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    Bonjour

    Le bilan du mois de janvier en matière de précipitations s'établit à 163 mm dans le pluviomètre. Les températures sont de plus en plus douces. Grâce à un vent chaud qui vient du sud. On devrait, en principe, pouvoir exécuter quelques travaux à l'extérieur. J'ai remarqué qu'il y a encore quelques routes de mâches à récolter. Ce temps doux favorise grandement son développement. Cette doucette, dont on parlait déjà ici, est vraiment la bienvenue en hiver, quand le potager est entré dans sa phase d'hibernation. Dans la cave les racines d'endives mises en culture en pot de tourbe continuent de fournir de petites endives beaucoup plus savoureuses que leurs consœurs du marché qui sont quand à elles beaucoup plus grosses. La «Perle du Nord» est-elle appelée, mais cette Witloof n'est plus  cultivée traditionnellement. Le plus souvent on la retrouve en serre sur des plateaux dans un substrat artificiel. Autrefois, dans le nord, en hiver, on pouvait remarquer dans les champs ces cultures d'endives protégées par des toitures en tôles arrondies, desquelles s'échappaient continuellement des fumées blanches. Car le blanchiment des racines nécessite toujours un apport de chaleur. Malgré la «Morte-saison», il se passe toujours quelque chose dans le potager.

     

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    Hier fut une journée particulièrement arrosée. Et les températures particulièrement clémentes pour la saison. Au moins 40mm d'eau en matinée. Toutes les routes inondées. Dans les champs de gigantesques mares ou de petits étangs se sont formés sur les parcelles ensemencées en céréales. Les agriculteurs ne vont pas apprécier ce désagrément. Le blé ne se cultive pas comme le riz; après quelques semaines de cette stagnation, les racines de cette céréale achèveront de pourrir et l'emplacement sera colonisé par les mauvaises herbes dès le printemps prochain. Tous les cours d'eau des Hauts de France seraient en crue d'après les actualités. En certains endroits des sources improvisées alimentées par les nappes phréatiques traversent facilement les petites routes de notre plaine. Il faut alors éviter de rentrer avec fougue dans ces espèces de torrents si l'on ne veut pas risquer de détériorer le bas du carter de son véhicule. Depuis l'année 2000 qui fut particulièrement arrosée, les autorités communales ont fait empierrer avec des pavés ces passages obligés des trop-pleins des nappes phréatiques. Le macadam ne pouvant résister à un tel lessivage durant plusieurs semaines. Â la maison il a fallu vidanger une partie de la citerne, car trop pleine, elle se déverse dans la cave située tout près d'elle. Vide-cave et pompe de la citerne ont fonctionné toute la journée. Il n'est pas souhaitable d'avoir une panne de courant durant ces opérations. Sinon il faut se préparer à écoper dans les soutes, façon marine à voile. Cela s'est déjà produit.

     

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    Ils ont enfin montré leurs petites clochettes blanches. Ce sont les perce-neiges qui viennent de fleurir sous ce ciel de tempêtes et de pluies. Difficile de profiter de leur spectacle, tant le vent et la pluie omniprésents dissuadent de tout séjour prolongé au sein de notre jardin. Plusieurs branches sont tombées des bouleaux et nous indiquent qu'il va falloir se déguiser en bûcheron quand ces temps effroyablement perturbés manifesteront une accalmie. Dans la recherche des signes de renouveau, c'est la découverte des crocus qui pourrait occuper notre quête de printemps. Ceux-ci manifestent leurs floraisons aux nuances multiples aux alentours du début du mois de février. Mais comme les températures sont particulièrement douces depuis plusieurs mois, ils pourraient se montrer très précoces. Les cormes dissimulés, il y a quelques années, sous les touffes de gazon ou semés au pied des grandes vivaces, nous rejouent chaque année ce scénario printanier. Dans le potager ce sont les pousses de rhubarbe qui manifestent déjà leurs nouvelles pousses d'une manière ostensiblement et outrageusement imprudentes. Très imprudentes si des gelées nocturnes se manifestaient dans les prochains mois. Leurs feuilles toxiques ont été pulvérisées par de petites gelées blanches à la fin de l'automne dernier. C'est dire leur sensibilité  au froid, malgré que la rhubarbe soit une plante vivace. Elle agrémente les desserts au début  du printemps si tout s'est bien passé pour elle. Elle se transforme  aussi en excellente confiture au gout d'enfance toujours renouvelé. 

