toute faite. L'actinidia résiste très bien aux - 20°C qui peuvent survenir lors d'un de nos hivers plus rigoureux que les autres. Avec le réchauffement climatique, cette mauvaise perspective s'estompe progressivement. J'ai déjà exposé la force avec laquelle cette liane enserre et finit par tordre les poteaux qui la soutiennent. Chaque année, je dois remédier à cet inconvénient, mais cela ne me prend pas plus de temps que l'entretien d'un pied de vigne. Une culture que j'ai pratiqué quelques années, et que j'ai fini par abandonner par manque d'expérience, ou peut-être à cause d'une mauvaise exposition. En ville, dans les faubourgs de Beauvais, notre ville Préfecture, sur des coteaux bien orientés, on peut observer, en ce moment de magnifiques grappes de raisins, faisant même ployer les pergolas qui les supportent. Donc l'entretien de ce pied de kiwi ne me demande pas plus de temps qu'un de mes pommiers, que je possède en grand nombre. Les spécialistes indiquent que cette liane est dioïque  et qu'elle doit convoler en justes noces avec un compagnon choisi de la meilleure espèce. Mais notre liane est veuve depuis longtemps. Cet époux très prisé et très aimé est mort par une belle journée de printemps. Ces plus grosses branches demeurent encore en place, après quelques décennies. Impossible de desserrer l'étreinte pour l'éternité de ces deux amoureux, sans risquer de mettre en péril l'avenir du pied femelle qui survit. Je suppose que dans les environs quelques voisins ont du passer par dessus les préjugés et planter deux ou trois pieds d'actinidias. Sinon nous n'aurions que le beau spectacle de ses fruits au mois d'avril. Je ne le taille qu'au cœur de l'hiver, car le spectacle, au printemps, de ces coupes qui déversent des flots de sèves nouvelles, m'inquiète toujours. En janvier, peut-être de la neige, mais pas de cette montée de sève, pourtant si bénéfique, qui génère des torrents de larmes. Quand on fait gouter des kiwis à notre entourage, on nous demande toujours dans quel alcool avons-nous fait macérer nos kiwis? Tant le parfum dégagé par les nôtres est plus subtil que la fadeur de ceux, pourtant plus volumineux, proposés en supermarché.

     

