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    Bonjour
    Le temps des labours dans le potager arrive à grand pas. Â condition que ces pluies et ces tempêtes suspendent leur action. Pour bien travailler la terre du jardin, il est nécessaire que les terres s'égouttent. Cela peut être assez long en cas de terres lourdes. La technique du bêchage a singulièrement évoluée ces dernières années. Les jardiniers savent tous, maintenant, que la terre est une matière vivante où grouillent toutes sortes d'animalcules et des quantités incroyables de bactéries prêtes à transformer les matières organiques mortes en milieu particulièrement fertile pour nos plantes. la terre n'est pas seulement qu'un simple support de culture, comme on le voit trop souvent, hélas, dans le maraîchage industriel. Notre terre ne peut plus être assimilée à de la vulgaire laine de roche en guise de substrat. C'est pourquoi le bêchage traditionnel a évolué. Retourner systématiquement la terre en propulsant 20 cm plus bas la couverture vivante de notre terre est devenue une technique dépassée. Mais pour pratiquer cette nouvelle méthode, il faut des nouveaux outils. La grelinette en fait partie. Une alternative au bêchage traditionnel. Plus respectueuse de la terre du jardin, de sa composition et de ses hôtes. Avec la grelinette, la terre n'est pas retournée, mais plutôt fouillée, secouée et finalement aérée.L'humus de surface n'est pas enseveli sous les 20 cm de la terre du fond souvent plus argileuse et un peu moins fertile.. Micro-organismes, Insectes utiles, vers de terre peuvent continuer à vaquer à leurs occupations, si bénéfiques pour notre potager et ses légumes. Sinon tous ces pensionnaires sont fortement perturbés dans leurs habitudes et pour longtemps par le labour traditionnel..Quand ils ne sont pas purement et simplement détruits. Mais la grelinette ne peut pas tout; surtout dans des terres lourdes ou les terrains neufs; il faut alors recourir au bêchage traditionnel et parfois même au motoculteur. Autre avantage : Un grand confort d'utilisation; une moindre dépense physique; mal de dos et courbatures souvent évités. Ce sont les bras et les jambes qui travaillent alternativement; pas le dos qui doit soulever la totalité de la terre déplacée. En bêchage traditionnel, on fini par soulever des tonnes. Une seule petite réserve pour l'usage de la grelinette : Son prix, souvent un peu cher. Mais cela s'arrange maintenant. Les jardineries proposent dorénavant plusieurs types de matériels à des prix devenus plus raisonnables.

     

     

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    Bonjour

    Il est temps de s'intéresser aux dictons de janvier. «Garde-toi du printemps de janvier !»Disait le dicton...Serait-ce une mise en garde sur un climat trop clément au mois de janvier. Il est vrai que nos régions du nord peuvent très bien supporter de grosses gelées en janvier. Tout ce qui reste dans le potager étant bien protégé et assez résistant pour subir l'hiver.
    «La neige au blé rend même service, que fait à l’homme chaude pelisse.»Un autre dicton qui semble indiquer que la neige serait bénéfique aux plantes qui passent l'hiver dehors. Par contre sur les conifères, elle peut être néfaste et provoquer une déformation durable de la ramure. Elle peut aussi provoquer la casse de très grosses branches. Particulièrement sur les cèdres, qui sont de magnifiques conifères, mais qui poussent très vite et développent de ce fait un bois assez fragile. Durant la tempête de 99, bon nombre de ces vénérables symboles du Liban se sont effondrés sur les clôtures, les barrières, les voitures, quand ce n'était pas sur les maisons.
    «Les douze premiers jours de l’année, indiquent le temps qu’il fera les douze mois de l’année.»Une prédiction très audacieuse...... Difficile à croire...A mon avis le temps des 12 premiers jours de l'année déterminera très surement le temps des 3 premières semaines de janvier.....Mais pas au delà! 
    Et pour finir ce dicton : «Janvier sec et frileux, gèle le merle sur ses œufs». Un dicton qui nous rappelle que l'hiver froid et glacial éliminera bon nombre de volatiles, même les plus sympathiques. Le froid de l'hiver est un régulateur de population. Les merles, par exemple, titrent profit de ces hivers doux et se retrouvent nombreux sur nos pelouses. Ils ne se contentent pas des quelques vers et autres parasites débusqués au détour de quelques touffes de nos gazons. Lorsque l'été survient, c'est à dire la saison sèche, ces hôtes de notre jardin, en grand nombre, persifleurs, et emplumés de noir, retournent toutes les plates-bandes dûment recouvertes de toutes sortes de matériaux de paillage. Des matériaux qui se retrouvent en grosses quantités sur nos allées pourtant bien pavées. Imaginons ce que serait notre ciel, si ces sympathiques messagères du printemps que sont les hirondelles, n'étaient pas soumises à l'effroyable sélection par l'épuisement et par la mort au cours de leur périlleux voyage d'oiseaux migrateurs. Les milliards de petits moucherons ne suffiraient plus à leur pitance quotidienne. Elles devraient alors se rabattre sur d'autres sources de nourriture et passeraient alors du camp de nos meilleures amies, dans celui des volatiles les plus indésirables. Le désordre et le chaos  naissent de la multitude trop souvent incontrôlée.