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    Bonjour
    Le temps des labours dans le potager arrive à grand pas. Â condition que ces pluies et ces tempêtes suspendent leur action. Pour bien travailler la terre du jardin, il est nécessaire que les terres s'égouttent. Cela peut être assez long en cas de terres lourdes. La technique du bêchage a singulièrement évoluée ces dernières années. Les jardiniers savent tous, maintenant, que la terre est une matière vivante où grouillent toutes sortes d'animalcules et des quantités incroyables de bactéries prêtes à transformer les matières organiques mortes en milieu particulièrement fertile pour nos plantes. la terre n'est pas seulement qu'un simple support de culture, comme on le voit trop souvent, hélas, dans le maraîchage industriel. Notre terre ne peut plus être assimilée à de la vulgaire laine de roche en guise de substrat. C'est pourquoi le bêchage traditionnel a évolué. Retourner systématiquement la terre en propulsant 20 cm plus bas la couverture vivante de notre terre est devenue une technique dépassée. Mais pour pratiquer cette nouvelle méthode, il faut des nouveaux outils. La grelinette en fait partie. Une alternative au bêchage traditionnel. Plus respectueuse de la terre du jardin, de sa composition et de ses hôtes. Avec la grelinette, la terre n'est pas retournée, mais plutôt fouillée, secouée et finalement aérée.L'humus de surface n'est pas enseveli sous les 20 cm de la terre du fond souvent plus argileuse et un peu moins fertile.. Micro-organismes, Insectes utiles, vers de terre peuvent continuer à vaquer à leurs occupations, si bénéfiques pour notre potager et ses légumes. Sinon tous ces pensionnaires sont fortement perturbés dans leurs habitudes et pour longtemps par le labour traditionnel..Quand ils ne sont pas purement et simplement détruits. Mais la grelinette ne peut pas tout; surtout dans des terres lourdes ou les terrains neufs; il faut alors recourir au bêchage traditionnel et parfois même au motoculteur. Autre avantage : Un grand confort d'utilisation; une moindre dépense physique; mal de dos et courbatures souvent évités. Ce sont les bras et les jambes qui travaillent alternativement; pas le dos qui doit soulever la totalité de la terre déplacée. En bêchage traditionnel, on fini par soulever des tonnes. Une seule petite réserve pour l'usage de la grelinette : Son prix, souvent un peu cher. Mais cela s'arrange maintenant. Les jardineries proposent dorénavant plusieurs types de matériels à des prix devenus plus raisonnables.

     

     

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    Bonjour

    Il est temps de s'intéresser aux dictons de janvier. «Garde-toi du printemps de janvier !»Disait le dicton...Serait-ce une mise en garde sur un climat trop clément au mois de janvier. Il est vrai que nos régions du nord peuvent très bien supporter de grosses gelées en janvier. Tout ce qui reste dans le potager étant bien protégé et assez résistant pour subir l'hiver.
    «La neige au blé rend même service, que fait à l’homme chaude pelisse.»Un autre dicton qui semble indiquer que la neige serait bénéfique aux plantes qui passent l'hiver dehors. Par contre sur les conifères, elle peut être néfaste et provoquer une déformation durable de la ramure. Elle peut aussi provoquer la casse de très grosses branches. Particulièrement sur les cèdres, qui sont de magnifiques conifères, mais qui poussent très vite et développent de ce fait un bois assez fragile. Durant la tempête de 99, bon nombre de ces vénérables symboles du Liban se sont effondrés sur les clôtures, les barrières, les voitures, quand ce n'était pas sur les maisons.
    «Les douze premiers jours de l’année, indiquent le temps qu’il fera les douze mois de l’année.»Une prédiction très audacieuse...... Difficile à croire...A mon avis le temps des 12 premiers jours de l'année déterminera très surement le temps des 3 premières semaines de janvier.....Mais pas au delà! 
    Et pour finir ce dicton : «Janvier sec et frileux, gèle le merle sur ses œufs». Un dicton qui nous rappelle que l'hiver froid et glacial éliminera bon nombre de volatiles, même les plus sympathiques. Le froid de l'hiver est un régulateur de population. Les merles, par exemple, titrent profit de ces hivers doux et se retrouvent nombreux sur nos pelouses. Ils ne se contentent pas des quelques vers et autres parasites débusqués au détour de quelques touffes de nos gazons. Lorsque l'été survient, c'est à dire la saison sèche, ces hôtes de notre jardin, en grand nombre, persifleurs, et emplumés de noir, retournent toutes les plates-bandes dûment recouvertes de toutes sortes de matériaux de paillage. Des matériaux qui se retrouvent en grosses quantités sur nos allées pourtant bien pavées. Imaginons ce que serait notre ciel, si ces sympathiques messagères du printemps que sont les hirondelles, n'étaient pas soumises à l'effroyable sélection par l'épuisement et par la mort au cours de leur périlleux voyage d'oiseaux migrateurs. Les milliards de petits moucherons ne suffiraient plus à leur pitance quotidienne. Elles devraient alors se rabattre sur d'autres sources de nourriture et passeraient alors du camp de nos meilleures amies, dans celui des volatiles les plus indésirables. Le désordre et le chaos  naissent de la multitude trop souvent incontrôlée.