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    Bonjour 

    Cette année qui semble désastreuse pour les potagers, restera une grande année pour la tomate. Avec une récolte hier de plus de 8 kg, le total de l'année 2017 porte sur 82kg. Â la même époque en 2016, nous n'avions récolté que 29kg et avec un plus grand nombre de pieds. Car en 2017, la canicule a détruit un bon tiers des plants installés en serre  et les plants plantés au potager, ont pris énormément de retard du fait de la sécheresse et ont fini par être exterminés par le mildiou. Saison très sèche- Saison très humide. Voici notre nouveau climat qui fonctionne sur un mode binaire. Notre climat maritime a besoin d'une certaine humidité, renouvelée à des intervalles raisonnables. Ce n'est plus le cas actuellement. En serre les plants ont été partiellement détruits par la trop grande ardeur du soleil de juin et de juillet. Mes serres sont en polycarbonate. Ces plaques de résines se sont opacifiées au fil du temps. Cela remplace le lait de chaux que les professionnels appliquent sur leurs serres. Cette année les possesseurs de serre en verre, qui n'ont pas eu le temps de blanchir leurs verres ou de disposer des paillassons, ont vu tous leurs plants pratiquement anéantis par la brutalité des rayons du soleil. Prévoyant chaque année, quelques désagrément climatiques, je garde en réserve quelques dizaines de plants, que je cultive en grands pot de 2 litres. Mais ces variétés étant le plus souvent des tomates cerises ou des tomates en grappes; variétés excellentes, mais qui ne pèsent pas lourd dans la balance. Dans mes serres je privilégie les variétés noires qui sont le plus souvent d'origine Russes ou Polonaises. Et aussi les grosses variétés de type beefsteak, Des variétés qui atteignent le plus souvent les 500g et qui ne sont pas creuses ou gorgées d'eau, mais garnies d'une chair épaisse et souvent légèrement sucrée. Des variétés que les américains affectionnent tout particulièrement pour farcir leurs fameux sandwichs. Les plus avisés commençant à remplacer, dans ces sandwichs, une partie du hamburger gorgé de graisses néfastes, par de grosses tranches charnues et bien fermes de ces types de tomates. Ayant fait mon service militaire, en partie, à Paris, le 11 novembre 1968, commémorant le cinquantenaire de la fin de la grande guerre, les autorités ont demandé à notre compagnie, d'héberger les militaires représentant la Nouvelle Zélande et aussi L'Australie. Cela représentait beaucoup de monde, car il avait fallu plusieurs Boeing 707, pour acheminer tous ces beaux militaires, qui revenaient le plus souvent des combats de la guerre du Viet Nam. Nous avons partagé, pendant une semaine, nos chambrées avec eux et avons pu observer leurs habitudes, surtout alimentaires, qui sont très différentes des nôtres. Les ressortissants de ces pays bien qu'étant encore partiellement sous la coupe de la Reine d'Angleterre, ont des habitudes de vie pratiquement identiques à celles des américains. Nous nous amusions beaucoup, lors du passage, à chaque repas, par «L'Ordinaire», (C’est ainsi qu'à l'armée, on appelle le local où l’on prend ses repas)  de voir ces militaires confectionner leur repas; on devrait dire leurs sandwichs. Car notre «Ordinaire» était un self brillamment dirigé par un adjudant-chef, qui faisait honneur à la cuisine Française .Pas souvent le cas dans l'armée Française de l'époque. Donc tous ces hommes, dans leurs magnifiques uniformes, se confectionnaient d'énormes sandwichs à plusieurs étages, garnis de plusieurs morceaux de viandes, de beaucoup de feuilles de salade et d'énormes quantités de tomates. Privés du pain de mie qui est habituel dans leur cuisine, leurs sandwichs avaient une allure très cocasse avec les grosses tranches de notre bon pain. Bon enfant, notre Adjudant-chef veillait, toutefois, à ce qu'il n'embarque pas tout le stock de la salade de tomates mise à notre disposition. Une fois notre plateau garni de nos victuailles nous allions nous asseoir au «Réf» pour consommer notre repas. Ces militaires anglophones se répandaient, alors, dans la nature pour consommer ce que nous appelons vulgairement un casse-croute. Les Américains sont de gros consommateurs de tomates. Ce sont eux qui ont redécouvert les nombreuses variétés Russes et d'Europe centrale. Ce sont eux qui ont fait la promotion dans le monde, de ces variétés bien adaptées à des climats assez rudes. Ils ont aussi, au passage, créé de nouvelles variétés. Ils ont fini, à la fin du XIXème siècle, par créer le Ketchup. Pour cela ils ont sélectionné un grand nombre de variétés de tomates qui portent toutes le nom de Heinz. Heinz 1... Heinz2...Heinz3... Et cetera.. Et cetera.. Et cetera.

     