     

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    Bonjour

    Janvier est le mois le plus froid de l'année. C'est bien connu. Mais depuis que le réchauffement climatique se concrétise dans notre climat, les mois de janvier de ces dernières décennies se montrent plus doux qu'à l'accoutumé .Il est donc permis de procéder à certains travaux, voire à certains aménagements. Dans les serres, on pourra procéder à quelques semis, bien au chaud; on pourra continuer à planter à racines nues les végétaux à feuilles caduques; quand il ne gèle pas; les labours pourront être commencés si les sols sont suffisamment bien égouttés. Il serait plus judicieux de laisser ces sols recouverts de matières organiques diverses, mais il est souvent préférable de gagner un peu de temps, car les mois de février et mars peuvent se révéler désastreux sur le plan climatique, trop pluvieux ou trop neigeux. Et la sagesse populaire rappelle  que le temps perdu ne se rattrape jamais. Il faut rappeler aussi qu'en janvier on récolte encore certains légumes au potager : choux, choux de Bruxelles, poireaux, etc... C'est aussi l'époque des élagages dans la ramure des grands arbres débarrassés de leur feuillage .Ce mois-ci on continuera de nettoyer le jardin, car le mois de décembre très pluvieux que nous venons de connaitre n'a pas permis de toiletter correctement notre jardin. On peut,  si ce climat doux perdure, commencer à semer en serre ou en abri chauffé les carottes, les choux, les poireaux, les  laitues et même les navets. On peut aussi  poser une protection sur les mâches; cela facilite la récolte. On continue de récolter les légumes conservés en silos. Les scaroles qui ont échappé au froid, grâce à cet automne très doux seront mises à blanchir et recouvertes avec une protection de feuilles ou de paille. On continue d'arracher les racines d'endives pour les mettre en jauge, en ayant pris soin de couper les feuilles au dessus du collet. Elles iront blanchir en cave ou à l'obscurité, par petite quantité tous les 8/10 jours, pour avoir une production régulière tout l'hiver. On récolte aussi les panais qui résistent parfaitement au gel. Les légumes se faisant rare Il sera possible de récolter quelques topinambours. Et quelques salsifis et scorsonères. Profiter du temps sec pour faire ces petites récoltes. Travailler la terre en hiver, sous la pluie devient détestable.
    A l'intérieur ou sur des câbles chauffants on commence à semer poivrons, piments et aubergines. Les tomates se semant de préférence en février/mars, les plus audacieux pourront faire quelques semis durant ce mois.
    Bon courage 



