Bonjour
Nous serions bien malotrus de ne pas nous réjouir de ce «printemps de février», malgré que l'hiver n'ai pas encore épuisé ses dernières cartouches. Quatorze degrés sur un thermomètre abrité et exposé plein nord, cela ne laisse pas indifférent au temps qui passe.... Alors en plein soleil, je vous raconte pas. Comme le temps est toujours incertain, il faut procéder aux derniers travaux d'hiver. Emmitouflé dans un chaud polaire, on attrape des suées dignes de l'été. Il faut transporter les dernières brouettes de compost et de fumier; transplanter quelques arbustes que les oiseaux nous ont apporté dans les années précédentes; éradiquer des indésirables tels que ronces et orties, que les vents sont venus délivrer généreusement, les soirs de tempête. Pour sortir une ronce de son écrin terrestre, il faut remuer une quantité considérable de terre, afin de bien retirer toute la partie racinaire. Ne dit-on pas que ronce coupée est une ronce taillée façon rosier de thé. On lui assure, alors, un avenir confortable au sein de nos plantations. Comme ronce brûlée devient une indésirable enrichie et fumée par l'apport de cendres issues de la combustion de son feuillage. Un autre aventurier peu recommandable dans notre jardin est le frêne. Pourtant l'un des plus beaux arbres de notre région. Mais comme plusieurs de ces spécimens se trouvent sous les vents dominants sur nos plateaux, les graines découvrent lors des grandes bourrasques hivernales, un asile confortable parmi nos plantations. Si l'on n'a pas pris le soin de l'arracher dès qu'on a identifié cet immigrant, on se retrouve très rapidement avec une tige malingre et ténue qu'il faudra éradiquer tout de suite, sinon lorsque celle-ci aura atteint la taille d'un manche à balai il faudra, alors, avoir recourt à la collaboration d'une barre à mine détournée de son usage primitif.
 demain
Les carnets de Jules Hostouley
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