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    Bonjour  

    Il arrive que dans le choix de ses essences ou de ses variétés, on fasse des erreurs. J'avais planté un abricotier, mais il semble que ce type de fruitier ne convenait pas à notre climat maritime. Il préfère les régions d'Europe de l'est, aux hivers plus rudes, mais aux étés plus chauds et plus stables. Nos étés trop souvent perturbés par les incessantes entrées maritimes ne favorisent pas la bonne fructification des abricots. Au bout de quelques années cet arbre planté en demi-tige a été remplacé par un poirier «Conférence». Une variété que j'ai plantée en trois exemplaires. Deux en demi-tige et un en palmette à Deux branches. Un petit arbre qui est resté très petit, mais qui donnent des quantités considérables de poires, chaque année. Cet année encore, il fallu soutenir ses charpentières, pour éviter qu'il ne casse ses branches. J'ai du placer en son centre un vieux tube en fer, de bonne section et de trois mètre de longueur, sur lequel j'ai arrimé ses principales charpentières, avec des attaches métalliques. Je ne l'ai taillé que les deux premières années. C'est ce que l'on appelle la taille de formation. Contrairement aux autres poiriers, il ne fait pratiquement pas de bois de l'année, que l'on nomme des gourmands. Ce bois  ne mesure que cinq centimètres tout au plus. Donc impossible de pratiquer une taille annuelle. «Conférence» est la meilleure variété que j'ai pu planter. Les trois exemplaires sont régulièrement visités par les guêpes et les frelons .Après que les oiseaux, d'un coup de bec incisif, leur aient ouvert le garde-manger. Ce qui prouve bien la qualité de l'espèce. Ces indésirables invités, ne touchant pratiquement pas aux autres variétés de mes poiriers. Le plus vieux de ces trois poiriers donne encore de bonnes récoltes, malgré qu'il soit régulièrement envahi par le kiwi, son voisin. Il faut voir cette liane très puissante lancer ses tentacules à l'assaut de tout ce qui peut lui servir de support. Elle allonge ses tiges de plusieurs centimètres par jour. Elle tord ses supports métalliques pourtant très robustes, façon bâtons de guimauve. Ses feuilles épaisses et très coriaces, rondes et aussi larges qu'une assiette, constituent une ombre inacceptable pour les sujets qu'elle arrive à recouvrir. Durant toute la bonne saison, on taille son bois de l'année qui prolifère dangereusement. Chaque hiver, il faut implanter de nouveaux pieux ou redresser les anciens. Il est préférable de ne pas la tailler en fin d'hiver. La pression de sa montée de sève, lui fait déverser des torrents de larmes préjudiciables à sa bonne santé.

     

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    Bonjour 

    Lorsque nous avons acquis le terrain qui entoure notre domicile en avril 1979, j'ai dés la fin de l'automne, acquis de grands arbres fruitiers. Plantés courant décembre, ces arbres à racines nues ont tous bien repris. Les acheter en conteneur aurait atteint  des prix prohibitifs à l'époque. Et cela ne se pratiquait pas beaucoup dans ces années là. Les jardineries n'étant qu'à leur tout début, il fallait avoir recours à la vente par correspondance. Pour plusieurs raisons : Des prix plus attractifs et aussi pouvoir trouver la variété plus rare sur le marché. Le négoce local ne permettant que de se satisfaire des quelques variétés proposées. Les pépiniéristes producteurs, proposaient pratiquement toute la gamme des variétés connues en France. Je rappelle qu'en matière de plantation d'arbres, il est recommandé de planter tout de suite sur le terrain de son nouveau domicile. Beaucoup remettent souvent ces investissements à plus tard, objectant qu'il y a beaucoup d'autres priorités lorsque l'on devient un accédant à la propriété. C'est un fait que les premières années sont très difficiles pour ces jeunes propriétaires. Mais les années passant, certains ont construit leur barbecue, dotés leur terrain de tous les jeux pour enfants, les plus coûteux, quand ce n'est pas la véranda venant couvrir leur nouvelle terrasse. Ils se tournent alors vers la jardinerie la plus proche pour acquérir ce qu'ils appellent vulgairement des bouts de bois et sont stupéfaits par le prix que peuvent atteindre ces vulgaires tiges de bois munies de racines. N'ayant le plus souvent aucune connaissance au sujet de la gente végétale, ils leur arrivent  de rater l'implantation d'un sujet ou deux .Grand est leur désappointement, au printemps suivant, le morceau de bois refusant catégoriquement de montrer la moindre fleur, la moindre feuille et surtout le moindre fruit. Plus grande encore est leur déception, lorsque les sujets qui ont survécus ne donnent que quelques fruits par an, et cela au bout de 3 ans, si les gelées tardives n'ont pas anéantis leurs bourgeons à fruits. Certains professionnels parlent de 7 ans pour qu'un arbre fruitier donne toute la plénitude de sa fructification. Par expérience personnelle, je parlerais tout au plus de 5 ans pour entrer en pleine jouissance de ses plantations. Cinq années, cela représente l'éternité pour nos amis de cette époque TGV et qui n'ont connu que l'appartement dans une tour de grande banlieue. C'est pourquoi, si les moyens financiers le permettent, il faut faire ses plantations le plus rapidement possible. Â mon âge, avec le recul du temps, on peut constater, combien la vie est courte. Les arbres, quand à eux, ils ont tout leur temps.