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    Bonjour

    Les frimas et la tempête grondent à nos portes. La pluie nous est déversée à l'horizontale contre les fenêtres, tant le vent est puissant; et pourtant cela ne nous empêche pas de songer aux beaux jours, de rêver au temps des cerises. Une époque bénie où il faut quand même disputer le fruit de nos arbres aux pique-assiettes en tout genre. La réussite dans la culture de la cerise n'est pas gagnée d'avance. Il faudra d'abord en passer par l'étape de la floraison, car si durant cette époque le temps est trop chargé en pluie, comme en ce moment, la fleur de cerisier, si vénérée de nos amis nippons, part en coulure. Terme usité en arboriculture qui désigne la disparition des fleurs en cas de mauvaises conditions météo. Le pollen, cette farine qui a pour mission de fertiliser les autres fleurs de nos fruitiers se retrouve précipitée au sol, où elle a perdue toute fonction créatrice. Et il faut se mettre à la place de ces insectes, en ce début de printemps, chargés de diffuser ces substances fertilisantes au travers de nos jardins. Difficile, même avec trois paires de pattes, de collecter cette divine poussière à l'aide d'une mandibule, de tenir le parapluie d'une autre patte et en plus de s'agripper  aux branches, car les pluies diluviennes sont très souvent accompagnées de bourrasques. On comprend fort bien, alors, pourquoi nos amis insectes  ne se risquent point à se mouiller les  ailes. Et tant pis pour le temps des cerises, même pas quelques queues de cerises à faire en décoction. Et si le temps favorable du mois d'avril, ponctué de ces bourdonnements réjouissants laisse entrevoir de belles récoltes de cerises en juin/juillet, il faudra encore passer sous les fourches caudines des gelées du début de mai, qui si celles-ci sont sévères, ne nous laissent plus que nos yeux pour pleurer. On se retrouve alors avec de chétives queues de cerises surmontées par une minuscule petite olive, devenue noire, du fait des œuvres de ces saints de glaces, si craints et si réputés, qui opèrent chaque année dans la deuxième semaine du mois de mai. Enfin, toutes ces épreuves étant surmontées, il nous faudra alors disputer aux oiseaux ces drupes aux belles nuances de rouge et si fortement convoitées. Et nous pourront alors chanter : « Quand nous chanterons le temps des cerises, Et gai rossignol, et merle moqueur Seront tous en fête !»  



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    Bonjour


    Radis noirs, radis blancs, radis de toutes les couleurs finalement. Un légume qui se décline toujours au pluriel par son orthographe. Un légume qui est une source de légumes frais au sein de l'hiver. La disparition de la bienveillante lumière du soleil, nous amène à compenser cette perte de vitamines par la consommation de légumes à la réputation de grande fraîcheur. Les radis noirs qui se sèment en été constituent dès la fin de l'automne une production de grosses racines bien noires à chair blanche Des grosses racines qui vont pouvoir s'inviter sous forme de crudités au début de nos repas. Malheureusement ces grosses racines ne supportent pas les fortes gelées de l'hiver et doivent être récoltées avant la fin de l'année. Il existe plusieurs recettes pour ce légume de l'hiver; le préparer râpé  comme le gruyère, est ma recette préférée. Beaucoup de légumes racines se prêtent avec bonheur  à cet usage. Les plus connues sont les carottes râpées,  si juteuses lorsqu'elles proviennent directement du potager. On peut aussi faire passer à la râpe de bons gros navets, là aussi très juteux, au gout légèrement poivré. On trouve aussi le chou rave qui développe en surface cette grosse excroissance qu'il offre généreusement à la moulinette pour paraître avec fierté en tête de nos menus quotidiens, simplement arrosé de quelques jus de citron, du meilleur cru. Son collègue, le chou rouge, nous permet aussi cette recette, étant alors présenté en fines lanières très juteuses, servies avec une petite vinaigrette très persillée. Même sort réservé au chou blanc; seule la présentation diffère, le gout étant semblable. Ces différents candidats à la moulinette sont des légumes qui supportent l'hiver sans trop de difficultés. Le chou rave étant bisannuel et se jouant de l'hiver, peut se retrouver dans nos assiettes au début du printemps; seule réserve, étant un dur à cuir, sa chair peut très bien être devenue très coriace. On se protège comme on peut des rigueurs de l'hiver. 