     

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    Bonjour

    Janvier est le mois le plus froid de l'année. C'est bien connu. Mais depuis que le réchauffement climatique se concrétise dans notre climat, les mois de janvier de ces dernières décennies se montrent plus doux qu'à l'accoutumé .Il est donc permis de procéder à certains travaux, voire à certains aménagements. Dans les serres, on pourra procéder à quelques semis, bien au chaud; on pourra continuer à planter à racines nues les végétaux à feuilles caduques; quand il ne gèle pas; les labours pourront être commencés si les sols sont suffisamment bien égouttés. Il serait plus judicieux de laisser ces sols recouverts de matières organiques diverses, mais il est souvent préférable de gagner un peu de temps, car les mois de février et mars peuvent se révéler désastreux sur le plan climatique, trop pluvieux ou trop neigeux. Et la sagesse populaire rappelle  que le temps perdu ne se rattrape jamais. Il faut rappeler aussi qu'en janvier on récolte encore certains légumes au potager : choux, choux de Bruxelles, poireaux, etc... C'est aussi l'époque des élagages dans la ramure des grands arbres débarrassés de leur feuillage .Ce mois-ci on continuera de nettoyer le jardin, car le mois de décembre très pluvieux que nous venons de connaitre n'a pas permis de toiletter correctement notre jardin. On peut,  si ce climat doux perdure, commencer à semer en serre ou en abri chauffé les carottes, les choux, les poireaux, les  laitues et même les navets. On peut aussi  poser une protection sur les mâches; cela facilite la récolte. On continue de récolter les légumes conservés en silos. Les scaroles qui ont échappé au froid, grâce à cet automne très doux seront mises à blanchir et recouvertes avec une protection de feuilles ou de paille. On continue d'arracher les racines d'endives pour les mettre en jauge, en ayant pris soin de couper les feuilles au dessus du collet. Elles iront blanchir en cave ou à l'obscurité, par petite quantité tous les 8/10 jours, pour avoir une production régulière tout l'hiver. On récolte aussi les panais qui résistent parfaitement au gel. Les légumes se faisant rare Il sera possible de récolter quelques topinambours. Et quelques salsifis et scorsonères. Profiter du temps sec pour faire ces petites récoltes. Travailler la terre en hiver, sous la pluie devient détestable.
    A l'intérieur ou sur des câbles chauffants on commence à semer poivrons, piments et aubergines. Les tomates se semant de préférence en février/mars, les plus audacieux pourront faire quelques semis durant ce mois.
    Bon courage 