      

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    Bonjour

    Au fil des ans, sur un terrain de la taille de notre jardin d'agrément et de notre potager, nous introduisons souvent de grands arbres fruitiers et aussi de grands arbres d'ornement. Des arbres qui vont devenir des compagnons, voire des amis, car ils sont là pour des décennies, pas pour un an ou deux. Notre terrain de taille modeste a une superficie de 1500 m², ce qui était la moyenne, il y a cinquante ans, lorsque nos parents ont accédé à la propriété. Actuellement les terrains sont beaucoup plus petits. Paradoxalement, en zone rurale les nouveaux accédants à la propriété, n'entretiennent plus un potager de 300 m², comme pouvaient le faire nos parents, ainsi que ceux de ma génération. Aujourd'hui, par contre,  les potagers se développent beaucoup plus en ville et en banlieue. Pour des raisons économiques et aussi dans la recherche d'une alimentation plus naturelle. Â la campagne, les lotisseurs développent des lotissements où la surface des terrains est très souvent inférieure à 1000 m². Difficile de pouvoir produire ses fruits et ses légumes sur d'aussi petites surfaces. Tout au plus, les nouveaux propriétaires entretiennent-ils un petit jardinet d'herbes aromatiques et parfois de plantes médicinales. C'est pourquoi, nous avons pu planter des arbres de plein vent. C'est à dire de grands arbres sous lesquels il est facile de circuler sans baisser la tête. Sur notre terrain, se trouvait déjà deux énormes cerisiers d'âge séculaire et développés en haute-tige. Un de ces deux cerisiers nous a donné, pendant plus de 10 ans, une surabondance de cerises jaunes flammées de rouge. Leur taille qui flirtait avec les 7 mètres de la hauteur de notre maison, nous permettait des récoltes fastueuses, chaque année. Malheureusement, ce cerisier, qui était de la variété «Napoléon» a fini par mourir. Lorsque l'on voit apparaître des champignons en bout de branche, cela signifie que la fin est proche. Il faut se préparer à sortir la tronçonneuse, plutôt que le grattoir pour curer les plaies de l'arbre. Le deuxième cerisier était aussi un bigarreau, qui produisaient de grosses cerises jaunes, blanches pour certains. Une variété, que l'on appelle souvent «Trompe-geai». Une variété que toute la cohorte de merles, sansonnets et autres affamés, nous laissaient, généreusement, disposer en toute quiétude, jusqu'au milieu du mois de juillet. Ceux-ci étant occupés à dévaster les variétés plus précoces, que notre région peut accueillir. Des variétés souvent situées chez nos voisins. Ce cerisier, aux belles cerises couleur jaune d'or, nous a permit de faire de magnifiques, savoureuses, et nombreuses conserves, chaque année, cela pendant plus de quarante ans. Les échelles demeuraient appuyées sur ce vénérable compagnon pendant plus de trois semaines, durant le temps des cerises. L'année dernière, comme tout a une fin, il fallut abattre ce vénérable compagnon. Le tronc et ses grosses branches étant creux sur plus 50% de la surface, il pouvait s'abattre d'un seul coup lors d'une de ces tempêtes devenues coutumières dans notre région. Il donnait depuis quelques années des signes de déclin. Quelques branches pourrissaient et mouraient. Et il ne fournissait plus de petites repousses dans ses parties basses. Il se contentait de renouveler ses branches les plus hautes. Difficile et périlleux d'aller cueillir des fruits à de pareilles hauteurs. Même pour les plus grands arbres, tout a une fin. Ainsi va la vie.