     

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    Bonjour

    Le mois de janvier s'avance et il va falloir songer aux premiers semis sur cubes ou en barquettes bien au chaud dans les bacs de propagation de la serre. Hier une belle journée ensoleillée, laisse entrevoir des possibilités de travaux au jardin. Car il y a du travail en perspective. Ces derniers mois noyés dans un perpétuel brouillard glacial, ne nous ont pas permis d'avancer beaucoup dans les travaux d'hiver. En premier lieu, il va falloir réparer les serres qui ont subies des dégâts à la suite des différentes tempêtes de la fin de l'année 2017. Pour réaliser cette opération, il ne faut surtout pas, mais alors, surtout pas de vent, car les plaques de polycarbonate épaisses de 4 mm  et donc très légères se transforment en grand voile et vont s'égayer aux quatre coins du jardin, façon spinnaker. Leur très grande fragilité ne permet pas ce genre de plaisanterie. Comme les serres ont plus de 10 ans, cette matière transparente, s'est opacifiée et est devenue très friable; ce qui ne la met plus à l’abri des forts coups de vent de ces derniers jours. J'ai trouvé sur Internet ce type de plaques pour remplacer les plaques défaillantes sur chacune des 3 serres. Dans le potager, il reste encore beaucoup de brouettes du fumier des poules à transporter et à étaler sur les planches débarrassées des cultures. C'est pratiquement la totalité du potager, car on ne peut plus avoir de culture de poireaux pour l'hiver. La mineuse du poireau interdisant cette entreprise. Après que la mouche a pondu sur nos vénérables «Bleus de Solaise», de minuscules chenilles entreprennent de forer de nombreuses galeries à travers ce qui constitue le meilleur du poireau. Ce blanc très tendre et très fort en gout qui fait merveille dans les pot-au-feu. Â la suite de cette attaque, le malheureux poireau se recroqueville sur lui même et se laisse emporter par la pourriture. Il est préconisé en cas d'infestation par ces insectes de couper le poireau au raz de la terre. Mais cette opération chirurgicale doit être exécutée sans tarder, sitôt la nature du mal  étant bien identifiée. Il semblerait que les professionnels opèrent ainsi, car on peut remarquer sur les poireaux du commerce les traces de ces biopsies et aussi la présence de quelques pupes brunes qui donneront naissance à de futures mineuses qui viendront déposer des œufs non pas de Pâques, mais de la progéniture chargée de transformer façon gruyère, nos vénérables et très gouteuses asperges du pauvre. 

     

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    Bonjour

    C'est dimanche aujourd'hui et l'on va encore parler du brouillard de la pluie du vent et de la tempête et aussi du froid. C'est normal, me direz-vous qu'en ce début janvier, le thermomètre aille se nicher en dessous du zéro degré centigrade. Mais ce qui l'est moins c'est la complète disparition du soleil. Depuis novembre des dizaines et des dizaines de journées empêtrées dans le brouillard. Un thermomètre qui affiche dans les minimas 2 °C et à peine 3°C dans les maximas. Alors que le bulletin météo de la veille nous a promis 10°C à Paris. Nous sommes dans un hiver figé dans l'humidité glacial, ponctué de redoutables tempêtes. Ma mère, authentique normande, disait que la caractéristique la  plus  détestable de notre climat d'allure maritime, c'était la persistance de cette humidité froide, pourvoyeuse de brouillards scélérats pour les automobilistes. D'après les spécialistes, le nombre total de  ces journées de brouillard en constante augmentation, serait du à la pollution urbaine. Il n'y a que les tempêtes qui peuvent nous débarrasser momentanément de ce couvercle de grisaille. On se prend parfois à rêver de ces champs de neige immaculés sur lesquels brillent un soleil radieux et réconfortant. Des champs de neige de notre enfance sur notre paysage de plaine céréalière; mais des champs de neige qui ne sont pas la norme dans notre région. Ces chûtes de neige demeurent l'exception dans notre département et alimentent les tendres souvenirs de ces journées ensoleillées et glaciales qui se terminaient souvent auprès d'un bon feu, après avoir pratiqué dans la neige tous les jeux les plus fous que notre fougue et notre jeune âge nous permettaient, alors. Décidément le soleil, fâché de nos inconséquences écologiques, nous a laissé choir dans notre purée non pas de pomme de terre si délicieuse fût-elle , mais de cette purée de poix cassés si funeste aux souvenirs de cantines scolaires de notre enfance. Le soleil fut adoré et porté aux nues par un pays de bâtisseurs pharaoniques. Râ fut-il nommé et vénéré par un peuple avisé qui sut tirer profit d'un fleuve gigantesque et turbulent, sans brusquer et offenser outrageusement la nature. N'avons nous pas su observer la même sagesse? N'avons nous pas fini par irriter ce soleil, notre grand copain, comme le chantait, si bien, Brigitte à la Madrague?