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    Bonjour

    Les frimas et la tempête grondent à nos portes. La pluie nous est déversée à l'horizontale contre les fenêtres, tant le vent est puissant; et pourtant cela ne nous empêche pas de songer aux beaux jours, de rêver au temps des cerises. Une époque bénie où il faut quand même disputer le fruit de nos arbres aux pique-assiettes en tout genre. La réussite dans la culture de la cerise n'est pas gagnée d'avance. Il faudra d'abord en passer par l'étape de la floraison, car si durant cette époque le temps est trop chargé en pluie, comme en ce moment, la fleur de cerisier, si vénérée de nos amis nippons, part en coulure. Terme usité en arboriculture qui désigne la disparition des fleurs en cas de mauvaises conditions météo. Le pollen, cette farine qui a pour mission de fertiliser les autres fleurs de nos fruitiers se retrouve précipitée au sol, où elle a perdue toute fonction créatrice. Et il faut se mettre à la place de ces insectes, en ce début de printemps, chargés de diffuser ces substances fertilisantes au travers de nos jardins. Difficile, même avec trois paires de pattes, de collecter cette divine poussière à l'aide d'une mandibule, de tenir le parapluie d'une autre patte et en plus de s'agripper  aux branches, car les pluies diluviennes sont très souvent accompagnées de bourrasques. On comprend fort bien, alors, pourquoi nos amis insectes  ne se risquent point à se mouiller les  ailes. Et tant pis pour le temps des cerises, même pas quelques queues de cerises à faire en décoction. Et si le temps favorable du mois d'avril, ponctué de ces bourdonnements réjouissants laisse entrevoir de belles récoltes de cerises en juin/juillet, il faudra encore passer sous les fourches caudines des gelées du début de mai, qui si celles-ci sont sévères, ne nous laissent plus que nos yeux pour pleurer. On se retrouve alors avec de chétives queues de cerises surmontées par une minuscule petite olive, devenue noire, du fait des œuvres de ces saints de glaces, si craints et si réputés, qui opèrent chaque année dans la deuxième semaine du mois de mai. Enfin, toutes ces épreuves étant surmontées, il nous faudra alors disputer aux oiseaux ces drupes aux belles nuances de rouge et si fortement convoitées. Et nous pourront alors chanter : « Quand nous chanterons le temps des cerises, Et gai rossignol, et merle moqueur Seront tous en fête !»  



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    Bonjour


    Radis noirs, radis blancs, radis de toutes les couleurs finalement. Un légume qui se décline toujours au pluriel par son orthographe. Un légume qui est une source de légumes frais au sein de l'hiver. La disparition de la bienveillante lumière du soleil, nous amène à compenser cette perte de vitamines par la consommation de légumes à la réputation de grande fraîcheur. Les radis noirs qui se sèment en été constituent dès la fin de l'automne une production de grosses racines bien noires à chair blanche Des grosses racines qui vont pouvoir s'inviter sous forme de crudités au début de nos repas. Malheureusement ces grosses racines ne supportent pas les fortes gelées de l'hiver et doivent être récoltées avant la fin de l'année. Il existe plusieurs recettes pour ce légume de l'hiver; le préparer râpé  comme le gruyère, est ma recette préférée. Beaucoup de légumes racines se prêtent avec bonheur  à cet usage. Les plus connues sont les carottes râpées,  si juteuses lorsqu'elles proviennent directement du potager. On peut aussi faire passer à la râpe de bons gros navets, là aussi très juteux, au gout légèrement poivré. On trouve aussi le chou rave qui développe en surface cette grosse excroissance qu'il offre généreusement à la moulinette pour paraître avec fierté en tête de nos menus quotidiens, simplement arrosé de quelques jus de citron, du meilleur cru. Son collègue, le chou rouge, nous permet aussi cette recette, étant alors présenté en fines lanières très juteuses, servies avec une petite vinaigrette très persillée. Même sort réservé au chou blanc; seule la présentation diffère, le gout étant semblable. Ces différents candidats à la moulinette sont des légumes qui supportent l'hiver sans trop de difficultés. Le chou rave étant bisannuel et se jouant de l'hiver, peut se retrouver dans nos assiettes au début du printemps; seule réserve, étant un dur à cuir, sa chair peut très bien être devenue très coriace. On se protège comme on peut des rigueurs de l'hiver. 