      

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    Bonjour 

    21°C, hier, à l'ombre. Une température assez rare en cette saison. Le 15 octobre 2016, il faisait 15°C et il pleuvait beaucoup. Il faut remonter au 6 octobre  1997 pour avoir 25°C. La journée dut être étouffante, car il y eu un orage ce jour là. 10 mm d'eau dans le pluviomètre. Le 1er octobre 2011 on a enregistré une température de 27°C, avec du très beau temps. Toute la semaine du début de ce mois, les températures dépassèrent toujours les 25°C. C'est vraiment agréable de pouvoir profiter d'aussi belles journées avant les frimas de l'hiver. Je note les caractéristiques du temps, chaque jour, depuis 1995. Je reporte les données sur une feuille mensuelle, que je transcris sur Excel, le tableur très puissant de Microsoft. Ce tableur me permet de faire des observations et des moyennes sur toutes ces données collectées journellement. Il ne me permet pas de faire des prévisions et je n'en ai nullement la prétention. Seuls les météorologues peuvent se permettre des prévisions, car ils possèdent des outils très performants comme les satellites, et aussi les stations météos. Mes données collectées me permettent de me souvenir du temps qui passe, car nous avons la mémoire courte en matière de météo. Elles me permettent aussi de constater que les températures moyennes augmentent progressivement, chaque année. Ce que tout le monde sait, maintenant, grâce aux travaux des scientifiques. J'ai commencé à reporter ces données sur un blog, car Excel est invisible sur le Net. Je suis toujours étonné par ces prévisionnistes, qui au soir du 25 décembre, vous prédisent que l'été sera chaud et sec. C'est souvent ce qui arrive, d'ailleurs. Mais qui se souviendra six mois plus tard de ces prévisions qui n'ont absolument rien de scientifique. Ces charlatans doivent tirer leur science, du marc de café ou de la boule de cristal, et pourquoi pas des entrailles de poulets, comme le pratiquaient nos ancêtres les romains. Quand à ceux qui pensent que l'on ne peut pas faire confiance aux prévisions météos, il faut savoir que ces prévisions sont bien des prévisions. Car dans toutes prévisions demeurent toujours une petite part de risque, d'incertitude, voire d'erreur. Le 21 mai 1927, Lindbergh s'embarque dans l'aventure que nous connaissons tous. Si la météo n'avait pas été favorable, se serait-il mis en route contre des vents contraires? Néanmoins, il prit les commandes  du « Spirit of Saint Louis » en faisant confiance à cette météo pourtant très optimiste.

     

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    Bonjour 

    Octobre en bruine, hiver en ruine. 
    Octobre en brumes, mois à rhumes.
    Octobre ensoleillé, Décembre emmitouflé.
    Tonnerre d'Octobre, bonne vendange.
    En Octobre qui ne fume bien ne récoltera rien.