     
     

     

          

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    Bonjour
     
     

    Il en va des plantes comme des humains. Hier, après un rapide tour de jardin, sous un courant froid venu du nord et n'affichant pas plus de 3°C au thermomètre, j'ai pu constater de grandes disparités parmi les plantes qui résident dans mon modeste jardin. Sous les feuilles encore présentes, les perce-neiges ont développés leur verdure si caractéristique en ce début janvier. Mais point de floraison. On pourrait penser qu'ils attendent une vague de froid propice à leur métabolisme pour nous offrir ces petites clochettes. Mais ces galanthus sont-ils capables de prévoir le temps des prochaines semaines? C'est là un sujet de réflexion, renouvelé chaque année, tant nous avons encore beaucoup à apprendre sur le comportement de nos plantes. Sous les bouleaux les grandes fougères arborent fièrement leurs feuilles si caractéristiques qui sentent encore l'odeur des cabanes d'antan, que nous recouvrions au moyen de cette osmonde royale. Habituellement les gelées de la fin de l'automne avaient fini par précipiter au sol ces frondes chargées de brunes semences. Du coté des grimpantes, la passiflore a conservé toutes ses feuilles. Bien qu'elle ait réussi à évacuer les nombreuses fleurs qu'elle a offertes si généreusement tout au long de l'année passée. Mais point de ces fruits délicieux, qui de toute façon ne pourraient pas prospérer sous notre climat. Sa voisine, une clématite, débarrassée de son feuillage, développe des centaines de bourgeons verts émeraude à l'allure très fragile, sur une ramure très coriace de bois que l'on dit «mort», qu'il faudra de toute façon supprimer avant le retour du printemps. Comme certains humains, cette liane ne se montre-t-elle pas présomptueuse face à un «général hiver» qui peut terrasser sans vergogne tout espoir irraisonnable de printemps ? Chacun  connait les conséquences funestes sur les végétaux qui développent prématurément de tendres bourgeons, sans tenir compte des directives inscrites dans les pages de nos calendriers et de nos almanachs. Nos arbres fruitiers nous privent souvent d'une récolte généreuse de fruit délicieux, en se laissant séduire stupidement et bêtement par quelques rayons de soleil tentateurs et encore bien pâles, au cœur de l'hiver.

          