     

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    Bonjour

    Le mois de janvier s'avance et il va falloir songer aux premiers semis sur cubes ou en barquettes bien au chaud dans les bacs de propagation de la serre. Hier une belle journée ensoleillée, laisse entrevoir des possibilités de travaux au jardin. Car il y a du travail en perspective. Ces derniers mois noyés dans un perpétuel brouillard glacial, ne nous ont pas permis d'avancer beaucoup dans les travaux d'hiver. En premier lieu, il va falloir réparer les serres qui ont subies des dégâts à la suite des différentes tempêtes de la fin de l'année 2017. Pour réaliser cette opération, il ne faut surtout pas, mais alors, surtout pas de vent, car les plaques de polycarbonate épaisses de 4 mm  et donc très légères se transforment en grand voile et vont s'égayer aux quatre coins du jardin, façon spinnaker. Leur très grande fragilité ne permet pas ce genre de plaisanterie. Comme les serres ont plus de 10 ans, cette matière transparente, s'est opacifiée et est devenue très friable; ce qui ne la met plus à l’abri des forts coups de vent de ces derniers jours. J'ai trouvé sur Internet ce type de plaques pour remplacer les plaques défaillantes sur chacune des 3 serres. Dans le potager, il reste encore beaucoup de brouettes du fumier des poules à transporter et à étaler sur les planches débarrassées des cultures. C'est pratiquement la totalité du potager, car on ne peut plus avoir de culture de poireaux pour l'hiver. La mineuse du poireau interdisant cette entreprise. Après que la mouche a pondu sur nos vénérables «Bleus de Solaise», de minuscules chenilles entreprennent de forer de nombreuses galeries à travers ce qui constitue le meilleur du poireau. Ce blanc très tendre et très fort en gout qui fait merveille dans les pot-au-feu. Â la suite de cette attaque, le malheureux poireau se recroqueville sur lui même et se laisse emporter par la pourriture. Il est préconisé en cas d'infestation par ces insectes de couper le poireau au raz de la terre. Mais cette opération chirurgicale doit être exécutée sans tarder, sitôt la nature du mal  étant bien identifiée. Il semblerait que les professionnels opèrent ainsi, car on peut remarquer sur les poireaux du commerce les traces de ces biopsies et aussi la présence de quelques pupes brunes qui donneront naissance à de futures mineuses qui viendront déposer des œufs non pas de Pâques, mais de la progéniture chargée de transformer façon gruyère, nos vénérables et très gouteuses asperges du pauvre. 

     

        Â demain

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    Bonjour

    C'est dimanche aujourd'hui et l'on va encore parler du brouillard de la pluie du vent et de la tempête et aussi du froid. C'est normal, me direz-vous qu'en ce début janvier, le thermomètre aille se nicher en dessous du zéro degré centigrade. Mais ce qui l'est moins c'est la complète disparition du soleil. Depuis novembre des dizaines et des dizaines de journées empêtrées dans le brouillard. Un thermomètre qui affiche dans les minimas 2 °C et à peine 3°C dans les maximas. Alors que le bulletin météo de la veille nous a promis 10°C à Paris. Nous sommes dans un hiver figé dans l'humidité glacial, ponctué de redoutables tempêtes. Ma mère, authentique normande, disait que la caractéristique la  plus  détestable de notre climat d'allure maritime, c'était la persistance de cette humidité froide, pourvoyeuse de brouillards scélérats pour les automobilistes. D'après les spécialistes, le nombre total de  ces journées de brouillard en constante augmentation, serait du à la pollution urbaine. Il n'y a que les tempêtes qui peuvent nous débarrasser momentanément de ce couvercle de grisaille. On se prend parfois à rêver de ces champs de neige immaculés sur lesquels brillent un soleil radieux et réconfortant. Des champs de neige de notre enfance sur notre paysage de plaine céréalière; mais des champs de neige qui ne sont pas la norme dans notre région. Ces chûtes de neige demeurent l'exception dans notre département et alimentent les tendres souvenirs de ces journées ensoleillées et glaciales qui se terminaient souvent auprès d'un bon feu, après avoir pratiqué dans la neige tous les jeux les plus fous que notre fougue et notre jeune âge nous permettaient, alors. Décidément le soleil, fâché de nos inconséquences écologiques, nous a laissé choir dans notre purée non pas de pomme de terre si délicieuse fût-elle , mais de cette purée de poix cassés si funeste aux souvenirs de cantines scolaires de notre enfance. Le soleil fut adoré et porté aux nues par un pays de bâtisseurs pharaoniques. Râ fut-il nommé et vénéré par un peuple avisé qui sut tirer profit d'un fleuve gigantesque et turbulent, sans brusquer et offenser outrageusement la nature. N'avons nous pas su observer la même sagesse? N'avons nous pas fini par irriter ce soleil, notre grand copain, comme le chantait, si bien, Brigitte à la Madrague?


     
     

     

          

        Â demain

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