    Les dictons nous rappellent que ce mois-ci est déterminant pour l'automne.
    Si octobre est mauvais sur le plan de la météo, il ne faudra pas compter sur novembre pour réparer les dégâts. Si octobre est doux et ensoleillé, les quelques légumes tardifs ou en retard pourront terminer leur croissance avant l'hiver. Les plantations en vue du printemps prochain doivent commencer ce mois-ci. Nous vivons en ce moment le véritable Été Indien. Avec 20°C à l'ombre, dans la journée d'hier, c'est une journée exceptionnelle. Cette embellie est censée durer une semaine. Phénomène climatique revenant souvent, mais pas obligatoirement tous les ans. On ne saurait s'en plaindre. On profite que l'air est sec pour nettoyer toutes les jardinières et les potées. Il faut, chaque année, vider les contenants en terre cuite, ou les stocker à l'abri de la pluie. Car c'est la terre de ces poteries, qui gorgée des pluies automnales, rendent très vulnérables toutes ces jardinières, quand surviennent les premiers gels. Gels et dégels entament gravement la résistance de tout ce matériel. Au printemps, on se retrouve souvent avec un tas de copeaux couleur terre cuite. Du coté du potager, il est inutile de tenter de vaincre l'offensive des mauvaises herbes. On arrache seulement les plus grandes pour alimenter les poules et les oies. Il est amusant de les voir privilégier telle ou telle herbe, en fonction de leurs gouts et aussi de leurs textures. Les oies ne touchent qu'aux graminées que l'on rencontre dans les gazons, qu’au chiendent et aussi au mouron blanc. Les poules privilégient les restants de salades et le galinsoga, dont mon potager est régulièrement envahi. Ensuite ce sont les oxalis qui ont leur préférence. Notamment le petit bulbe rond responsable de leur propagation. Le mouron blanc, signe d'une trop grande richesse du sol en azote, est aussi un met de choix pour ces gallinacées. Il y a un peu plus d'un siècle, il s'en faisait commerce dans les faubourgs parisiens afin que les Parisiennes puissent admirer les petits oiseaux, en disposant cette manne nourricière sur leurs balcons ou sur leurs appuis de fenêtre. Les autres mauvaises herbes sont laissées de coté, mais seront, pour la plupart, consommées, discrètement, à l’abri des regards, avant la fin du jour. Si d’aventure, au crépuscule vous passez par là, elles abandonneront immédiatement ce festin tardif de piètre qualité, pour venir vous quémander quelques céréales, quelques feuilles de laitue. Il en est même qui quittent leur perchoir nocturne pour venir festoyer sous les étoiles. La difficulté sera, par la suite, dans l'obscurité, de retrouver un perchoir pour passer une nuit en toute quiétude. 

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    Bonjour  

    L'automne a débarqué le mois dernier; octobre est là, il faut, malgré la proximité de l'hiver, tirer le meilleur parti  de cette période de l'année, si chère aux artistes.
    L'automne est la période idéale pour les promenades en forêt, la collecte des derniers champignons. Sur la plaine les champs ont changé de couleur. Labours et semis de céréales ont fait place aux dernières moissons estivales. La corvée des feuilles se poursuit.

     
    «Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,
    A ses regards voilés, je trouve plus d'attraits,
    C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire
    Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !»