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    Bonjour

    Ce temps perturbé s'accompagne aussi de températures anormalement élevées. Cela se manifeste par l'évolution de certaines cultures qui avaient pris du retard, à cause des sécheresses de l'été. On a pu récolter des carottes et des radis d'hiver qui ne laissaient il y a plus d'un mois, vraiment aucun espoir de récolte. Certes, ces légumes sont très petits, confidentiels même. Mais pouvoir se fournir, au cœur de l'hiver, auprès de son potager de ces petits légumes frais, est tout simplement du bonheur. En hiver, notre besoin en légumes frais ne peut être satisfait que par les achats en grande surface. Mais ces légumes ont quand même moins de saveur que les petits légumes de nos potagers. J'ai encore, dans mon potager, 2 routes de 5 mètres de céleris raves. N'ayant pu développer à temps des têtes suffisamment grosses pour pouvoir être reçus en cuisine, j'ai laissé cette culture se débrouiller toute seule avec les frimas de l'hiver. Car en principe, le céleri rave ne résiste pas longtemps aux gelées. Il doit être récolté avant la fin de l'automne. Par pitié, cette année, j'ai recouvert cette culture de paille fraîche. On verra bien, alors, d'ici le printemps, l'état de ces légumes, qui de toute façon fourniront de la verdure fraîche aux poules, à une époque où celle-ci a disparue de nos jardins. Du coté des plantes d'ornement, les acanthes et les arums arborent ostensiblement des feuilles en parfait état. Des feuilles très découpées pour les unes et des feuilles en formes d'oreilles d'éléphants pour les autres. Tout le monde connait bien ces feuilles de grandes dimensions. Mais pour celles-ci, être encore debout début janvier n'est pas dans les habitudes de notre région. Habituellement, il faut évacuer, dès les premières gelées les cadavres de ces malheureuses, dont la décomposition peut entretenir de mauvaises conditions pour l'état sanitaire de nos massifs. D'ailleurs tout le potager est recouvert de verdure qui n'a pas encore été exterminée par le gel. Seul exception pour le galinsoga qui a envahi depuis des lustres, mon potager. Comme la tomate ou les haricots cette invasive périt dès que le thermomètre affiche moins 1°C. Mais cette mauvaise herbe a ensemencé, avant de capituler,  nos planches potagères de millions de microscopiques graines, qui envahiront notre potager avec cette plante à l'odeur si forte et pourtant comestible. D'ailleurs les poules en raffolent, hésitant toujours entre les feuilles de salades et les petits capitules au cœur jaune de cette astéracée, si peu désirée en nos jardins.     

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    Bonjour

    Tempête assez violente, mercredi dernier, dans tout le nord de la France. Résultat: multiples coupures de courant durant la nuit à partir de 3 heures du matin. Le courant est rétabli en cours de matinée, mais le réseau Internet ne s'en est pas remis. Plus de téléphone, la «LiveBox» clignote comme un sapin de Noël pour nous préciser son incapacité à résoudre notre cécité informatique. Impossible de faire le «3900», car «Orange» s'est évanoui et a perdu son corps et son âme dans la tourmente et dans la tempête. Heureusement vers 2 heures de l'après-midi la ligne principale est rétablie et un message délivrée par un robot féminin tourne en boucle sur la deuxième ligne. Cette gracieuse hôtesse nous informe qu'il y a un problème sur notre ligne. En faisant le «3900» sur la ligne principale, un autre robot, avec une voix charmante, nous stipule que les techniciens font tout leur possible pour rétablir notre connexion Internet. Comme aucun délai n'est indiqué, je décide de mettre à jour tous mes fichiers informatiques personnels et ma comptabilité. En ce début d'année, il y a beaucoup de travail. Impossible de bricoler dans le jardin où tempêtes et averses dissuadent de toutes activités. Chaque jour  la charmante hôtesse numérique de chez «Orange» nous rassure en nous informant que nous sommes très nombreux à être privés de la substantifique moelle. Finalement la connexion est rétablie dans la journée d'hier. Bien que n'étant pas accro à Internet ( Je n'ai ni téléphone portable, ni tablette, ni smartphone), j'ai pu remarquer qu'Internet était devenu indispensable dans notre quotidien. Â moins de me déplacer, impossible de gérer mon compte en banque. Impossible de consulter les nombreux SMS que notre famille nous délivre au fil des jours. Impossible de consulter l'avenir de  plusieurs de mes commandes en cours. Impossible de répondre aux injonctions de «Chronopost» quand à la gestion de ces commandes. Impossible de consulter les factures d'«Orange» . Et bientôt impossible de faire la déclaration d'impôts. Impossible...Impossible... Impossible.... Que sera-t-il possible dans quelques années, quand tout notre quotidien sera administrable depuis Internet ? Â quand un réseau de secours, en cas de panne généralisée ?    

        Â demain

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