    Mais ne nous laissons pas aller au désespoir comme ces vers très célèbres de Lamartine. L'automne ne recèle-t-il  pas en son sein cet été Indien devenu rédhibitoire  avec le réchauffement climatique, dont on nous  parle tant. Un été Indien qui se profile dans les jours prochains. On nous promet des températures supérieures à 20°C. On parle beaucoup de l'été Indien, mais sait-on vraiment la signification de cette période. Ce serait l'époque où les indiens du Canada retournaient, une dernière fois avant l'hiver, faire leurs provisions de gibiers. Bien que le soleil soit absent depuis plusieurs jours, les températures s'adoucissent. Dans le potager, les légumes qui restent encore, continuent de croître. La mauvaise herbe aussi. Une explosion de vert, après toutes ces canicules. Dans la plaine, les tracteurs s'activent; les champs sont hersés, labourés et semés et ont la couleur du chocolat au lait. Dans quelques jours, ils seront verts et resplendissants lorsque les colzas auront levés. Dans certains champs la couleur verte du regain s'est muée en une couleur orange, inhabituelle dans ce paysage. C'est l'effet du glyphosate, le Roundup qui provoque de grandes inquiétudes auprès du Ministre Nicolas Hulot. Cet Attila importé des Amériques est très inquiétant pour la santé de ceux qui le manipulent. Monsanto assure que la molécule, une fois son œuvre de destruction accomplie, se décompose en produits inoffensifs pour l'environnement. Contrairement à d'autres herbicides, dont les surplus rejoignent les nappes phréatiques. Monsanto se contente de rappeler sur les emballages, les précautions d'usages communes à tous les produits chimiques que nous utilisons quotidiennement. Le glyphosate étant finement pulvérisé dans l'air ambiant provoque un brouillard que le conducteur du tracteur respire à plein poumon. Ce conducteur devrait porter une combinaison et un appareil respiratoire digne des Astronautes exécutant une sortie dans l'espace. Seulement voilà, porter une telle protection devient très vite un carcan très dur à supporter au fil des nombreuses heures que les agriculteurs consacrent à leur labeur. J'ai travaillé dans l'industrie chimique pour avoir remarqué le nombre de protections individuelles rendues obligatoires lors des interventions auprès des produits chimiques les plus dangereux, dans des milieux très confinés. Ces interventions ponctuelles ne durant tout au plus qu'une dizaine de minutes, les opérateurs ont fini par comprendre la nécessité de porter ces protections très contraignantes, durant un temps  très court. Malheureusement, sur son tracteur, l'agriculteur est seul pendant toutes ces opérations de traitements. Au bout de quelques heures, il peut être tenté de retirer ces protections si oppressantes. Contrairement aux opérateurs de l'industrie chimique, pas de chef pour rappeler les consignes de sécurités, pas de signalétique pour indiquer les graves risques encourus en cas de désactivation des protections obligatoires. Cela Monsanto ne le prend pas en compte dans le mode opératoire réservé à l'usage de produits aussi dangereux pour la santé. La solution serait, peut-être d'installer un robot à la place du conducteur. Mais comment demander aux agriculteurs, aux revenus en baisse constante, déjà écrasés par les investissements pharaoniques, que l'agriculture moderne leur demande de faire continuellement; oui, comment leur demander, une fois de plus, une modernisation extrêmement coûteuse de leurs méthodes de travail?

     

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    Bonjour  

    Le temps gris s'est installé, une fois de plus, sur notre région. Avec une température hier, de 15°C maxi sous la grisaille, cela n'est guère encourageant. Car on sait bien que la mauvaise saison va s'installer pour de longs mois. Quand on suit les bulletins météo diffusés sur les différentes chaines, de ce qu'on nomme improprement la «TNT», on est toujours surpris par l'effet d'annonce pratiqué par les journalistes qui illustrent très bien, et avec talent, leur bulletin journalier. Après une période de mauvais temps, souvent, ces présentateurs nous annoncent, avec forces sourires et qualificatifs les plus enjoués, que le beau temps revient. On vante les 25°C qu'il va faire demain à Ajaccio. Ajaccio c'est en Corse, et sur le plan climat, c'est plutôt celui de l'Italie (Viva Italia). On nous parle de la douceur climatique de bordeaux, Nice ou Lyon, par exemple. Une fois célébrée, cette messe dédiée au Dieux de la météorologie, le sourire de la présentatrice s'estompe soudain, pour signaler rapidement que dans le quart nord ouest de la France, la couverture nuageuse persistera jusqu'au coucher du soleil. Le beau temps que l'on nous annonçait en début de ce bulletin, ce n’est pas pour nous, gens du nord de la France. Dans les têtes de ces présentateurs, le quart nord ouest de la France, est une portion du territoire où il fait toujours froid, mauvais et pluvieux; un climat, en quelque sorte, de «Merde», pour certains. La partie sud de la France, demeure, dans la tête de tous ces personnages qui résident, règnent et président à Paris, une immense région où il fait toujours beau et où tout le monde est toujours en vacances. Désolé de ce constat, il me prend à rêver, parfois, d'aller résider en Belgique, petit pays voisin de notre région et Patrie de nos amis Belges. Dans un pays, qui est, à peine,  plus grand qu'une de nos régions de France, le climat doit être sensiblement le même partout sur le territoire Belge. J'imagine que les présentateurs des bulletins météo sur les télévisions  belges, ne doivent pas faire fantasmer, tous les jours, le téléspectateur belge sur le très beau temps, qu'il fera, demain,  à Monaco, par exemple. Je commence à comprendre, pourquoi, un grand nombre d'acteurs, de chanteurs et  de gens célèbres, Français, se sont exilés en territoire belges. Bien que La Belgique ne soit pas une contrée dévolue aux larmes et au chagrin. Bien au contraire, cette région a produit, un nombre incroyable d'artistes, de comiques, d'amuseurs et de chanteurs. Quand aux Français célèbres qui ont émigrés vers la Patrie de Jacques Brel, c'est pour des raisons de fiscalité, bien connues, mais aussi par rejet de cette espèce de «Parisianisme» qui finit par nous indisposer, nous les habitants de la France rurale. Habitant à 50km à vol d'oiseau de Paris, je ressens très bien cette mentalité méprisante envers les gens de la France profonde. J'ai été durant cinq années pensionnaire d'une «Boite à curé» qui était majoritairement fréquentée par des gosses de riche, issus, pour la plupart des quartiers de Neuilly ou du XVI arrondissement de Paris, pas de Belleville ni de Montrouge, cela va de soit. Je me souvient des insultes, des quolibets et des vexations infligés aux trop rares fils de cultivateurs qui composaient une partie nos petits camarades. On est véritablement au cœur du débat actuel. Dans l'Espagne (Viva Espana), autre pays voisin et ami de la France, il doit aussi y avoir à Madrid, certains sujets gonflés de leur importance et imbus de leur pouvoir. Si une région si riche, telle que la Catalogne veut foutre le camps, c'est que l'Espagne profonde a été laissée pour compte. Certains combattent l'Europe des nations; que nenni, nous allons avoir l'Europe des régions. C'est pourquoi, comme en son temps, un certain Président, général de son état, je crie: Vive la Catalogne libre!

     

     

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         Journal Ordinaire D'Un Jardinier Ordinaire

           

    Bonjour 

    Dans quelques jours ce sera la fête des potirons, la fête des citrouilles. Ces grosses courges très bonasses et au gout insipide pour certains. Alloouinne (Halloween) puisque c'est le nom d'une fête un peu exotique à notre culture, va ravir les enfants avec tout ce cérémonial surtout très commercial. En attendant Noël, cela fera patienter les plus petits. Car dans quelques jours, les véhicules équipés de nacelle vont assaillir les poteaux télégraphiques pour y accrocher leurs messages de Noël, et diffuser la bonne parole, devenue surtout le chantre du négoce. Â l'heure des économies d'énergie, ces illuminations de la nuit, représente un certain coût. Les maires se disent scandalisés par les coupes drastiques faites dans leur budget municipal, mais n'ont-ils pas, dans le passé, donné dans des dépenses superflues, dispendieuses et trop souvent inutiles. Pour nos sympathiques courges qui continuent de croître tranquillement au fond du jardin, cette fête va les vider de leur contenu, pour les transformer en personnages grimaçants jusqu'au bout de la nuit. Autrefois, dans les potagers,  c'étaient avec les concombres et les cornichons, pratiquement les seuls cucurbitacées que l'on cultivait. Dans les années 50, dans les potagers de ma famille, on ne rencontrait pas encore ces sympathiques courgettes.  Des légumes que les populations venues du sud firent connaitre dans les contrées du nord. Donc on cultivait la citrouille pour assurer un légume facile à transformer en soupe au cœur de l'hiver. Comme il n'y avait pas  encore de congélateur dans les familles aux revenus toujours très modestes, cet apport de légume frais en plein hiver, permettait de se passer, pour un temps, des nombreuses conserves que l'on avait élaborées  tout au long de la bonne saison. Seuls les poireaux et la mâche permettaient aussi cet apport vitaminé. Et encore quand le potager n'était pas recouvert de son long linceul blanc et poudreux. Les hivers froids de cette époque, avec leur cortège de gelées nocturnes de plus en plus glaciales, avaient pulvérisé tout espoir de verdure fraîche.

     

      Â demain

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